L’affaire tourne bien. La fripe n’est plus la « misérable » destination de gens simples, mais le marché s’étend à toutes les classes sociales. Chacun y trouve son compte. Chacun va selon sa bourse. Dans la plupart des villes marocaines, le marché de la friperie a gagné du terrain. À des prix « dérisoires », plusieurs ménages peuvent s’en offrir.
Dans les Souks de Témara Massira 2, de l’ancienne Médina de Rabat, et celui de Salé Hay Essalam, les ventes de la friperie n’ont pas ralenti. Les lieux enregistrent tous les jours une grande affluence, spécialement les weekends, et drainent toutes les classes sociales qui y trouvent les grandes marques du prêt-à-porter à des prix défiants toute concurrence. Les visiteurs chinent et fouillent dans des montagnes de vêtements et de souliers.
Abdellah, un commerçant du Souk de Témara, a exposé, ce mardi, un gros arrivage de manteau et de pulls de laine. Les prix varient entre 30 et 300 DH. C’est la saison, et il ne faudra pas plus d’une journée pour que cette montagne de vêtement soit considérablement réduite. Pas de marchandage toléré, les prix sont fixes.
Les commerçants de friperie qui se sont multipliés en nombre sont aujourd’hui des concurrents redoutables des commerces et fabriques du neuf. « C’est une pratique qui existe depuis belle lurette, mais depuis quelques années, les jeunes tirent le marché à la hausse », souligne Abdellah. « Plusieurs facteurs l’expliquent : la crise économique, la prise de conscience que la mode est une industrie polluante, le besoin de faire durer les choses et l’envie de s’habiller de manière moins uniforme », poursuit-il.
De grandes marques… entre 20 et 100 DH
« La balle de 100 kilos est vendue à 25.000 DH par les grossistes installés dans le nord qui approvisionnent plusieurs villes notamment Rabat, Témara, Casablanca ou Marrakech », précise Abdellah. La balle contient des vêtements usagés et neufs. Ces derniers sont des bonnes affaires recherchées par la majorité des clients. Mais parfois, et cela arrive souvent, la balle peut contenir des articles en mauvais état, non commercialisables ou du linge de maison, moins prisé.
Selon Abdellah, commerçant de friperie, le prix constitue le principal critère d’achat pour une clientèle qui, même si elle dispose de moyens pour se procurer du neuf dans les boutiques, n’hésite pas à faire un tour à la friperie dans l’espoir d’y trouver des petits accessoires intéressants : sacs, ceintures et foulards. Il y a aussi les mères de familles nombreuses au pouvoir d’achat limité.
« Avec un budget de 200 DH, j’ai pu habiller mes quatre enfants pour la rentrée scolaire. Il suffit de bien laver les vêtements, les repasser et ils deviennent comme neufs ! », raconte une habituée du Souk de Témara.
Le commerce de la friperie n’est tout de même pas facile. Les arrivages ne contiennent pas toujours des vêtements en bon état. « Il y a des risques à prendre », déclare Abdellah.
La friperie de luxe
Le fast fashion vivrait-il ses dernières heures ? Certainement pas pour tout de suite. Pourtant en marge, une mode plus intelligente fait ses premiers pas avec assurance. L’idée ? Miser sur des pièces intemporelles, qualitatives, de luxe, et que l’on déniche. Friperies et dépôts-vente à l’étranger on connaît, sites de revente de sacs et autres chaussures griffées, aussi, mais au Maroc, s’ils ont voulu dégoter le Chanel à moindre frais il y a aussi de bonnes adresses.
S’offrir une pièce de luxe c’est un plaisir que l’on ne peut –ou ne veut– pas toujours s’offrir. On pense au prix, à la pièce ratée de la saison dernière ou tout simplement à nos dressings déjà au bord de l’implosion. La solution : le dépôt-vente de luxe nouvelle génération. Oubliez les boutiques poussiéreuses et mal agencées et découvrez ces nouveaux écrins du luxe 2.0 qui proposent de renouveler sa garde-robe avec un petit twist chic.
Ces dépôts de luxe proposent des produits introuvables, vintage et presque neufs des belles marques luxueuses. Des baskets en cannage multicolore Hermès, aux fameux stillettos vertigineux signés Christian Louboutin en cuir clouté en passant par les Slingback de Chanel, les petits trésors s’accumulent.
Dans les Souks de Témara Massira 2, de l’ancienne Médina de Rabat, et celui de Salé Hay Essalam, les ventes de la friperie n’ont pas ralenti. Les lieux enregistrent tous les jours une grande affluence, spécialement les weekends, et drainent toutes les classes sociales qui y trouvent les grandes marques du prêt-à-porter à des prix défiants toute concurrence. Les visiteurs chinent et fouillent dans des montagnes de vêtements et de souliers.
