Saleh al-Arouri a été tué avec ses gardes du corps dans une frappe israélienne qui a visé le bureau du Hamas dans la banlieue sud de la capitale libanaise, fief du Hezbollah, selon deux responsables libanais de la sécurité. Au moins un autre responsable du Hamas, Samir Fandi, a également été tué, a indiqué à l'AFP un responsable libanais de la sécurité.
La télévision du Hamas a confirmé la mort de Saleh al-Arouri dans "une frappe sioniste". Un haut responsable du mouvement islamiste, Ezzat al-Rishq, a assuré que la mort de Saleh al-Arouri n'entraverait pas "la vaillante résistance" du peuple palestinien.
Saleh al-Arouri, accusé par Israël d'être le cerveau de nombreux attentats, a été élu en 2017 adjoint au chef du bureau politique du Hamas Ismaïl Haniyeh, devenant ainsi officiellement le numéro deux du mouvement islamiste. Après avoir passé près de 20 ans au total dans les prisons israéliennes, il a été libéré en 2010 à la condition qu'il s'exile et vivait depuis au Liban.
L'annonce de la mort de Saleh al-Arouri a suscité des condamnations dans la région: le Premier ministre libanais a dénoncé un "nouveau crime israélien (qui) vise à entraîner le Liban dans une nouvelles phase de confrontation" avec Israël, son homologue de l'Autorité palestinienne mettant aussi en garde "contre les risques et les conséquences qui pourraient en découler".
Même son de cloche du côté du Jihad islamique, un groupe armé de Gaza, qui a dénoncé une "tentative de l'ennemi sioniste (...) d'entraîner toute la région dans la guerre".
La télévision du Hamas a confirmé la mort de Saleh al-Arouri dans "une frappe sioniste". Un haut responsable du mouvement islamiste, Ezzat al-Rishq, a assuré que la mort de Saleh al-Arouri n'entraverait pas "la vaillante résistance" du peuple palestinien.
Saleh al-Arouri, accusé par Israël d'être le cerveau de nombreux attentats, a été élu en 2017 adjoint au chef du bureau politique du Hamas Ismaïl Haniyeh, devenant ainsi officiellement le numéro deux du mouvement islamiste. Après avoir passé près de 20 ans au total dans les prisons israéliennes, il a été libéré en 2010 à la condition qu'il s'exile et vivait depuis au Liban.
L'annonce de la mort de Saleh al-Arouri a suscité des condamnations dans la région: le Premier ministre libanais a dénoncé un "nouveau crime israélien (qui) vise à entraîner le Liban dans une nouvelles phase de confrontation" avec Israël, son homologue de l'Autorité palestinienne mettant aussi en garde "contre les risques et les conséquences qui pourraient en découler".
Même son de cloche du côté du Jihad islamique, un groupe armé de Gaza, qui a dénoncé une "tentative de l'ennemi sioniste (...) d'entraîner toute la région dans la guerre".
Spirale de violence à craindre dans la région
Cette frappe israélienne accentue les craintes de voir le conflit qui l'oppose au Hamas entraîner la région dans une spirale de violences. La frontière israélo-libanaise était déjà le théâtre quasi-quotidien d'échanges de tirs entre l'armée israélienne et le Hezbollah, qui soutient le Hamas, mais jamais une frappe n'avait touché les abords de la capitale libanaise depuis le début de la guerre.
Mardi soir, de nombreux habitants avaient afflué aux abords de l'immeuble touché, dont la façade apparaissait très endommagée sur deux étages. A travers les murs totalement éventrés d'un de ces étages, plusieurs silhouettes de personnes étaient visibles, tentant apparemment de relever des éléments sur la frappe, qui a fait six morts selon l'agence officielle libanaise.
De nombreux Palestiniens se sont par ailleurs rassemblés après l'annonce de la mort de Saleh al-Arouri dans les rues de Ramallah, en Cisjordanie occupée, où les heurts avec l'armée et les colons israéliens se sont multipliés depuis le début du conflit entre le Hamas et Israël, selon des images de l'AFPTV.
Le Hamas a annoncé un gel des négociations de cessez-le-feu avec Israël suite à l’assassinat de Saleh al-Arouri. "Nous avons informé nos frères au Qatar et en Egypte du gel des négociations", a déclaré cette source sous couvert de l'anonymat.
« Un assassinat qui ne restera pas impuni »
Le Hamas, qui est en guerre avec Israël, rejette tout pourparler visant à parvenir à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza dans le contexte de l'escalade des agressions israéliennes et des "plans d'assassinat" de l'Etat hébreu contre les dirigeants palestiniens, a ajouté la même source.
Plus tôt, une source du Hamas a déclaré à Xinhua que plusieurs collaborateurs d’Al-Arouri, chef adjoint du bureau politique du Hamas, avaient également été tués dans l'attaque israélienne ciblant un bureau du Hamas dans la banlieue sud de la capitale libanaise Beyrouth.
Le puissant Hezbollah libanais a affirmé mardi soir que l'"assassinat" par Israël, dans son fief de la banlieue sud de Beyrouth, du numéro deux du Hamas palestinien "ne resterait pas impuni".
