Il y a plus d’une décennie, le Royaume a établi sa vision de la fameuse régionalisation avancée. En 2015, les acteurs concernés par ce chantier ont mis en œuvre les bases du projet, pour qu’en 2020, les autorités compétentes puissent passer à la vitesse supérieure, dans l’ambition de doter le pays d’une organisation territoriale capable de relever les nouveaux défis du développement et de répondre efficacement aux attentes de la population. Depuis lors, des avancées louables ont été enregistrées dans ce sens, mais les résultats demeurent en deçà des aspirations, que ce soit au niveau de la réduction des inégalités territoriales et sociales, ou au niveau des performances économiques des régions et de leur contribution à la croissance du pays.
Les trois grandes régions du Royaume (Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra et Tanger- Tétouan-Al Hoceima) génèrent toujours près de 60% du PIB du Royaume et séduisent, naturelle- ment, la quasi-totalité des compétences nationales, créant ainsi une spirale de sous-performance que l’Etat peine à rompre. Or, le défi de la régionalisation réside dans la capacité de faire une rupture bru- tale et immédiate avec certaines pratiques qui portent atteinte à la gouvernance des régions, dont le manque de clarté dans les relations entre les acteurs de l’écosystème territorial. Ce problème, soulevé à plusieurs reprises sur ces mêmes colonnes, et aujourd’hui confirmé par le Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE), est l’un des plus grands freins de la cohésion des projets territoriaux, sachant que sa solution relève exclusivement de la volonté politique.
Ce n’est qu’en offrant cette condition de gouvernance que les régions pourraient s’inscrire dans une logique de complémentarité territoriale et aller vers la coopé- ration régionale verticale, en vue de booster leurs performances. Par ailleurs, si, aujourd’hui, un grand effort d’investissement est consenti pour connecter les zones « isolées » aux grandes villes du Royaume, les régions devraient en profiter pour atteindre le niveau de l’intégration « infrarégionale ». C’est ainsi qu’on pourrait relever le défi de la régionalisation.
Les trois grandes régions du Royaume (Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra et Tanger- Tétouan-Al Hoceima) génèrent toujours près de 60% du PIB du Royaume et séduisent, naturelle- ment, la quasi-totalité des compétences nationales, créant ainsi une spirale de sous-performance que l’Etat peine à rompre. Or, le défi de la régionalisation réside dans la capacité de faire une rupture bru- tale et immédiate avec certaines pratiques qui portent atteinte à la gouvernance des régions, dont le manque de clarté dans les relations entre les acteurs de l’écosystème territorial. Ce problème, soulevé à plusieurs reprises sur ces mêmes colonnes, et aujourd’hui confirmé par le Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE), est l’un des plus grands freins de la cohésion des projets territoriaux, sachant que sa solution relève exclusivement de la volonté politique.
Ce n’est qu’en offrant cette condition de gouvernance que les régions pourraient s’inscrire dans une logique de complémentarité territoriale et aller vers la coopé- ration régionale verticale, en vue de booster leurs performances. Par ailleurs, si, aujourd’hui, un grand effort d’investissement est consenti pour connecter les zones « isolées » aux grandes villes du Royaume, les régions devraient en profiter pour atteindre le niveau de l’intégration « infrarégionale ». C’est ainsi qu’on pourrait relever le défi de la régionalisation.