Derrière la politique volontariste mondiale pour la transition énergétique, toute une géopolitique est en train de se mettre en place. Et l’un des pays pivots de cette nouvelle géopolitique est le Maroc, surtout vis-à-vis des pays européens. Effectivement, l’Union Européenne veut adopter l’hydrogène vert comme source d’énergie à même de compenser l’intermittence des énergies renouvelables et de décarboner le transport et l’industrie. Seulement, peu de pays possèdent les atouts nécessaires pour produire ce gaz à un coût compétitif.
C’est là que le Maroc entre en jeu. Avec sa position géographique et son exposition au soleil et au vent, le Royaume est capable de produire un des hydrogènes verts les moins chers au monde. Et cet avantage attise les appétits des grands pays européens. Le 6 mars, la task-force hydrogène du patronat français, le MEDEF, conduite par le vice-président Afrique, Moyen-Orient & Méditerranée orientale du groupe EDF, s’est déplacée au Maroc pour rencontrer les acteurs du secteur et discuter des opportunités d’investissement.
Trop peu et trop tard pour la France. Trop peu, parce que les relations diplomatiques entre Paris et Rabat traversent un froid glacial, et qu’il faut d’abord redresser la trajectoire de cette relation avant de projeter une coopération dans le domaine énergétique. Et trop tard, parce que des pays comme l’Allemagne et l’Espagne ont compris plus rapidement le rôle stratégique du Maroc et ont adapté leur diplomatie en fonction de cela.
Berlin a alloué d’énormes fonds afin d’assurer son futur approvisionnement en hydrogène vert. En décembre 2021, le ministère fédéral de l'Économie et de la Protection du Climat a annoncé un instrument de soutien «H2Global» doté de 900 millions d'euros, afin d’acheter de l’hydrogène vert sur le marché international. Avec le Maroc, l’Allemagne travaille depuis des années sur des projets de développement d’hydrogène, particulièrement avec l’IRESEN et le ministère de l’Energie.
Avec le récent soutien allemand au plan d’autonomie du Maroc sur son Sahara, Rabat préférera sans doute collaborer avec les Allemands pour produire et exporter de l’hydrogène vert. Au grand dam de la France qui, à cause de ses tergiversations et de son double jeu, verra filer devant elle une occasion historique.
C’est là que le Maroc entre en jeu. Avec sa position géographique et son exposition au soleil et au vent, le Royaume est capable de produire un des hydrogènes verts les moins chers au monde. Et cet avantage attise les appétits des grands pays européens. Le 6 mars, la task-force hydrogène du patronat français, le MEDEF, conduite par le vice-président Afrique, Moyen-Orient & Méditerranée orientale du groupe EDF, s’est déplacée au Maroc pour rencontrer les acteurs du secteur et discuter des opportunités d’investissement.
Trop peu et trop tard pour la France. Trop peu, parce que les relations diplomatiques entre Paris et Rabat traversent un froid glacial, et qu’il faut d’abord redresser la trajectoire de cette relation avant de projeter une coopération dans le domaine énergétique. Et trop tard, parce que des pays comme l’Allemagne et l’Espagne ont compris plus rapidement le rôle stratégique du Maroc et ont adapté leur diplomatie en fonction de cela.
Berlin a alloué d’énormes fonds afin d’assurer son futur approvisionnement en hydrogène vert. En décembre 2021, le ministère fédéral de l'Économie et de la Protection du Climat a annoncé un instrument de soutien «H2Global» doté de 900 millions d'euros, afin d’acheter de l’hydrogène vert sur le marché international. Avec le Maroc, l’Allemagne travaille depuis des années sur des projets de développement d’hydrogène, particulièrement avec l’IRESEN et le ministère de l’Energie.
Avec le récent soutien allemand au plan d’autonomie du Maroc sur son Sahara, Rabat préférera sans doute collaborer avec les Allemands pour produire et exporter de l’hydrogène vert. Au grand dam de la France qui, à cause de ses tergiversations et de son double jeu, verra filer devant elle une occasion historique.
Soufiane CHAHID