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Quand la trêve ne tient qu’à un fil, la sourde oreille risque de coûter cher !


Rédigé par Anass MACHLOUKH le Mardi 29 Avril 2025



Quand la trêve ne tient qu’à un fil, la sourde oreille risque de coûter cher !
L’incertitude plane de nouveau sur les Facultés de médecine, où la colère étudiante monte d’un cran face à l’inertie ministérielle. Après avoir adressé une lettre au ton ferme au ministre de la Santé, Amine Tahraoui, les étudiants interpellent désormais Azzeddine El Midaoui, ministre de l’Enseignement supérieur, l’enjoignant à apporter des réponses concrètes à leurs revendications, restées lettre morte depuis l’accord de novembre. Le spectre de la crise ressurgit, alors que l’on croyait cette page tournée. Mais cette foisci, ce qui ravive les tensions, ce n’est pas tant la complexité des dossiers que le silence pesant des autorités de tutelle. Leur communication, rare et évasive, alimente frustration et soupçons, dans un contexte où les futures blouses blanches appellent à des actions concrètes de la part d’El Midaoui et imposent une implication imminente d’Amine Tahraoui, pour débloquer des chantiers restés en suspens. Qu’il s’agisse des stages, des indemnités, du sort incertain de la promotion 2023-2024 ou encore du seuil d’accès aux concours, le statu quo donne l’impression que la leçon de la crise précédente n’a pas été retenue. D’où le spectre d’une année blanche qui plane toujours sous nos cieux.

Certes, le ministre de l’Enseignement supérieur a su solder l’héritage empoisonné de son prédécesseur, mais le compromis n’a été arraché qu’au prix d’une intervention du Médiateur du Royaume. Et voilà que l’on retombe dans les travers de la surdité institutionnelle, alors même que l’heure est à l’apaisement, à la consolidation d’un climat de confiance essentiel à toute réforme durable. C’est dire que la trêve actuelle ne tient qu’à un fil. Le silence et l’indécision des ministères ne font que compliquer un dossier qui reste un nœud central dans la réforme de la formation médicale, réforme dont dépend directement la refonte, tant attendue, de notre système de santé. Par ailleurs, cette gestion désordonnée d’un dossier aussi sensible dévoile les limites d’un pilotage bicéphale. Entre Santé et Enseignement supérieur, les responsabilités se diluent et les arbitrages se perdent. Ne serait-il pas plus cohérent, voire plus efficace, de confier cette mission stratégique à un seul département ? Car, au final, la réforme de la formation médicale mérite, à tout le moins, une gouvernance claire et assumée.



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