Les derniers indicateurs conjoncturels disponibles attestent de la poursuite de la reprise de l’activité économique en 2021.
Cette dynamique s’est nourrie, d'abord, du redressement de la valeur ajoutée agricole, grâce à la réalisation d’une très bonne production céréalière, soit la deuxième meilleure production après celle de 2014-2015. “Après une estimation initiale de 98 millions de quintaux, la production définitive des trois principales céréales au titre de la campagne agricole 2020-2021 est estimée à près de 103,2 millions de quintaux, soit la deuxième meilleure production après celle de 2014-2015, enregistrant ainsi une hausse de 221% par rapport à la campagne précédente et de 63% par rapport à la moyenne des cinq dernières années", explique la Direction des Etudes et de la prévision Financière (DEPF) dans sa note de conjoncture du mois d’août.
Cette dynamique s'est nourrie aussi de la poursuite de la reprise des activités non agricoles pour regagner leur niveau d’avant la crise sanitaire. Ce redressement est perceptible notamment au niveau de l'énergie électrique, du BTP, des industries manufacturières, et des télécoms…
Hausse de la consommation de l’énergie électrique
En ce qui concerne le secteur de l’énergie électrique, les chiffres de la DEPF font état, en effet, d'un renforcement de la production de 15,5% au deuxième trimestre 2021 après +0,7% au premier trimestre 2021 et -11,7% au deuxième trimestre 2020, pour clôturer le premier semestre 2021 sur une hausse de 7,9% après une baisse de 7,4% à fin juin 2020. Cette évolution est attribuable à la hausse de la production privée de 7,2%, de celle de l’ONEE de 11,3% et de celle des énergies renouvelables de 6,6%.
A l'inverse, le volume des importations de l’énergie électrique s’est replié de 26,9% à fin juin 2021 (après +76,8% l’année précédente), alors que le volume exporté s’est accru de 51,3% (après -68,4% un an auparavant).
Pour sa part, la consommation de l’énergie électrique s’est favorablement comportée au deuxième trimestre 2021, enregistrant une hausse de 16,6% après -1% au T1-2021 et -11,3% au T2-2020, pour se solder sur une augmentation de 7,4% au terme du premier semestre 2021 après un retrait de 4,9% un an auparavant. Cette évolution a été impulsée, particulièrement, par la bonne tenue des ventes de l’énergie de « très haute, haute et moyenne tension » (+9,2%) et de celles de basse tension (+2,5%).
Progression des crédits à l’habitat
Principal baromètre de l’activité du secteur du BTP, les ventes cumulées de ciment ont préservé leur raffermissement à fin juillet 2021, enregistrant une hausse de 17,7% et ce, après avoir enregistré un repli de 19,5% à fin juillet 2020. Selon la DEPF, cette évolution est intervenue malgré la baisse des ventes de 16,3% enregistrée au titre du mois de juillet 2021 qui a coïncidé cette année avec la célébration de Aid Al-Adha.
Parallèlement, la croissance des crédits à l’immobilier s’est accélérée à +4,4% à fin juin 2021 après +1,6% un an auparavant. Cette évolution recouvre une accélération de la progression des crédits à l’habitat à +7,1% après +1,8% un an plus tôt, atténuée par le recul des crédits alloués à la promotion immobilière de 8,1% après une légère hausse de 0,4% un an auparavant.
Baisse de la valeur ajoutée de l’industrie mécanique…
La même dynamique est observée au niveau du secteur manufacturier puisque l’évolution de sa valeur ajoutée poursuit sa reprise au terme du premier trimestre 2021 pour se renforcer de 1,6%, après +0,9% au quatrième trimestre 2020 et deux trimestres successifs d’évolution négative (T2-2020 et T3-2020) sous l’impact de la crise Covid-19, tout en préservant la même croissance enregistrée il y a une année.
Cette augmentation tient particulièrement à la consolidation de la valeur ajoutée de l’industrie alimentaire de 3% et de celle de l’industrie chimique et para-chimique de 5,2%, atténuée par le retrait de celle de l’industrie mécanique, métallurgique et électrique de 4,8% et de celle de l’industrie de textile et cuir de 2,3%, précise la DEPF.
En parallèle, les exportations du secteur manufacturier maintiennent leur bonne tenue à fin juin 2021, notamment, le secteur automobile (+42,8%), les dérivés de phosphates (+28,5%), le textile et cuir (+35,1%), l’électronique et électricité (+36,4%) et l’industrie alimentaire (+3,7%).
