Après plus de deux mois de silence radio et d’ambiguïté, le chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani a fait savoir, mercredi 20 mai, lors d’une séance plénière de la Chambre des représentants, que « les scenarii relatifs au dossier des Marocains bloqués à l’étranger sont fin prêts et j’espère que la bonne nouvelle sera prochainement annoncée ».
Selon lui, la décision d’interdire à ces Marocains, parmi lesquels se trouvent des parlementaires et de hauts responsables, de rentrer au pays relève de l’Etat, et « le contexte du confinement sanitaire implique parfois des décisions douloureuses, mais nécessaires ».
Pour ce qui est du retard de la réaction du gouvernement, le chef de l’Exécutif a indiqué que le gouvernement a travaillé depuis le début de la crise sur tous les scenarii de rapatriement, qui est un droit fondamental de ces citoyens, et a pris toutes les dispositions pour que cette opération se déroule dans les meilleures conditions, notamment en termes de lutte contre la propagation du virus.
Les allégations sur l’abandon de ces citoyens par l’Exécutif sont « dénuées de tout fondement », at-il lancé, mettant l’accent sur la mobilisation du gouvernement et des départements compétents en leur faveur, avec la mise sur pied de cellules de crise pour un suivi constant du dossier. Il a, à ce titre, rappelé que 150 cellules d’accompagnement et de suivi ont été créées, dont une centaine au niveau des ambassades et des consulats du Royaume.
De même, des lignes téléphoniques ont été mises à la disposition des Marocains bloqués ainsi que divers canaux de communication dédiés aux réclamations et à l’accès à l’information.
Selon lui, la décision d’interdire à ces Marocains, parmi lesquels se trouvent des parlementaires et de hauts responsables, de rentrer au pays relève de l’Etat, et « le contexte du confinement sanitaire implique parfois des décisions douloureuses, mais nécessaires ».
Pour ce qui est du retard de la réaction du gouvernement, le chef de l’Exécutif a indiqué que le gouvernement a travaillé depuis le début de la crise sur tous les scenarii de rapatriement, qui est un droit fondamental de ces citoyens, et a pris toutes les dispositions pour que cette opération se déroule dans les meilleures conditions, notamment en termes de lutte contre la propagation du virus.
Les allégations sur l’abandon de ces citoyens par l’Exécutif sont « dénuées de tout fondement », at-il lancé, mettant l’accent sur la mobilisation du gouvernement et des départements compétents en leur faveur, avec la mise sur pied de cellules de crise pour un suivi constant du dossier. Il a, à ce titre, rappelé que 150 cellules d’accompagnement et de suivi ont été créées, dont une centaine au niveau des ambassades et des consulats du Royaume.
De même, des lignes téléphoniques ont été mises à la disposition des Marocains bloqués ainsi que divers canaux de communication dédiés aux réclamations et à l’accès à l’information.
Pas de date fixée
À ce stade, alors que de nombreux pays ont organisé des opérations de rapatriement de leurs citoyens, El Othmani est resté vague sur le plan de rapatriement. Concernant la date de l’opérationnalisation de ce rapatriement, tant attendu par ces Marocains piégés à l’étranger, elle est toujours ignorée. Toutes les parties concernées par ce dossier «ont préparé une feuille de route» dont le but est de faciliter le rapatriement d’environ 32.000 Marocains, at-il fait savoir mardi 19 mai à la Chambre des conseillers. Et d’ajouter que la feuille de route concerne le volet logistique et les espaces de mise en quarantaine.
En attendant que le gouvernement prenne date pour démarrer l’opération du rapatriement des Marocains bloqués, le sujet continue de s’accaparer les Unes de la presse nationale et internationale, depuis la fermeture des frontières aériennes, terrestres et maritimes du royaume le 12 mars.
En attendant que le gouvernement prenne date pour démarrer l’opération du rapatriement des Marocains bloqués, le sujet continue de s’accaparer les Unes de la presse nationale et internationale, depuis la fermeture des frontières aériennes, terrestres et maritimes du royaume le 12 mars.
Safaa KSAANI
3 questions à Lahcen Haddad, député istiqlalien et ancien ministre du Tourisme
Lahcen Haddad,
« Il faut être transparent avec les Marocains bloqués »
Recueillis par S. K.
Dans son exposé sur “la gestion du confinement pour l’après 20 mai”, le chef du gouvernement a affirmé que les scenarii du rapatriement des Marocains bloqués à l’étranger sont presque prêts. Est-ce que les propos d’El Othmani sont suffisants et convaincants?
- Absolument pas ! Je ne pense pas qu’ils sont suffisants ou convaincants. Il faut être transparent avec les Marocains bloqués en leur communiquant les dates précises de leur rapatriement, que ce soit après Aïd Al Fitr ou après le 10 juin. Certes, des efforts sont fournis par le gouvernement au niveau de la prise en charge de ces citoyens bloqués, cependant, s’il y a des scenarii précis, ils doivent être dévoilés.
- Qu’est-ce qui, à votre avis, doit être fait pour opérationnaliser le rapatriement des Marocains bloqués ?
- Il va sans dire que c’est une décision gouvernementale. À mon sens, l’opération s’étalera sur des jours si ce n’est pas des semaines. Un dispositif de dépistage doit essentiellement être mis en place, pour prendre en charge les éventuels cas d’infection.
- Lors de votre intervention à cette occasion, vous avez appelé à prêter une oreille attentive aux Marocains bloqués à l’étranger et à leur présenter une date certaine pour leur rapatriement. Qu’en est-il réellement ?
- Prendre en charge les citoyens n’est pas suffisant. C’est la raison pour laquelle j’ai plaidé pour plus de communication avec les Marocains bloqués, car ils en ont besoin. Aucun autre pays n’a laissé ses citoyens sine die.
- Absolument pas ! Je ne pense pas qu’ils sont suffisants ou convaincants. Il faut être transparent avec les Marocains bloqués en leur communiquant les dates précises de leur rapatriement, que ce soit après Aïd Al Fitr ou après le 10 juin. Certes, des efforts sont fournis par le gouvernement au niveau de la prise en charge de ces citoyens bloqués, cependant, s’il y a des scenarii précis, ils doivent être dévoilés.
- Qu’est-ce qui, à votre avis, doit être fait pour opérationnaliser le rapatriement des Marocains bloqués ?
- Il va sans dire que c’est une décision gouvernementale. À mon sens, l’opération s’étalera sur des jours si ce n’est pas des semaines. Un dispositif de dépistage doit essentiellement être mis en place, pour prendre en charge les éventuels cas d’infection.
- Lors de votre intervention à cette occasion, vous avez appelé à prêter une oreille attentive aux Marocains bloqués à l’étranger et à leur présenter une date certaine pour leur rapatriement. Qu’en est-il réellement ?
- Prendre en charge les citoyens n’est pas suffisant. C’est la raison pour laquelle j’ai plaidé pour plus de communication avec les Marocains bloqués, car ils en ont besoin. Aucun autre pays n’a laissé ses citoyens sine die.
Recueillis par S. K.