Abdellah, un commerçant du Souk de Témara, a exposé, ce mardi, un gros arrivage de manteau et de pulls de laine. Les prix varient entre 30 et 300 DH. C’est la saison, et il ne faudra pas plus d’une journée pour que cette montagne de vêtement soit considérablement réduite. Pas de marchandage toléré, les prix sont fixes.
Les commerçants de friperie qui se sont multipliés en nombre sont aujourd’hui des concurrents redoutables des commerces et fabriques du neuf. « C’est une pratique qui existe depuis belle lurette, mais depuis quelques années, les jeunes tirent le marché à la hausse », souligne Abdellah. « Plusieurs facteurs l’expliquent : la crise économique, la prise de conscience que la mode est une industrie polluante, le besoin de faire durer les choses et l’envie de s’habiller de manière moins uniforme », poursuit-il.
De grandes marques… entre 20 et 100 DH
« La balle de 100 kilos est vendue à 25.000 DH par les grossistes installés dans le nord qui approvisionnent plusieurs villes notamment Rabat, Témara, Casablanca ou Marrakech », précise Abdellah. La balle contient des vêtements usagés et neufs. Ces derniers sont des bonnes affaires recherchées par la majorité des clients. Mais parfois, et cela arrive souvent, la balle peut contenir des articles en mauvais état, non commercialisables ou du linge de maison, moins prisé.
Selon Abdellah, commerçant de friperie, le prix constitue le principal critère d’achat pour une clientèle qui, même si elle dispose de moyens pour se procurer du neuf dans les boutiques, n’hésite pas à faire un tour à la friperie dans l’espoir d’y trouver des petits accessoires intéressants : sacs, ceintures et foulards. Il y a aussi les mères de familles nombreuses au pouvoir d’achat limité.
« Avec un budget de 200 DH, j’ai pu habiller mes quatre enfants pour la rentrée scolaire. Il suffit de bien laver les vêtements, les repasser et ils deviennent comme neufs ! », raconte une habituée du Souk de Témara.
Le commerce de la friperie n’est tout de même pas facile. Les arrivages ne contiennent pas toujours des vêtements en bon état. « Il y a des risques à prendre », déclare Abdellah.
La friperie de luxe
Le fast fashion vivrait-il ses dernières heures ? Certainement pas pour tout de suite. Pourtant en marge, une mode plus intelligente fait ses premiers pas avec assurance. L’idée ? Miser sur des pièces intemporelles, qualitatives, de luxe, et que l’on déniche. Friperies et dépôts-vente à l’étranger on connaît, sites de revente de sacs et autres chaussures griffées, aussi, mais au Maroc, s’ils ont voulu dégoter le Chanel à moindre frais il y a aussi de bonnes adresses.
S’offrir une pièce de luxe c’est un plaisir que l’on ne peut –ou ne veut– pas toujours s’offrir. On pense au prix, à la pièce ratée de la saison dernière ou tout simplement à nos dressings déjà au bord de l’implosion. La solution : le dépôt-vente de luxe nouvelle génération. Oubliez les boutiques poussiéreuses et mal agencées et découvrez ces nouveaux écrins du luxe 2.0 qui proposent de renouveler sa garde-robe avec un petit twist chic.
Ces dépôts de luxe proposent des produits introuvables, vintage et presque neufs des belles marques luxueuses. Des baskets en cannage multicolore Hermès, aux fameux stillettos vertigineux signés Christian Louboutin en cuir clouté en passant par les Slingback de Chanel, les petits trésors s’accumulent.
Meryem EL BARHRASSI
Le « Vide Dressing », une Joutiya nouvelle génération
Phénomène en voie de banalisation, les vides dressing est une solution intelligente vous permettra de vous débarrasser de vos effets superflus, fruits de ces petits et grands achats compulsifs que l’on croque souvent comme des chips, sans savoir s’arrêter. Cette tendance prend la forme soit de sites web, d’applications, de boutiques ayant pignon sur rue ou même de simples événements ponctuels où vendeurs et acheteurs sont mis en contact.
Seule différence avec les traditionnels vide-greniers et autres brocantes, la marchandise proposée. Loin, très loin de l’esprit friperie, celle-ci est principalement constituée d’articles à la mode ou, du moins, en pré-péremption : montres, sacs, vêtements ou même souliers de grand ou moyen luxe, on y trouve presque de tout. La vogue du vide-dressing est devenue plus accessible à la faveur du boom des réseaux sociaux. Sur Facebook et surtout Instagram, il existe de nombreuses pages dédiées.