Les présidents des présides de Sebta et Melillia n’ont pas arrêté de s’époumoner pour réclamer le soutien de l’Union Européenne afin de faire face aux conséquences de la crise du Coronavirus et la fermeture par le Maroc de ses frontières qui s’en est suivie. Et plus de présence de l’Etat espagnol pour tenter de continuer à nier l’évidente marocanité des deux présides.
Pas un euro
Juan Jesús Vivas, du Parti Populaire, et Eduardo de Castro, du Parti de la Citoyenneté, respectivement présidents de Sebta et Melillia, ont pleuré toutes les larmes de leurs corps pour attendrir les eurocrates de Bruxelles, invoquant la « singularité » de leurs villes occupées.
Mais rien n’y fit. L’UE a du comprendre le terme singularité au sens géographique et historique du terme, c’est-à-dire que Sebta et Melillia sont les derniers vestiges en Afrique d’une ère coloniale depuis longtemps révolue et qu’il serait peut-être temps que les Espagnols s’en rendent compte et mettent fin à ce coûteux anachronisme.
En termes crus, les deux présides, dont les actuels présidents espagnols comptaient aspirer une cinquantaine de millions d’euros par an aux contribuables européens entre 2021 et 2027, se sont fraîchement fait répondre par les eurocrates de Bruxelles : nada ! Pas un sou, même pas les 25 millions d’euros de « contribution » qu’ils soutiraient aux Européens depuis 2013.
Temps nouveaux
Adieu les années prospères de la contrebande, destructrice pour l’économie du Maroc, et des aides européennes à la perpétuation de la présence coloniale espagnole en Afrique. Les Marocains protègent mieux leur économie qu’ils veulent développer, la fermeture du poste douanier de Béni-Ensar, le 31 juillet 2018, ayant ainsi permis de dynamiser les activités du nouveau port Nador West Med.
La réaction, à l’époque, des autorités espagnoles des Melillia laissait transparaître cette incapacité à comprendre que les temps ont changé. «La décision de Rabat de boucler le poste frontière de Béni-Ensar aurait été prise de manière « unilatérale » et aurait constitué un « affront » à l’Espagne», selon le parti d’extrême droite espagnole Vox. L’affirmation de la souveraineté du Maroc leur pose réellement problème. La crise du Coronavirus est venue leur apprendre qu’elles doivent de plus en plus faire avec.
Migrants sans frontières
Eduardo de Castro et Juan Jesús Vivas, les présidents espagnol de Melillia et Sebta, l’ont bien compris, mais cherchent encore à éviter une issue pourtant à terme certaine. « L’Europe doit s’impliquer, car nous sommes la frontière Sud», s’est écrié Eduardo de Castro. C’est vite oublier que pour les Européens du Nord, les frontières Sud de l’Europe invoquent surtout dans leur esprit des vagues de migrants clandestins dont ils cherchent à en juguler le flux à tout prix.
Surtout que parmi les pauvres hères qui risquent leurs vies pour se rendre dans le mythique eldorado européen dans l’espoir d’un avenir meilleur, se glissent de moins bien intentionnés jihadistes.
Les pays du Nord de l’UE, ceux dont les contribuables mettent la main à la poche pour financer la nostalgie coloniale de leurs moins productifs cousins du Sud, ne sont pas réputés cultiver une passion sans bornes pour le Maroc. Sauf qu’ils sont suffisamment pragmatiques et soucieux de préserver les deniers publics pour se rendre compte qu’en matière de lutte contre les réseaux de trafic des êtres humains et de terrorisme, le Maroc est un partenaire efficace et fiable.
Quant à continuer à financer à fonds perdus des lubies coloniales, alors que la crise du Coronavirus a mené à la mutualisation des dettes des pays de l’UE, que les Européens du Nord n’ont été contraints d’accepter que pour sauver l’Union, il est devenu évident qu’il n’en sera plus question.
