Le député ex-LREM M'jid El Guerrab est jugé jeudi à Paris pour "violences volontaires", pour avoir asséné en 2017 des coups de casque de scooter au responsable socialiste Boris Faure, sur fond de rivalité politique.
Le procès devait se tenir en octobre mais avait été renvoyé à la demande de la défense, qui souhaitait que soient projetées devant le tribunal correctionnel les images de l'altercation, filmées par deux caméras de vidéosurveillance.
Ce 30 août 2017, Boris Faure, premier secrétaire PS de la Fédération des Français de l'étranger, rencontre par hasard M'jid El Guerrab, nouveau député LREM des Français de l'étranger. La conversation s'envenime rapidement entre les deux responsables politiques, brouillés depuis le départ du PS de M'jid El Guerrab pour La République en marche d'Emmanuel Macron, fin 2016.
La "bande vidéo contredit l'essentiel des témoignages qui sont dans le dossier", a affirmé à l'AFP l'avocat de M. El Guerrab, Antoine Vey. Selon lui, le député est "attrapé par le bras" et porte alors des coups de casque dans "un geste de défense, réflexe", il ne porte pas de "coup au sol" et "reste jusqu'à l'arrivée de la police".
Le député, aujourd'hui âgé de 38 ans, "ne va pas contester la nature des faits" et "s'est excusé" des conséquences de son geste, mais il veut faire reconnaître que "lui aussi a été insulté puis violenté", même si les violences ne sont "pas de même intensité", a ajouté Me Vey.
"Un écran de fumée", a répliqué l'un des avocats de Boris Faure, Patrick Klugman, estimant que "l'inversion des responsabilités est la constante de M. El Guerrab".
Les images sont au contraire "accablantes pour le prévenu", qui "va clairement au contact", a-t-il assuré à l'AFP.
Selon l'accusation, en dépit de la plainte pour "violences volontaires" déposée par le député immédiatement après l'altercation, la violence et l'intensité des coups qu'il a portés sont sans commune mesure avec le geste de M. Faure.
Atteint d'un traumatisme crânien et d'une hémorragie cérébrale, ce dernier avait été opéré en urgence et avait passé trois jours en réanimation, avant d'être hospitalisé à nouveau quelques jours plus tard.
"Les chirurgiens ont bien travaillé ce 30 août 2017. (...) L'hématome cérébral était dangereux. Mon pronostic vital engagé. J'ai entrouvert les portes de la mort", a écrit sur Twitter le 30 mars M. Faure, 48 ans aujourd'hui.
"Je demande justice. Sans amertume, ni rancune. Justice pleine et entière pour des faits de violence extrême", a aussi déclaré le 1er avril dans un billet de blog celui qui est aujourd'hui responsable syndical à l'UNSA.
La plainte de M. El Guerrab avait initialement été classée sans suite, mais cette décision a été annulée en novembre dernier, pour des questions de forme, selon les conclusions de la défense envoyées à Me Klugman.
Me Vey compte demander jeudi un nouveau renvoi pour cette raison, y voyant une preuve que le "dossier a été mal instruit".
"C'est un scandale, cinq ans après les faits", a réagi Me Klugman, estimant qu'il s'agit d'une "stratégie dilatoire de la part de la défense, qui vise à tout faire pour éviter que M. El Guerrab soit jugé avant les élections législatives" des 12 et 19 juin.
Poursuivi pour avoir "volontairement commis des violences ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à huit jours" avec "une arme par destination", M'jid El Guerrab encourt jusqu'à trois ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende.
Face au tollé provoqué par cette affaire, il avait démissionné du parti présidentiel en septembre 2017, tout en gardant son mandat parlementaire.
Le procès devait se tenir en octobre mais avait été renvoyé à la demande de la défense, qui souhaitait que soient projetées devant le tribunal correctionnel les images de l'altercation, filmées par deux caméras de vidéosurveillance.
Ce 30 août 2017, Boris Faure, premier secrétaire PS de la Fédération des Français de l'étranger, rencontre par hasard M'jid El Guerrab, nouveau député LREM des Français de l'étranger. La conversation s'envenime rapidement entre les deux responsables politiques, brouillés depuis le départ du PS de M'jid El Guerrab pour La République en marche d'Emmanuel Macron, fin 2016.
La "bande vidéo contredit l'essentiel des témoignages qui sont dans le dossier", a affirmé à l'AFP l'avocat de M. El Guerrab, Antoine Vey. Selon lui, le député est "attrapé par le bras" et porte alors des coups de casque dans "un geste de défense, réflexe", il ne porte pas de "coup au sol" et "reste jusqu'à l'arrivée de la police".
Le député, aujourd'hui âgé de 38 ans, "ne va pas contester la nature des faits" et "s'est excusé" des conséquences de son geste, mais il veut faire reconnaître que "lui aussi a été insulté puis violenté", même si les violences ne sont "pas de même intensité", a ajouté Me Vey.
"Un écran de fumée", a répliqué l'un des avocats de Boris Faure, Patrick Klugman, estimant que "l'inversion des responsabilités est la constante de M. El Guerrab".
Les images sont au contraire "accablantes pour le prévenu", qui "va clairement au contact", a-t-il assuré à l'AFP.
Selon l'accusation, en dépit de la plainte pour "violences volontaires" déposée par le député immédiatement après l'altercation, la violence et l'intensité des coups qu'il a portés sont sans commune mesure avec le geste de M. Faure.
Atteint d'un traumatisme crânien et d'une hémorragie cérébrale, ce dernier avait été opéré en urgence et avait passé trois jours en réanimation, avant d'être hospitalisé à nouveau quelques jours plus tard.
"Les chirurgiens ont bien travaillé ce 30 août 2017. (...) L'hématome cérébral était dangereux. Mon pronostic vital engagé. J'ai entrouvert les portes de la mort", a écrit sur Twitter le 30 mars M. Faure, 48 ans aujourd'hui.
"Je demande justice. Sans amertume, ni rancune. Justice pleine et entière pour des faits de violence extrême", a aussi déclaré le 1er avril dans un billet de blog celui qui est aujourd'hui responsable syndical à l'UNSA.
La plainte de M. El Guerrab avait initialement été classée sans suite, mais cette décision a été annulée en novembre dernier, pour des questions de forme, selon les conclusions de la défense envoyées à Me Klugman.
Me Vey compte demander jeudi un nouveau renvoi pour cette raison, y voyant une preuve que le "dossier a été mal instruit".
"C'est un scandale, cinq ans après les faits", a réagi Me Klugman, estimant qu'il s'agit d'une "stratégie dilatoire de la part de la défense, qui vise à tout faire pour éviter que M. El Guerrab soit jugé avant les élections législatives" des 12 et 19 juin.
Poursuivi pour avoir "volontairement commis des violences ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à huit jours" avec "une arme par destination", M'jid El Guerrab encourt jusqu'à trois ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende.
Face au tollé provoqué par cette affaire, il avait démissionné du parti présidentiel en septembre 2017, tout en gardant son mandat parlementaire.
(Avec AFP)