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Le CESE appelle à l’accélération de la transition énergétique


Rédigé par S.J Jeudi 9 Juillet 2020

Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a présenté, jeudi lors d'un webinaire, son avis intitulé sur la transition énergétique du Royaume. Une nouvelle stratégie pour accélérer la transition énergétique, s’impose.



Ahmed Reda Chami, président du CESE.
Ahmed Reda Chami, président du CESE.
Intervenant lors de cette rencontre, le président du CESE, Ahmed Reda Chami, a indiqué que le Maroc peut devenir "un champion du monde" dans le domaine des énergies renouvelables, mettant en avant le potentiel éolien et solaire "exceptionnel" dont dispose le Maroc. Néanmoins il a appelé à s'investir davantage pour accélérer le processus de la transition énergétique, rappelant les multiples acquis engrangés par le Royaume à travers sa stratégie énergétique adoptée en 2009.

"Il s'agit maintenant d'aller plus loin et plus vite", a-t-il souligné, mettant en relief les retombées "extrêmement positives" de l'accélération de la transition énergétique aussi bien sur les citoyens que sur les entreprises.
 
"D'abord notre dépendance énergétique va vraiment baisser (…) pour atteindre un taux qui peut aller jusqu'à 17% en 2050".

Prix et pouvoir d’achat

De même, le pouvoir d'achat du citoyen va augmenter parce que l'électricité sera moins chère, au moment où la compétitivité des entreprises surtout industrielles va être renforcée, a ajouté le président du CESE.

Néanmoins, il a noté que «depuis le lancement de la stratégie énergétique nationale en 2009, beaucoup de choses ont changé. La technologie est devenue plus sophistiquée et le coût a baissé» Et d’ajouter qu’actuellement, dans certaines régions du monde «comme les Emirats Arabes Unis, il est possible de produire le kilowatt/heure à 0,13 dirham, alors qu’il était à 1 DH il y a quelques années, voire plus auparavant». «Il faut aller plus loin et plus vite à travers un partenariat privé-public», souligne-t-il ajoutant que «si le coût de l’énergie baisse, il profitera essentiellement aux consommateurs et ouvrira de nouvelles perspectives dans d’autres domaines comme le dessalement de l’eau de mer et l’atténuation du stress hydrique dans le Royaume».

Une nouvelle stratégie s’impose

Pour sa part, Abdellah Mouttaqi, rapporteur de la thématique de la transition énergétique, a appelé à la mise en place d'une nouvelle stratégie pour accélérer la transition énergétique et installer le Maroc dans la croissance verte, notant que la réussite de cette stratégie passe par "une révision de la gouvernance du secteur notamment celui de l’électricité et hydrocarbures". Elle passe également, poursuit-il, par l'appropriation technologique et la participation de l'ensemble des parties prenantes, et ce par le biais d'une charte nationale de la transition énergétique.
 
Cette stratégie doit être basée sur la valorisation du potentiel de l'efficacité énergétique, de la production décentralisée et de la digitalisation, a estimé M. Mouttaqi, mettant l'accent sur la nécessité d'aller vers des filières d'avenir autour de l'hydrogène pour la production de molécules vertes.
Il a ainsi souligné l'impératif d'électrifier davantage le mix-énergétique avec comme origine l’hydrogène renouvelable, notant qu'en ce faisant, tous les indicateurs à savoir la dépendance énergétique, la dépendance aux produits pétroliers, ou encore la qualité de l'air vont inéluctablement s'améliorer.
 
Ceci dit, il a été précisé que toutes ces nouvelles orientations et bien d'autres vont ériger le Maroc en tant que fournisseur bien positionné capable d'exporter de l’électricité verte vers ses partenaires européens.
 



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