Redressement progressif du tourisme
Autre indicateur soulevé par la DEPF: les recettes touristiques ont augmenté de 15,2%, bénéficiant de la réouverture graduelle des frontières nationaux à partir de mi-juin et du lancement de l’opération Marhaba 2021. Ainsi, la baisse de ces recettes s’est atténuée à -10,5% au deuxième trimestre 2021, après -68,8% au premier trimestre et -77,4% l’année précédente. A fin juin 2021, elles se sont repliées de 58,1% pour se situer à 8,8 milliards de dirhams.
Pour ce qui est des arrivées touristiques, elles ont atteint 71.225 touristes au titre des mois d’avril et mai 2021, après 1.710 à la même période de l’année précédente, dont 49,2% sont des MRE.
Quant aux nuitées réalisées dans les établissements d’hébergement classés, elles se sont situées à 690.400 après 139.600, occupées à hauteur de 16,8% par des non-résidents. Au terme des cinq premiers mois de 2021, les arrivées et les nuitées se sont repliées respectivement de 74,5% et 55,7%.
La réouverture graduelle des frontières aériennes nationales à partir du 15 juin 2021 et les dispositifs exceptionnels de l’opération Marhaba 2021 laissent entrevoir une poursuite de ce redressement au troisième trimestre 2021 sans pour autant atteindre les niveaux enregistrés en 2019.
Le transport aérien a renoué, lui-aussi, avec la croissance au deuxième trimestre 2021 (+1818,4% pour le nombre de passagers accueillis dans les aéroports nationaux et +92,1% pour le trafic du fret aérien, après -70,2% et -20,4% respectivement au T1-2021), tirant profit de l’ouverture progressive des frontières aériennes nationales à partir du 15 juin 2021.
En effet, entre le 15 juin et le 30 juin 2021, le flux de passagers s’est chiffré à 476.542 passagers, à travers 4.704 vols (arrivées et départs internationaux), après 15.969 passagers à la même période de 2020 et 1,1 million de passagers en 2019, pour représenter 45% du nombre réalisé à la même période d’avant la crise sanitaire.
Bonne performance des Télécoms
Autre performance soulevée par la DEPF concerne le secteur des télécommunications. Le parc global de la téléphonie s’est renforcé de 8% à fin mars 2021. Cette évolution recouvre un accroissement du parc de la téléphonie mobile de 7,8% et de la téléphonie fixe de 12,4%. Quant au parc de l’Internet, il s’est apprécié de 16%, à fin mars 2021, au lieu de +14,2% un an auparavant, pour atteindre un taux de pénétration de 85,1%, après 74,1% à fin mars 2020 et 65,6% à fin mars 2019.
Pour conclure, la DEPF estime que la croissance de l’économie nationale devrait, après une année 2020 difficile, marquée par une forte récession, retrouver sa vigueur en 2021 pour se situer dans une fourchette comprise entre 5,5% et 5,8%. “Cette performance, outre la bonne campagne agricole, est surtout liée aux efforts consentis par l’Etat en matière de vaccination et aux mesures de relance et d’assouplissement initiées par les pouvoirs publics, ainsi qu’aux effets du redressement prévu de l’activité chez nos principaux partenaires commerciaux”, précise la même source.
Cette dynamique s’est nourrie, d'abord, du redressement de la valeur ajoutée agricole, grâce à la réalisation d’une très bonne production céréalière, soit la deuxième meilleure production après celle de 2014-2015. “Après une estimation initiale de 98 millions de quintaux, la production définitive des trois principales céréales au titre de la campagne agricole 2020-2021 est estimée à près de 103,2 millions de quintaux, soit la deuxième meilleure production après celle de 2014-2015, enregistrant ainsi une hausse de 221% par rapport à la campagne précédente et de 63% par rapport à la moyenne des cinq dernières années", explique la Direction des Etudes et de la prévision Financière (DEPF) dans sa note de conjoncture du mois d’août.
Cette dynamique s'est nourrie aussi de la poursuite de la reprise des activités non agricoles pour regagner leur niveau d’avant la crise sanitaire. Ce redressement est perceptible notamment au niveau de l'énergie électrique, du BTP, des industries manufacturières, et des télécoms…
Hausse de la consommation de l’énergie électrique
En ce qui concerne le secteur de l’énergie électrique, les chiffres de la DEPF font état, en effet, d'un renforcement de la production de 15,5% au deuxième trimestre 2021 après +0,7% au premier trimestre 2021 et -11,7% au deuxième trimestre 2020, pour clôturer le premier semestre 2021 sur une hausse de 7,9% après une baisse de 7,4% à fin juin 2020. Cette évolution est attribuable à la hausse de la production privée de 7,2%, de celle de l’ONEE de 11,3% et de celle des énergies renouvelables de 6,6%.
