L'Opinion Maroc - Actuali
Consulter
GRATUITEMENT
notre journal
facebook
twitter
youtube
linkedin
instagram
search



Actu Maroc

Le confinement a été l’occasion de repenser nos méthodes de travail

Entretien avec Chouvi Assayeg, propriétaire du restaurant Dar Ima


Rédigé par la rédaction Lundi 8 Mars 2021



Chouvi Assayeg
Chouvi Assayeg
- Mesures d’urgence sanitaire oblige, les restaurants de Marrakech ont dû fermer leurs portes pendant des mois. Quelle a été la situation chez vous ?

- Nous étions effectivement dans l’obligation de fermer notre restaurant, comme partout dans la ville et dans le Royaume. Nous avons obéi aux consignes des autorités locales, mais entre-temps nous avons profité de cette période de crise pour penser à de nouvelles méthodes de travail et à rénover notre établissement.

- Comment avez-vous encaissé cette situation exceptionnelle ?

- Personnellement ce qui m’a sauvée c’est la façon dont j’ai toujours géré mon établissement, (fournisseur à jour, salaires à jour …) ce qui m’a permis de fermer, momentanément, mon établissement sans pour autant avoir de problèmes financiers. C’est pour cela qu’on nous apprend lors de nos études qu’il ne faut jamais oublier qu’un établissement est avant tout une personne morale qui a ses charges et sa trésorerie.

En clair, même si nous sommes propriétaire des lieux, nous ne sommes considérés que comme une personne physique qui gère une personne morale. Il ne faut donc pas considérer l’argent généré par votre business comme le nôtre pour éviter de tomber dans des scénarios malheureux. La plupart des entreprises qui ont souffert de cette période sont celles qui ont considéré leur chiffre d’affaires comme étant un bénéfice.

- En tant que l’unique restaurant casher de Marrakech, comment avez-vous pu gérer la chaîne d’approvisionnement de votre restaurant depuis le déclenchement de la crise sanitaire ?

- Après l’assouplissement des mesures de confinement, nous avons essayé de minimiser nos stocks, tout en restant avisés et prêts à fermer à tout moment. Concernant nos fournisseurs, nous leur demandons d’allonger les dates de péremption pour qu’elles soient à leur maximum (2021 - 2022) soit 6 mois de validité au minimum pour éviter de jeter les produits à la poubelle. Nous avons complètement changé notre méthode de travail. 

C’est vrai que ce n’était pas facile ni pour nous ni pour nos fournisseurs, puisque les commandes sont devenues plus restreintes que d’habitude et nos fournisseurs gardent les mêmes charges fixes avec des commandes qui ont chuté de 80 %, voire même plus.

Nous avons compris que pour pouvoir survivre et maintenir le restaurant à flot, nous étions dans l’obligation de s’adapter au maximum aux circonstances actuelles. C’est une question de réactivité. Par ailleurs, la reprise des relations entre Israël et le Maroc ne peut être qu’un avantage pour les deux pays.

Le Maroc dispose de richesses non exploitées par manque de moyens technologique et Israël disposent d’un savoir-faire et de technologies très avancées dans le monde. Comme on dit avec une main on claque avec deux mains on applaudit.

Tourisme /Restauration : Celle qui veut adapter le casher à tous les plats marocains
 
Bien avant l’emballement médiatique qui a entouré la reprise des relations entre le Maroc et Israël, Chouvi Assayag, une jeune entrepreneuse marrakchie de confession juive a tenté le pari de lancer un restaurant casher dans la ville ocre.

Ouvrir un restaurant casher à Marrakech, tel est le défi que s’est lancée Chouvi Assayag, il y’a 6 ans alors qu’elle n’était âgée que de 21 ans. “Tout le monde me disait que j’étais très jeune pour maintenir en vie ce projet qui voyait le jour au cœur de Marrakech, une ville dont la communauté juive est de 39 personnes”. Loin de décourager la jeune entrepreneuse, ces avertissements n’ont fait que renforcer sa volonté. Munie de son ambition et de sa persévérance, elle a continué son chemin et réussi à relever ce défi. « Avec du travail et de la persévérance tout est possible croyez-moi ! Les personnes qui n’ont pas cru en ton projet sont les mêmes personnes qui viendront y manger ou te soutenir dans ton entreprise », confie Assayag.

 Depuis, Chouvi Assayag est l’unique femme à gérer un restaurant casher à Marrakech. Diplômée en hôtellerie, Chouvi Assayag a remarquée l’afflux de touristes de confession juive dans la ville ocre, sentant le filon cette entrepreneuse s’est lancée dans un projet de restaurant casher dans sa ville natale, pour répondre à une demande qui s’est avérée exponentielle. Selon cette jeune restauratrice de 27 ans, la première question que posent les touristes juifs souhaitant venir passer des vacances dans la cité ocre, notamment sur les forums internet concernent les options qui leurs sont ouverts pour manger casher.

« La restauration, c’est la première chose que le touriste juif regarde. En parallèle, il vient aussi pour profiter du soleil et du beau temps », souligne la jeune restauratrice. Dar Ima est aujourd’hui une adresse incontournable à Marrakech. Le restaurant se veut un mélange entre tradition, innovation, produit Halal, convivialité et milite au quotidien pour le bien être. “Les plats proposés dans notre restaurant sont typiquement marocains, mais ils respectent les règles alimentaires juives”, détaille-t-elle, avant d’ajouter que « les plats marocains sont préparés de la même façon, comme la Pastilla par exemple. C’est un plat marocain qui peut se préparer en casher, sans mettre de beurre, car les lois de la Cacherout interdisent le mélange entre la viande et les produits laitiers. Du coup, on la prépare avec de l’huile », précise la jeune femme.








🔴 Top News