Face à un bond sans précédent des contaminations, les autorités libanaises ont imposé un confinement strict. Mais avec un niveau de pauvreté exacerbé depuis plus d’un an par l’effondrement économique, rester à la maison est synonyme pour beaucoup de danger de famine.
Des affrontements nocturnes ont opposé à Tripoli, la grande ville du nord du Liban, les forces de sécurité à des jeunes manifestants hostiles aux restrictions sanitaires, a rapporté mercredi la Croix-Rouge libanaise faisant état d’au moins 45 blessés.
Au moins neuf des blessés ont dû être soignés dans des hôpitaux, a indiqué la Croix-Rouge, à la suite de bagarres mardi soir.
Lundi déjà, au moins 30 autres personnes avaient été blessées dans des affrontements similaires dans cette ville qui figure parmi les plus pauvres du pays et où les restrictions sont moyennement respectées.
Les autorités libanaises ont prolongé jusqu’au 8 février un confinement strict, décrété au départ jusqu’au 25 janvier, pour enrayer une progression exponentielle des cas de nouveau coronavirus et soulager les hôpitaux saturés.
Le petit pays de six millions d’habitants a recensé jusqu’ici 285.754 cas, dont 2.477 décès.
Le confinement s’accompagne d’un couvre-feu permanent et d’une fermeture des commerces. Des exceptions, pour le personnel médical ou les journalistes, et des attestations de sortie sont prévues pour certains déplacements.
Les autorités œuvrent à augmenter le nombre de lits disponibles pour les patients atteints du Covid-19, au moment où le secteur hospitalier est sous pression.
Le pays est englué dans sa plus grave crise économique avec une dépréciation historique de sa monnaie, une hyperinflation et des licenciements massifs. La moitié de la population vit désormais dans la pauvreté.
Bras de fer entre Aoun et Hariri
A la crise économique et sociale se greffe une crise politique qui s’éternise au pays du cèdre.
Le Liban s’enfonce dans une crise politique ouverte alors qu’aucun progrès n’est constaté sur le plan de la formation du gouvernement et que la situation entre la Présidence de la République et le Premier Ministre désigné Saad Hariri s’est brusquement dégradée ces derniers jours.
Pour l’heure, aucun progrès n’est constaté sur le plan de la formation du prochain cabinet, les 2 hommes campant sur leurs positions respectives, à savoir concernant la nomination des ministres chrétiens du prochain cabinet – chose accordée aux partis chiites et alors que le Premier ministre désigné devrait également nommer les ministres sunnites – et les postes clés du ministère de l’intérieur et de la justice, tous les 2 demandés par la Présidence et refusés par Saad Hariri, des ministères dont les prérogatives pourraient être déterminantes dans le cadre des enquêtes qui devraient être menées concernant le détournement de fonds publics ou encore le rôle joué par le gouverneur de la Banque du Liban dans la crise économique actuelle. Si le Courant Patriotique Libre accuse Saad Hariri de vouloir marginaliser le camp chrétien, le Courant du Futur accuse, pour sa part, Gébran Bassil de discours sectaire et d’agir via son beau-père et indique qu’il refuse de se retirer comme le suggèrent certaines sources.
Des affrontements nocturnes ont opposé à Tripoli, la grande ville du nord du Liban, les forces de sécurité à des jeunes manifestants hostiles aux restrictions sanitaires, a rapporté mercredi la Croix-Rouge libanaise faisant état d’au moins 45 blessés.
Au moins neuf des blessés ont dû être soignés dans des hôpitaux, a indiqué la Croix-Rouge, à la suite de bagarres mardi soir.
Lundi déjà, au moins 30 autres personnes avaient été blessées dans des affrontements similaires dans cette ville qui figure parmi les plus pauvres du pays et où les restrictions sont moyennement respectées.
Les autorités libanaises ont prolongé jusqu’au 8 février un confinement strict, décrété au départ jusqu’au 25 janvier, pour enrayer une progression exponentielle des cas de nouveau coronavirus et soulager les hôpitaux saturés.
Le petit pays de six millions d’habitants a recensé jusqu’ici 285.754 cas, dont 2.477 décès.
Le confinement s’accompagne d’un couvre-feu permanent et d’une fermeture des commerces. Des exceptions, pour le personnel médical ou les journalistes, et des attestations de sortie sont prévues pour certains déplacements.
Les autorités œuvrent à augmenter le nombre de lits disponibles pour les patients atteints du Covid-19, au moment où le secteur hospitalier est sous pression.
Le pays est englué dans sa plus grave crise économique avec une dépréciation historique de sa monnaie, une hyperinflation et des licenciements massifs. La moitié de la population vit désormais dans la pauvreté.
Bras de fer entre Aoun et Hariri
A la crise économique et sociale se greffe une crise politique qui s’éternise au pays du cèdre.
Le Liban s’enfonce dans une crise politique ouverte alors qu’aucun progrès n’est constaté sur le plan de la formation du gouvernement et que la situation entre la Présidence de la République et le Premier Ministre désigné Saad Hariri s’est brusquement dégradée ces derniers jours.
Pour l’heure, aucun progrès n’est constaté sur le plan de la formation du prochain cabinet, les 2 hommes campant sur leurs positions respectives, à savoir concernant la nomination des ministres chrétiens du prochain cabinet – chose accordée aux partis chiites et alors que le Premier ministre désigné devrait également nommer les ministres sunnites – et les postes clés du ministère de l’intérieur et de la justice, tous les 2 demandés par la Présidence et refusés par Saad Hariri, des ministères dont les prérogatives pourraient être déterminantes dans le cadre des enquêtes qui devraient être menées concernant le détournement de fonds publics ou encore le rôle joué par le gouverneur de la Banque du Liban dans la crise économique actuelle. Si le Courant Patriotique Libre accuse Saad Hariri de vouloir marginaliser le camp chrétien, le Courant du Futur accuse, pour sa part, Gébran Bassil de discours sectaire et d’agir via son beau-père et indique qu’il refuse de se retirer comme le suggèrent certaines sources.