Rêves éveillés
Se croyant plus stratège, Juan Jesús Vivas, le président droitier de Sebta, a appelé à instaurer un nouveau modèle économique (il commence déjà à s’inspirer du Maroc) pour le préside, et ce, dans le but qu’il ne dépende plus des décisions des autorités marocaines. Il rêve d’une « structure économique alternative », une manière polie de dire que la contrebande ne paie plus depuis que le Maroc a serré la vis et qu’il faut trouver autre chose. Mais là encore, les autorités espagnoles de Sebta semblent se nourrir d’illusions. Nouvelle structure économique à fin de réorientation des activités, cela signifie d’importants investissements auxquels il faut trouver des financements. Qui va investir dans des enclaves coloniales économiquement non-viables sans soutien extérieur ?
Pour se rendre compte à quel point les autorités espagnoles des présides sont désespérées et ne savent plus à quel saint se vouer, elles n’hésitent pas à demander une chose et son contraire. Parmi leurs revendications, présentées lors de la 21ème Conférence des présidents qui s’est tenue au monastère Yuso de San Millán de la Cogolla, dans La Rioja, l’intégration des présides dans le territoire douanier communautaire européen.
Or, si l’UE venait à le faire, comme pour l’archipel des Canaries qu’elles ont pris pour exemple, quel avantage compétitif les présides pourraientils bien faire valoir auprès des investisseurs étrangers qu’ils désirent attirer pour ne plus dépendre du bon vouloir des autorités marocaines ?
Avantages comparatifs
A moins d’une vingtaine de kilomètres de Melillia, à peine une demi-heure de route, la zone franche adossée au port étincelant neuf de Nador West Med offre aux investisseurs étrangers non seulement tous les avantages désirés, mais aussi et surtout l’accès sans entraves au marché marocain.
Juan Jesús Vivas et Eduardo de Castro feraient peut-être bien de s’inspirer de la Communauté musulmane de Melillia pour savoir à qui adresser leurs revendications ou les contresigner, une fois reconnue l’appartenance géographique, historique de Sebta et Melillia à la mère-patrie, leur dépendance économique n’étant qu’une conséquence logique de cet état de fait.
Pour les Marocains, il suffit d’attendre que le fruit mûr tombe de lui-même. Le vent contaminé du Coronavirus vient d’ailleurs de lui donner de fortes rougeurs.
Pas un euro
Juan Jesús Vivas, du Parti Populaire, et Eduardo de Castro, du Parti de la Citoyenneté, respectivement présidents de Sebta et Melillia, ont pleuré toutes les larmes de leurs corps pour attendrir les eurocrates de Bruxelles, invoquant la « singularité » de leurs villes occupées.
Mais rien n’y fit. L’UE a du comprendre le terme singularité au sens géographique et historique du terme, c’est-à-dire que Sebta et Melillia sont les derniers vestiges en Afrique d’une ère coloniale depuis longtemps révolue et qu’il serait peut-être temps que les Espagnols s’en rendent compte et mettent fin à ce coûteux anachronisme.
En termes crus, les deux présides, dont les actuels présidents espagnols comptaient aspirer une cinquantaine de millions d’euros par an aux contribuables européens entre 2021 et 2027, se sont fraîchement fait répondre par les eurocrates de Bruxelles : nada ! Pas un sou, même pas les 25 millions d’euros de « contribution » qu’ils soutiraient aux Européens depuis 2013.
Temps nouveaux
Adieu les années prospères de la contrebande, destructrice pour l’économie du Maroc, et des aides européennes à la perpétuation de la présence coloniale espagnole en Afrique. Les Marocains protègent mieux leur économie qu’ils veulent développer, la fermeture du poste douanier de Béni-Ensar, le 31 juillet 2018, ayant ainsi permis de dynamiser les activités du nouveau port Nador West Med.
La réaction, à l’époque, des autorités espagnoles des Melillia laissait transparaître cette incapacité à comprendre que les temps ont changé. «La décision de Rabat de boucler le poste frontière de Béni-Ensar aurait été prise de manière « unilatérale » et aurait constitué un « affront » à l’Espagne», selon le parti d’extrême droite espagnole Vox. L’affirmation de la souveraineté du Maroc leur pose réellement problème. La crise du Coronavirus est venue leur apprendre qu’elles doivent de plus en plus faire avec.
