Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit, la confédération a fait part de son inquiétude quant l’augmentation du nombre des pharmacies fermées par les autorités locales « sans fondement légal ». Elle a également souligné le « caractère arbitraire » de ces fermetures tout en rappelant que les pharmacies sont encadrées par la loi 17-04 qui prévoit qu’en cas de maladie d’un pharmacien, il doit être remplacé par un autre responsable jusqu’à son rétablissement. Ce qui signifie que la loi ne prévoit pas en premier lieu la fermeture totale.
Dans ce sens, Mohammed Lahbabi, président de la Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc, nous a confié que toute décision de fermer une pharmacie doit avoir un fondement légal, ajoutant qu’en cas de contamination d’un employé, il est préférable de maintenir leur ouverture en le remplaçant par un autre. Les unités pharmaceutiques sont d’une importance vitale pour la santé publique, conclut-il. De son côté, le président du Conseil National de l'Ordre des Pharmaciens, M. Hamza Gdira, nous a affirmé qu’il est souhaitable d’ouvrir des concertations avec le ministère de l’Intérieur afin de s’accorder sur une procédure légale en matière de respect des mesures sanitaires dans les pharmacies afin d’épargner les employés sans recourir à la fermeture.
Par ailleurs, la confédération estime que dans la conjoncture sanitaire difficile que traverse notre pays, la fermeture des pharmacies pourrait s’avérer préjudiciable pour la santé des citoyens surtout dans les zones rurales.
Ainsi, la confédération a exhorté le ministre de l’Intérieur à intervenir dans les plus brefs délais afin de résoudre cette problématique et assurer la continuité de l’activité des pharmacies.