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Pluralisme, représentativité et justice électorale, les trois promesses de la réforme électorale


Rédigé par Anass Machloukh Samedi 13 Mars 2021

Lors de la séance plénière dédiée au vote des lois électorales à la Chambre des Conseillers, le groupe istiqlalien « Pour l’Unité et l’Egalitarisme » a défendu la nouvelle réforme, assurant que le Parti de l’Istiqlal y a fortement contribué, par ses propositions comme par sa volonté de chercher le consensus de toute la classe politique.



Pluralisme, représentativité et justice électorale, les trois promesses de la réforme électorale
Intervenant à la tribune de l’Hémicycle, le Conseiller istiqlalien Fouad Kadiri a souligné que la réforme du code électoral est une nécessité dictée par les changements profonds et positifs que connait actuellement le Royaume, à savoir la réussite de la lutte contre la pandémie, les récentes victoires de la diplomatie marocaine dans le dossier du Sahara, et l’ouverture sur un nouveau modèle de développement. « Tout cela exige plus de maturité politique », a-t-il plaidé, ajoutant qu’il fallait absolument revoir le dispositif législatif régissant les élections pour affermir la transition démocratique, en assurant trois objectifs essentiels : une meilleure représentativité, plus de pluralisme, et une justice électorale.

Vers plus de pluralisme

Le Conseiller istiqlalien a rappelé que la révision des lois électorales a eu lieu à l’initiative du Parti de Allal El Fassi, ajoutant qu’il fallait absolument remédier aux dysfonctionnements qui torpillaient l’action gouvernementale durant les dix dernières années, par une réforme qui puisse garantir la naissance d’une majorité homogène lors des prochaines échéances électorales. « Ceci s’est illustré durant les pourparlers avec le ministère de l’Intérieur, où les divergences minaient les partis de la Majorité », a-t-il argué.

En référence au changement du quotient électoral, auquel s’est opposé avec véhémence le PJD, M. Kadiri a estimé qu’il est inadmissible qu’une formation politique gagne 32 % des sièges parlementaires, avec seulement 10% des voix des personnes inscrites dans les listes électorales. « Il suffit d’observer ce chiffre pour s’apercevoir du problème », a-t-il lâché, ajoutant qu’il est important de donner plus d’accès à la représentation nationale aux petits partis.

Alors que le PJD entend saisir la Cour constitutionnelle pour contester l’adoption du nouveau quotient électoral, Fouad Kadiri a expliqué que la nouvelle formule n’aura aucun effet sur le classement des partis politiques lors du prochain scrutin législatif. « C’est le citoyen qui aura le dernier mot », a martelé le Conseiller istiqlalien. 

Bien que le groupe de l’Istiqlal ait voté en faveur des quatre lois électorales présentées par le ministère de l’Intérieur, il n’en reste pas moins désappointé sur la question de la participation des jeunes. Le passage de la liste nationale vers les listes régionales a renforcé les femmes au détriment des jeunes. Fouad Kadiri a appelé tout de même à trouver des solutions pour renforcer les chances de participation des jeunes en tant que candidats. 

A l’issue de son intervention, le Conseiller istiqlalien s’est arrêté sur le point qui fait couler beaucoup d’encre que celui de la CGEM, qui aura un groupe parlementaire indépendant en vertu de la nouvelle réforme. Fouad Kadiri a plaidé pour que l’organisation patronale n’ait pas le monopole des parrainages pour les futurs candidats à la Chambre des Conseillers.
 









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