Sans crier gare, la Mauritanie a décidé d’augmenter considérablement les droits de douane sur les produits en provenance du Maroc. Selon les exportateurs marocains, ces tarifs ont connu une hausse d’environ 171% pour chaque camion traversant le poste frontière d’El Guerguerat.
Ce geste a semé la confusion parmi les camionneurs, certains d’entre eux ayant préféré faire demi-tour. Il y a une crainte que cette décision n’affecte non seulement le commerce en direction de ce pays, mais également l’ensemble de la région. Mais il n’en est rien, du moment que la hausse ne concerne que les produits à destination du marché mauritanien. Depuis la réouverture du passage d’El Guerguerat, le commerce prospère entre le Maroc et le marché mauritanien, qui est friand des produits agricoles marocains, tout comme d’autres pays tels que le Mali et le Burkina-Faso, qui sont également de gros consommateurs de fruits, de légumes et de poissons en provenance du Royaume.
Côté mauritanien, on explique cette mesure par la volonté de protéger le marché local. Dans ce territoire désertique, les autorités essaient de créer un noyau de production agricole, sans toutefois prétendre atteindre l’autosuffisance. C’est dire que le Maroc demeure un partenaire commercial stratégique pour la Mauritanie, qui elle aussi occupe une place importante dans l’initiative marocaine pour l’Atlantique. En l’absence de connexion terrestre entre les pays concernés et le Royaume, les routes commerciales doivent obligatoirement traverser le pays de Chinguit.
Il est donc tout à fait légitime de s’interroger sur les véritables intentions de Nouakchott, harcelé sans cesse par le régime algérien qui aspire à entraver les ambitions du Royaume pour l’Afrique.
Quoi qu’il en soit, la Mauritanie reste un acteur important dans la géopolitique marocaine, que ce soit pour la sécurité et l’intégrité de son territoire, ou pour ses intérêts commerciaux et énergétiques (Gazoduc Afrique-Atlantique). Rabat devrait adopter une approche plus globale envers notre voisin du Sud, englobant du co-investissement dans des projets d’intérêt commun, ou encore l’accélération de la connexion électrique entre les deux pays. Car la prospérité du Maroc dépend en partie de la prospérité de la Mauritanie. Et vice-versa.
Ce geste a semé la confusion parmi les camionneurs, certains d’entre eux ayant préféré faire demi-tour. Il y a une crainte que cette décision n’affecte non seulement le commerce en direction de ce pays, mais également l’ensemble de la région. Mais il n’en est rien, du moment que la hausse ne concerne que les produits à destination du marché mauritanien. Depuis la réouverture du passage d’El Guerguerat, le commerce prospère entre le Maroc et le marché mauritanien, qui est friand des produits agricoles marocains, tout comme d’autres pays tels que le Mali et le Burkina-Faso, qui sont également de gros consommateurs de fruits, de légumes et de poissons en provenance du Royaume.
Côté mauritanien, on explique cette mesure par la volonté de protéger le marché local. Dans ce territoire désertique, les autorités essaient de créer un noyau de production agricole, sans toutefois prétendre atteindre l’autosuffisance. C’est dire que le Maroc demeure un partenaire commercial stratégique pour la Mauritanie, qui elle aussi occupe une place importante dans l’initiative marocaine pour l’Atlantique. En l’absence de connexion terrestre entre les pays concernés et le Royaume, les routes commerciales doivent obligatoirement traverser le pays de Chinguit.
Il est donc tout à fait légitime de s’interroger sur les véritables intentions de Nouakchott, harcelé sans cesse par le régime algérien qui aspire à entraver les ambitions du Royaume pour l’Afrique.
Quoi qu’il en soit, la Mauritanie reste un acteur important dans la géopolitique marocaine, que ce soit pour la sécurité et l’intégrité de son territoire, ou pour ses intérêts commerciaux et énergétiques (Gazoduc Afrique-Atlantique). Rabat devrait adopter une approche plus globale envers notre voisin du Sud, englobant du co-investissement dans des projets d’intérêt commun, ou encore l’accélération de la connexion électrique entre les deux pays. Car la prospérité du Maroc dépend en partie de la prospérité de la Mauritanie. Et vice-versa.
Soufiane CHAHID