Face à l’inflation des prix des denrées alimentaires, les consommateurs s’arment de résistance en ce début de Ramadan, où le panier devient au centre du débat public. “#Khalih_3andek”, ou “Garde-le chez toi”, ce hashtag circule à une vitesse fulgurante sur les réseaux sociaux depuis le début du mois sacré. Le message est clair : s’abstenir d’acheter tout produit qui paraît excessivement cher. Des influenceurs célèbres s’en sont fait l’écho sur leurs pages. Loin d’être un fait isolé, cette réaction est un nouveau cri de colère contre les abus et la spéculation effrénée sur les marchés. La polémique déclenchée par le “Moul L7out” reste encore vivace dans les esprits. En dépit de la batterie de mesures prises par les autorités pour assainir les marchés et remettre de l’ordre dans les chaînes d’approvisionnement, les ravages des intermédiaires et les marges excessives règnent encore.
En témoigne la baisse mitigée des prix de la viande malgré les baisses annoncées depuis quelques jours. Le gouvernement parie sur l’abondance de l’offre pour stabiliser les prix. Or, cette stratégie ne saurait donner tous les effets escomptés tant que la spéculation n’est pas chassée des chaînes d’approvisionnement et de distribution. La récente sortie médiatique du ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, sur les dérives des importateurs de viandes en dit long sur l’ampleur des abus. Par conséquent, le consommateur n’a d’autre choix que de réduire ses achats. Le cri de colère qui résonne dans le hashtag susmentionné est une façon de faire de la demande une arme de dissuasion contre une sorte de “cupidflation” qui ne dit pas son nom. Relevée récemment par le Conseil de la Concurrence, la cupidflation s’est, hélas, ancrée au sein de nos marchés au point de devenir une ligne de conduite.
L’inflation devient un prétexte fallacieux pour augmenter indûment les marges de bénéfice quitte à grignoter davantage sur le pouvoir d’achat déjà amenuisé des ménages. Une pratique qui nécessite une stratégie de riposte mûrement élaborée, au-delà des mesures de circonstance.
En témoigne la baisse mitigée des prix de la viande malgré les baisses annoncées depuis quelques jours. Le gouvernement parie sur l’abondance de l’offre pour stabiliser les prix. Or, cette stratégie ne saurait donner tous les effets escomptés tant que la spéculation n’est pas chassée des chaînes d’approvisionnement et de distribution. La récente sortie médiatique du ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, sur les dérives des importateurs de viandes en dit long sur l’ampleur des abus. Par conséquent, le consommateur n’a d’autre choix que de réduire ses achats. Le cri de colère qui résonne dans le hashtag susmentionné est une façon de faire de la demande une arme de dissuasion contre une sorte de “cupidflation” qui ne dit pas son nom. Relevée récemment par le Conseil de la Concurrence, la cupidflation s’est, hélas, ancrée au sein de nos marchés au point de devenir une ligne de conduite.
L’inflation devient un prétexte fallacieux pour augmenter indûment les marges de bénéfice quitte à grignoter davantage sur le pouvoir d’achat déjà amenuisé des ménages. Une pratique qui nécessite une stratégie de riposte mûrement élaborée, au-delà des mesures de circonstance.
