Les retombés d’une politique basée sur la polarisation
Selon M. Chami, les travaux et les rapports du CESE lui ont permis d'identifier les contraintes rencontrées par la classe moyenne, mettant en relief la polarisation des services de base tels que l'éducation, la santé et le logement entre les secteurs public et privé, poussant la classe moyenne à choisir les services fournis par les établissements privés par souci de qualité, choix qui lui engendre des coûts supplémentaires.
Pour le président du CESE, ces contraintes concernent également la pression fiscale déséquilibrée et les carences des politiques publiques, qui ne prennent pas en compte les besoins de cette classe sociale et œuvrent dans la lutte contre la pauvreté, sans pour autant chercher à élargir la classe moyenne.
Sur ce plan, le Parti de l’Istiqlal s’est positionné en étant la première formation politique à réagir à la note de cadrage relative au projet de loi de Finances 2020 élaborée par le Chef du gouvernement. En effet, à travers son cercle d’économistes, l’Alliance des économistes istiqlaliens (AIE), le parti de la Balance a proposé une alternative à travers sa propre «note de cadrage PLF 2020 : relance économique ».
Le document appelle grosso modo à la «nécessité d’actionner les instruments de relance économique, de consolider la classe moyenne et d’initier de nouvelles stratégies créatrices d’emplois et inclusives sur les plans social et territorial».
Dans ses propositions, le parti revient ainsi sur un axe dont il avait fait son cheval de bataille depuis les élections de 2007, à savoir la défense de l’éclosion d’une véritable classe moyenne. De la sorte, il incite le gouvernement à opter pour un budget «qui élargit et consolide la classe moyenne et redonne de l’espoir aux citoyens». Pour cela, il propose des dispositions permettant d’améliorer le pouvoir d’achat des ménages et d’élargir la classe moyenne dans les différentes régions du Royaume.
Selon l’Istiqlal, cet élargissement passe inéluctablement par les augmentations de salaires et l’amélioration du pouvoir d’achat. « Ce qui nécessite aussi l’allègement des dépenses incontournables des ménages, à travers notamment l’élargissement et le relèvement de la valeur des tranches de l’impôt sur le revenu (IR) pour aboutir à une plus grande progressivité et réduire ainsi la pression fiscale sur les classes moyennes et démunies», propose l’AIE dans sa « Note ».
Pour le président du CESE, ces contraintes concernent également la pression fiscale déséquilibrée et les carences des politiques publiques, qui ne prennent pas en compte les besoins de cette classe sociale et œuvrent dans la lutte contre la pauvreté, sans pour autant chercher à élargir la classe moyenne.
Sur ce plan, le Parti de l’Istiqlal s’est positionné en étant la première formation politique à réagir à la note de cadrage relative au projet de loi de Finances 2020 élaborée par le Chef du gouvernement. En effet, à travers son cercle d’économistes, l’Alliance des économistes istiqlaliens (AIE), le parti de la Balance a proposé une alternative à travers sa propre «note de cadrage PLF 2020 : relance économique ».
Le document appelle grosso modo à la «nécessité d’actionner les instruments de relance économique, de consolider la classe moyenne et d’initier de nouvelles stratégies créatrices d’emplois et inclusives sur les plans social et territorial».
Dans ses propositions, le parti revient ainsi sur un axe dont il avait fait son cheval de bataille depuis les élections de 2007, à savoir la défense de l’éclosion d’une véritable classe moyenne. De la sorte, il incite le gouvernement à opter pour un budget «qui élargit et consolide la classe moyenne et redonne de l’espoir aux citoyens». Pour cela, il propose des dispositions permettant d’améliorer le pouvoir d’achat des ménages et d’élargir la classe moyenne dans les différentes régions du Royaume.
Selon l’Istiqlal, cet élargissement passe inéluctablement par les augmentations de salaires et l’amélioration du pouvoir d’achat. « Ce qui nécessite aussi l’allègement des dépenses incontournables des ménages, à travers notamment l’élargissement et le relèvement de la valeur des tranches de l’impôt sur le revenu (IR) pour aboutir à une plus grande progressivité et réduire ainsi la pression fiscale sur les classes moyennes et démunies», propose l’AIE dans sa « Note ».