A l'inverse, le volume des importations de l’énergie électrique s’est replié de 26,9% à fin juin 2021 (après +76,8% l’année précédente), alors que le volume exporté s’est accru de 51,3% (après -68,4% un an auparavant).
Pour sa part, la consommation de l’énergie électrique s’est favorablement comportée au deuxième trimestre 2021, enregistrant une hausse de 16,6% après -1% au T1-2021 et -11,3% au T2-2020, pour se solder sur une augmentation de 7,4% au terme du premier semestre 2021 après un retrait de 4,9% un an auparavant. Cette évolution a été impulsée, particulièrement, par la bonne tenue des ventes de l’énergie de « très haute, haute et moyenne tension » (+9,2%) et de celles de basse tension (+2,5%).
Progression des crédits à l’habitat
Principal baromètre de l’activité du secteur du BTP, les ventes cumulées de ciment ont préservé leur raffermissement à fin juillet 2021, enregistrant une hausse de 17,7% et ce, après avoir enregistré un repli de 19,5% à fin juillet 2020. Selon la DEPF, cette évolution est intervenue malgré la baisse des ventes de 16,3% enregistrée au titre du mois de juillet 2021 qui a coïncidé cette année avec la célébration de Aid Al-Adha.
Parallèlement, la croissance des crédits à l’immobilier s’est accélérée à +4,4% à fin juin 2021 après +1,6% un an auparavant. Cette évolution recouvre une accélération de la progression des crédits à l’habitat à +7,1% après +1,8% un an plus tôt, atténuée par le recul des crédits alloués à la promotion immobilière de 8,1% après une légère hausse de 0,4% un an auparavant.
Baisse de la valeur ajoutée de l’industrie mécanique…
La même dynamique est observée au niveau du secteur manufacturier puisque l’évolution de sa valeur ajoutée poursuit sa reprise au terme du premier trimestre 2021 pour se renforcer de 1,6%, après +0,9% au quatrième trimestre 2020 et deux trimestres successifs d’évolution négative (T2-2020 et T3-2020) sous l’impact de la crise Covid-19, tout en préservant la même croissance enregistrée il y a une année.
Cette augmentation tient particulièrement à la consolidation de la valeur ajoutée de l’industrie alimentaire de 3% et de celle de l’industrie chimique et para-chimique de 5,2%, atténuée par le retrait de celle de l’industrie mécanique, métallurgique et électrique de 4,8% et de celle de l’industrie de textile et cuir de 2,3%, précise la DEPF.
En parallèle, les exportations du secteur manufacturier maintiennent leur bonne tenue à fin juin 2021, notamment, le secteur automobile (+42,8%), les dérivés de phosphates (+28,5%), le textile et cuir (+35,1%), l’électronique et électricité (+36,4%) et l’industrie alimentaire (+3,7%).
Redressement progressif du tourisme
Autre indicateur soulevé par la DEPF: les recettes touristiques ont augmenté de 15,2%, bénéficiant de la réouverture graduelle des frontières nationaux à partir de mi-juin et du lancement de l’opération Marhaba 2021. Ainsi, la baisse de ces recettes s’est atténuée à -10,5% au deuxième trimestre 2021, après -68,8% au premier trimestre et -77,4% l’année précédente. A fin juin 2021, elles se sont repliées de 58,1% pour se situer à 8,8 milliards de dirhams.
Pour ce qui est des arrivées touristiques, elles ont atteint 71.225 touristes au titre des mois d’avril et mai 2021, après 1.710 à la même période de l’année précédente, dont 49,2% sont des MRE.
Quant aux nuitées réalisées dans les établissements d’hébergement classés, elles se sont situées à 690.400 après 139.600, occupées à hauteur de 16,8% par des non-résidents. Au terme des cinq premiers mois de 2021, les arrivées et les nuitées se sont repliées respectivement de 74,5% et 55,7%.
La réouverture graduelle des frontières aériennes nationales à partir du 15 juin 2021 et les dispositifs exceptionnels de l’opération Marhaba 2021 laissent entrevoir une poursuite de ce redressement au troisième trimestre 2021 sans pour autant atteindre les niveaux enregistrés en 2019.
Le transport aérien a renoué, lui-aussi, avec la croissance au deuxième trimestre 2021 (+1818,4% pour le nombre de passagers accueillis dans les aéroports nationaux et +92,1% pour le trafic du fret aérien, après -70,2% et -20,4% respectivement au T1-2021), tirant profit de l’ouverture progressive des frontières aériennes nationales à partir du 15 juin 2021.
