Plus de dépenses publiques signifie creusement du déficit budgétaire et donc plus d’endettement. L’élargissement de l’assiette fiscale permet d’alléger la pression sur le Trésor, mais avec une dette dépassant les 900 milliards de dirhams (MMDH), le recours à l’emprunt est la seule option viable pour financer une partie du déficit. Pour assurer l’éligibilité à ces ballons d’oxygène financier, les pouvoirs publics ont mis les bouchées doubles pour se conformer aux normes fiscales internationales, notamment celles imposées par l’OCDE, qui ne sont pas sans conséquences sur la souveraineté financière et fiscale du pays. Après moult réformes et concessions, le Royaume a réussi sa sortie sur le marché financier international, blindant ainsi ses caisses vides et son budget étatique érodé par la crise économique mondiale, et cherche désormais à décrocher une ligne de crédit flexible (LCF) de quelque 5 milliards de dollars auprès du FMI.
Une enveloppe qui permettra au pays de sortir la tête de l’eau, mais qui l’expose, en cas de défaut de paiement, aux redoutables mesures de recadrage du FMI dont les programmes de sinistre mémoire d’ajustement structurel, qui ravivent les douloureux souvenirs des années quatre-vingt où l’Etat était contraint à réduire ses dépenses et dont les effets étaient désastreux sur le plan social. C’est dire que dans un contexte de forte volatilité, l’Exécutif devrait réfléchir deux fois avant de répartir les enveloppes obtenues à l’international, de sorte à les canaliser vers des chantiers générateurs de richesse et à forte valeur ajoutée.
En réduisant son déficit budgétaire, le Maroc disposerait de davantage de ressources financières qu’il mobiliserait, sûrement, dans les chantiers stratégiques tels que la couverture sociale universelle - épine dorsale de l’Etat social promis par le gouvernement -, toutefois, la stimulation de l’investissement dans le secteur privé est également un paramètre prioritaire qui requiert des budgets conséquents. Il y a donc un équilibre subtil à trouver.
Une enveloppe qui permettra au pays de sortir la tête de l’eau, mais qui l’expose, en cas de défaut de paiement, aux redoutables mesures de recadrage du FMI dont les programmes de sinistre mémoire d’ajustement structurel, qui ravivent les douloureux souvenirs des années quatre-vingt où l’Etat était contraint à réduire ses dépenses et dont les effets étaient désastreux sur le plan social. C’est dire que dans un contexte de forte volatilité, l’Exécutif devrait réfléchir deux fois avant de répartir les enveloppes obtenues à l’international, de sorte à les canaliser vers des chantiers générateurs de richesse et à forte valeur ajoutée.
En réduisant son déficit budgétaire, le Maroc disposerait de davantage de ressources financières qu’il mobiliserait, sûrement, dans les chantiers stratégiques tels que la couverture sociale universelle - épine dorsale de l’Etat social promis par le gouvernement -, toutefois, la stimulation de l’investissement dans le secteur privé est également un paramètre prioritaire qui requiert des budgets conséquents. Il y a donc un équilibre subtil à trouver.
Saâd JAFRI