Les droits des réfugiés de Tindouf sont bafoués
Lahcen Haddad a indiqué que la population de Tindouf est séquestrée dans les camps puisque son mouvement est contrôlé par le Polisario et l’Algérie, soulignant que le fait d’empêcher les habitants des camps de circuler dans le territoire algérien est une violation de la convention de Genève qui octroie aux réfugiés le droit de vivre au sein du pays hôte. Ainsi cette population se trouve vulnérable et tributaire de l’aide humanitaire et de la solidarité internationale.
Le député Istiqlalien a souligné également la privation des habitants du camp de Tindouf de leurs droits de réfugiés. Ils n’ont pas accès aux droits de la citoyenneté dans la prétendue « république Sahraoui ». M. Haddad a déploré la catastrophe humanitaire qui sévit dans les camps, précisant que 30% de la population est menacée d’insécurité alimentaire.
De son côté, Noureddine Bellali a affirmé que dans leur majorité, les habitants du camp de Tindouf ne jouissent aucunement de leurs droits de réfugiés, puisqu’ils ne disposent ni de la carte de l’HCR, ni d’un passeport, ni du droit de circuler librement. Et d’ajouter qu’ils subissent cette situation misérable depuis 45 ans sur le sol algérien. En outre, il a précisé que la population séquestrée dans les camps n’est pas encore recensée et identifiée par les Nations Unies.
L’ancien dirigeant du Polisario a fait état de l’absence des services publics dans les camps. Selon lui, le Polisario ne dispose pas d’assez de moyens pour répondre aux besoins des habitants.
Le détournement de l’aide humanitaire aggrave la situation
Le détournement des aides alimentaires de l’Union Européenne est devenu une préoccupation importante pour le parlement européen. Selon M. Haddad, le programme alimentaire mondial procure actuellement 134.000 repas quotidiens au profit des populations séquestrées qui pour autant n’en bénéficient pas. Ainsi, le recensement est une nécessité pour trancher ce débat de détournement des aides alimentaires. C’est ce que refusent le Polisario et son allié algérien qui tentent de dissimuler leur implication.
S’agissant de la pandémie de la Covid-19, l’ancien ministre du Tourisme a fait part de sa crainte vis-à-vis de la propagation du virus dans les camps en attirant l’attention sur l’incapacité des dirigeants du Polisario de faire face à une situation pareille avec le manque d’infrastructure hospitalière.
La responsabilité de l’Algérie
Lahcen Haddad a, également, mis en évidence le rôle indéniable de l’Algérie dans la perpétuation de la situation précaire dans les camps de Tindouf. En effet, il est sidéré de voir un pays pétrolier comme l’Algérie demander l’aide humanitaire pour les habitants des camps qui existent sur son territoire alors qu’elle dépense des sommes extravagantes dans le lobbying international contre le Maroc.
Par ailleurs, l’Algérie contrevient au droit international en déléguant la gestion du territoire de Tindouf à un mouvement prétendu révolutionnaire, non reconnu par la communauté internationale.
Rappelons que Lahcen Daoudi est membre de la Commission parlementaire mixte Maroc-Union Européenne. Celle-ci se compose de dix parlementaires marocains de différentes sensibilités politiques y compris des représentants des provinces du Sud et dix parlementaires européens. Elle travaille sur des questions de coopération bilatérale entre le Maroc et l’Union Européenne.