En effet, entre le 15 juin et le 30 juin 2021, le flux de passagers s’est chiffré à 476.542 passagers, à travers 4.704 vols (arrivées et départs internationaux), après 15.969 passagers à la même période de 2020 et 1,1 million de passagers en 2019, pour représenter 45% du nombre réalisé à la même période d’avant la crise sanitaire.
Bonne performance des Télécoms
Autre performance soulevée par la DEPF concerne le secteur des télécommunications. Le parc global de la téléphonie s’est renforcé de 8% à fin mars 2021. Cette évolution recouvre un accroissement du parc de la téléphonie mobile de 7,8% et de la téléphonie fixe de 12,4%. Quant au parc de l’Internet, il s’est apprécié de 16%, à fin mars 2021, au lieu de +14,2% un an auparavant, pour atteindre un taux de pénétration de 85,1%, après 74,1% à fin mars 2020 et 65,6% à fin mars 2019.
Pour conclure, la DEPF estime que la croissance de l’économie nationale devrait, après une année 2020 difficile, marquée par une forte récession, retrouver sa vigueur en 2021 pour se situer dans une fourchette comprise entre 5,5% et 5,8%. “Cette performance, outre la bonne campagne agricole, est surtout liée aux efforts consentis par l’Etat en matière de vaccination et aux mesures de relance et d’assouplissement initiées par les pouvoirs publics, ainsi qu’aux effets du redressement prévu de l’activité chez nos principaux partenaires commerciaux”, précise la même source.
A. CHANNAJE
Repères
Le Maroc serait le hub automobile “le plus compétitif” au monde
Le Maroc est en voie de devenir le hub “le plus compétitif” de l’industrie automobile, a affirmé le magazine américain “Automotive Industries” (AI), spécialisé dans l’industrie automobile. Fort d’une base automobile en pleine croissance ainsi que de sa proximité et son accès facile au marché européen, le Royaume attire davantage de constructeurs et de fournisseurs automobiles pour s’y installer, souligne la publication dans un dossier consacré au secteur automobile national. Et de soutenir que l’industrie automobile marocaine connaît une croissance régulière et les experts prédisent que le pays aura la capacité de produire un million de voitures à court terme. Le Maroc a été désigné comme leader de l’industrie automobile en Afrique, devant l’Afrique du Sud et l’Égypte. Le Royaume devrait également dépasser “bientôt” l’Italie dans la production de véhicules, ajoute la même source. Le Royaume est le premier constructeur de voitures particulières en Afrique, rappelle AI.
Ménages et entreprisesLa consommation des ménages aurait regagné sa vigueur, dans un contexte de maitrise de l’inflation. Cette évolution tire profit de l’orientation favorable des revenus, en ligne avec la réalisation d’une très bonne campagne agricole, la reprise des créations d’emplois au deuxième trimestre 2021, le redressement des crédits à la consommation et la bonne tenue des transferts des MRE, explique la DEPF. Quant à l’investissement, il aurait manifesté des signes de rétablissement, en phase avec la poursuite du redressement des importations des biens d’équipement, la hausse des recettes des IDE et la reprise de l’investissement budgétaire.
Déficit budgétaireL’exécution de la Loi de Finances à fin juillet 2021 fait ressortir un léger creusement, en glissement annuel, du déficit budgétaire de 1% ou de 439 millions de dirhams pour se situer à 42,6 milliards de dirhams, compte tenu de la hausse de l’excédent des comptes spéciaux du Trésor de 28,8% à environ 9 milliards de dirhams, intégrant au niveau des ressources un montant de 3,5 milliards de dirhams correspondant au produit de la contribution sociale de solidarité sur les bénéfices et les revenus, affecté au Fonds d’appui à la protection sociale et à la cohésion sociale en vertu de la LF 2021. Eu égard à la baisse des opérations en instance de 14,4 milliards de dirhams, le besoin de financement du Trésor s’est établi à 56,9 milliards de dirhams, en hausse de 18,3%. Pour combler ce besoin, et compte tenu d’un flux net extérieur positif de 3,5 milliards de dirhams, le Trésor a eu recours au financement intérieur pour un flux net de 53,5 milliards de dirhams.
Economie mondialeUne forte reprise du PIB mondial est attendue cette année (6% selon les prévisions de juillet du FMI). Les perspectives sont, toutefois, menacées par la propagation rapide du variant Delta et les restrictions sur l’activité. L’expansion des économies avancées (5,6% en 2021), menée par les Etats-Unis (7% en 2021), est stimulée par un accès privilégié aux vaccins et des plans de relance d’envergure. La reprise des économies émergentes et en développement (6,3%) est tirée par la Chine (8,1%) et l’Inde (9,5%). Certains pays restent confrontés à des vulnérabilités macroéconomiques, comme le Brésil (5,3%).