"Le crime que constitue l'assassinat de Saleh al-Arouri au cœur de la banlieue sud de Beyrouth est une grave agression contre le Liban (...) et un sérieux développement dans la guerre entre l'ennemi et l'axe de la résistance", a prévenu dans un communiqué le Hezbollah.
"Ce crime ne restera pas sans riposte ni impuni", a ajouté la formation libanaise dont le secrétaire général Hassan Nasrallah devait prononcer un discours hier mercredi au soir.
La frontière israélo-libanaise est le théâtre d'échanges de tirs, principalement entre l'armée israélienne et le Hezbollah, depuis le déclenchement le 7 octobre de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza, faisant craindre une extension du conflit.
Qui est Al-Arouri ?
Saleh Al-Arouri, assassiné à l'âge de 57 ans, est né dans la ville d'« Aroura », située près de la ville de « Ramallah », en Cisjordanie, en 1966.
Il a obtenu une licence en « charia islamique » à l’Université d’Hébron en Cisjordanie.
Il a rejoint les Frères musulmans dès son plus jeune âge et, en 1985, il a dirigé « l’Action étudiante islamique » à l’Université d’Al Khalil. El Arouri rejoint Hamas après la fondation du mouvement fin 1987.
Entre 1990 et 1992, l'armée israélienne a détenu administrativement Al-Arouri pendant des périodes limitées, en raison de son activité au sein du mouvement Hamas.
Al-Arouri est considéré comme l'un des fondateurs des Brigades Izz al-Din al-Qassam, la branche armée du mouvement Hamas. Il a commencé à établir le premier noyau de l'appareil militaire du mouvement en Cisjordanie entre 1991 et 1992.
En 1992, l'armée israélienne a de nouveau arrêté Al-Arouri et l'a condamné à 15 ans de prison pour avoir formé les premières cellules des Brigades Al-Qassam en Cisjordanie. Il a été libéré en 2007, mais Israël l'a de nouveau arrêté trois mois plus tard pendant trois ans, la Cour suprême israélienne ayant décidé de le libérer et de l'expulser hors de Palestine.
Il a été expulsé vers la Syrie et s'y est installé pendant trois ans. Avec le début de la crise syrienne, il est parti pour la Turquie en février 2012 et s'y est installé. Puis, des années plus tard, il a quitté la Turquie et s'est déplacé entre plusieurs pays, dont le Qatar et la Malaisie, avant de s'installer finalement dans la banlieue sud du Liban.
Après sa libération en 2010, Al-Arouri a été choisi comme membre du bureau politique du mouvement.
Al-Arouri était l'un des membres de l'équipe de négociation du Hamas pour conclure l'accord d'échange de prisonniers en 2011 avec Israël, sous la médiation de l'Égypte, que son mouvement a appelé « Loyauté des libres », en vertu duquel Gilad Shalit a été libéré, en échange du libération de 1027 détenus palestiniens des prisons israéliennes.
Le 9 octobre 2017, le mouvement Hamas a annoncé l’élection d’Al-Arouri au poste de chef adjoint du bureau politique du mouvement.
Il a obtenu une licence en « charia islamique » à l’Université d’Hébron en Cisjordanie.
Il a rejoint les Frères musulmans dès son plus jeune âge et, en 1985, il a dirigé « l’Action étudiante islamique » à l’Université d’Al Khalil. El Arouri rejoint Hamas après la fondation du mouvement fin 1987.
Entre 1990 et 1992, l'armée israélienne a détenu administrativement Al-Arouri pendant des périodes limitées, en raison de son activité au sein du mouvement Hamas.
Al-Arouri est considéré comme l'un des fondateurs des Brigades Izz al-Din al-Qassam, la branche armée du mouvement Hamas. Il a commencé à établir le premier noyau de l'appareil militaire du mouvement en Cisjordanie entre 1991 et 1992.
En 1992, l'armée israélienne a de nouveau arrêté Al-Arouri et l'a condamné à 15 ans de prison pour avoir formé les premières cellules des Brigades Al-Qassam en Cisjordanie. Il a été libéré en 2007, mais Israël l'a de nouveau arrêté trois mois plus tard pendant trois ans, la Cour suprême israélienne ayant décidé de le libérer et de l'expulser hors de Palestine.
Il a été expulsé vers la Syrie et s'y est installé pendant trois ans. Avec le début de la crise syrienne, il est parti pour la Turquie en février 2012 et s'y est installé. Puis, des années plus tard, il a quitté la Turquie et s'est déplacé entre plusieurs pays, dont le Qatar et la Malaisie, avant de s'installer finalement dans la banlieue sud du Liban.
Après sa libération en 2010, Al-Arouri a été choisi comme membre du bureau politique du mouvement.
Al-Arouri était l'un des membres de l'équipe de négociation du Hamas pour conclure l'accord d'échange de prisonniers en 2011 avec Israël, sous la médiation de l'Égypte, que son mouvement a appelé « Loyauté des libres », en vertu duquel Gilad Shalit a été libéré, en échange du libération de 1027 détenus palestiniens des prisons israéliennes.
Le 9 octobre 2017, le mouvement Hamas a annoncé l’élection d’Al-Arouri au poste de chef adjoint du bureau politique du mouvement.