Pour une politique sociale ciblée et basée sur le soutien
Le CESE considère que, pour relever le défi du maintien et du renforcement de la classe moyenne, il est nécessaire de mettre en place une politique ciblée, fondée principalement sur le développement et l’amélioration de la qualité des services sociaux de base. Cela passera également par “la modernisation de la gestion des ressources humaines et le renforcement des compétences”, a-t-il noté.
Pour Ahmed Reda Chami, cette politique devrait se concentrer sur le soutien à l’entrepreneuriat au profit de la classe moyenne, tout en encourageant le climat des affaires, en plus d’équilibrer les charges fiscales en fonction du niveau de vie, et de faire des centres ruraux des pôles de développement économique, afin de lutter contre la migration et d’encourager l’émergence de la classe moyenne rurale
Pour Ahmed Reda Chami, cette politique devrait se concentrer sur le soutien à l’entrepreneuriat au profit de la classe moyenne, tout en encourageant le climat des affaires, en plus d’équilibrer les charges fiscales en fonction du niveau de vie, et de faire des centres ruraux des pôles de développement économique, afin de lutter contre la migration et d’encourager l’émergence de la classe moyenne rurale
Une réconciliation économique et sociale
De son côté, le président par intérim du parlement d'Amérique latine et des Caraïbes, José Serrano Ricardo, a mis en relief l’intérêt qu'accorde SM le Roi Mohammed VI aux questions de justice sociale au Maroc, considérant que l'initiative de ce forum "n'est pas étrangère au contexte de réformes majeures engagées par le Royaume".
Initié en partenariat avec le Conseil économique, social et environnemental et en collaboration avec les Fondations Westminster pour la démocratie et Konrad Adenauer, ce forum a pour objectif de contribuer à la réflexion sur les moyens de maintenir et d'élargir la classe moyenne.
Les travaux de ce forum portent sur quatre axes principaux, à savoir la place de la classe moyenne dans les agendas institutionnels internationaux et nationaux, les caractéristiques de cette catégorie, les déterminants et les paramètres de l'émergence d'une classe moyenne dans le monde rural et la promotion de la classe moyenne en tant que choix stratégique dans le nouveau modèle de développement.
Initié en partenariat avec le Conseil économique, social et environnemental et en collaboration avec les Fondations Westminster pour la démocratie et Konrad Adenauer, ce forum a pour objectif de contribuer à la réflexion sur les moyens de maintenir et d'élargir la classe moyenne.
Les travaux de ce forum portent sur quatre axes principaux, à savoir la place de la classe moyenne dans les agendas institutionnels internationaux et nationaux, les caractéristiques de cette catégorie, les déterminants et les paramètres de l'émergence d'une classe moyenne dans le monde rural et la promotion de la classe moyenne en tant que choix stratégique dans le nouveau modèle de développement.
Hajar LEBABI (avec MAP)
Pessimisme quand tu nous tiens
Le constat de l’enquête permanente de conjoncture auprès des ménages, menée par le Haut-Commissariat au Plan (HCP), indique que les Marocains restent pessimistes quant à leur capacité à épargner, mais aussi pour ce qui est de l’employabilité et du coût de la vie, et ce, à fin décembre 2019. Cette situation est confirmée par les données du HCP au T4 2019, notamment pour ce qui est du niveau de vie des ménages marocains. Ainsi, 43 % des sondés ont indiqué une dégradation du niveau de vie au cours des 12 derniers mois, alors que 23 % seulement ont parlé d’une amélioration à ce niveau, et 34 % indiquent un maintien de la situation. Ainsi, cette situation se reflète par un recul de la volonté d’achat, notamment auprès de 55,6 % des sondés, qui indiquent que le moment n’est pas opportun pour acquérir des biens durables.