Migrants sans frontières
Eduardo de Castro et Juan Jesús Vivas, les présidents espagnol de Melillia et Sebta, l’ont bien compris, mais cherchent encore à éviter une issue pourtant à terme certaine. « L’Europe doit s’impliquer, car nous sommes la frontière Sud», s’est écrié Eduardo de Castro. C’est vite oublier que pour les Européens du Nord, les frontières Sud de l’Europe invoquent surtout dans leur esprit des vagues de migrants clandestins dont ils cherchent à en juguler le flux à tout prix.
Surtout que parmi les pauvres hères qui risquent leurs vies pour se rendre dans le mythique eldorado européen dans l’espoir d’un avenir meilleur, se glissent de moins bien intentionnés jihadistes.
Les pays du Nord de l’UE, ceux dont les contribuables mettent la main à la poche pour financer la nostalgie coloniale de leurs moins productifs cousins du Sud, ne sont pas réputés cultiver une passion sans bornes pour le Maroc. Sauf qu’ils sont suffisamment pragmatiques et soucieux de préserver les deniers publics pour se rendre compte qu’en matière de lutte contre les réseaux de trafic des êtres humains et de terrorisme, le Maroc est un partenaire efficace et fiable.
Quant à continuer à financer à fonds perdus des lubies coloniales, alors que la crise du Coronavirus a mené à la mutualisation des dettes des pays de l’UE, que les Européens du Nord n’ont été contraints d’accepter que pour sauver l’Union, il est devenu évident qu’il n’en sera plus question.
Rêves éveillés
Se croyant plus stratège, Juan Jesús Vivas, le président droitier de Sebta, a appelé à instaurer un nouveau modèle économique (il commence déjà à s’inspirer du Maroc) pour le préside, et ce, dans le but qu’il ne dépende plus des décisions des autorités marocaines. Il rêve d’une « structure économique alternative », une manière polie de dire que la contrebande ne paie plus depuis que le Maroc a serré la vis et qu’il faut trouver autre chose. Mais là encore, les autorités espagnoles de Sebta semblent se nourrir d’illusions. Nouvelle structure économique à fin de réorientation des activités, cela signifie d’importants investissements auxquels il faut trouver des financements. Qui va investir dans des enclaves coloniales économiquement non-viables sans soutien extérieur ?
Pour se rendre compte à quel point les autorités espagnoles des présides sont désespérées et ne savent plus à quel saint se vouer, elles n’hésitent pas à demander une chose et son contraire. Parmi leurs revendications, présentées lors de la 21ème Conférence des présidents qui s’est tenue au monastère Yuso de San Millán de la Cogolla, dans La Rioja, l’intégration des présides dans le territoire douanier communautaire européen.
Or, si l’UE venait à le faire, comme pour l’archipel des Canaries qu’elles ont pris pour exemple, quel avantage compétitif les présides pourraientils bien faire valoir auprès des investisseurs étrangers qu’ils désirent attirer pour ne plus dépendre du bon vouloir des autorités marocaines ?
Avantages comparatifs
A moins d’une vingtaine de kilomètres de Melillia, à peine une demi-heure de route, la zone franche adossée au port étincelant neuf de Nador West Med offre aux investisseurs étrangers non seulement tous les avantages désirés, mais aussi et surtout l’accès sans entraves au marché marocain.
Juan Jesús Vivas et Eduardo de Castro feraient peut-être bien de s’inspirer de la Communauté musulmane de Melillia pour savoir à qui adresser leurs revendications ou les contresigner, une fois reconnue l’appartenance géographique, historique de Sebta et Melillia à la mère-patrie, leur dépendance économique n’étant qu’une conséquence logique de cet état de fait.
Pour les Marocains, il suffit d’attendre que le fruit mûr tombe de lui-même. Le vent contaminé du Coronavirus vient d’ailleurs de lui donner de fortes rougeurs.
Ahmed NAJI