Depuis l’apparition de la Covid- 19, les prévisions s’enchevêtrent et les indicateurs varient au gré de l’évolution de la pandémie. Les rapports de fin d’année sont circonstanciés en raison de Coronavirus obligeant les acteurs et les institutionnelles à revoir les prévisions de croissance. Le rapport de la stabilité financière 2019 est venu conforter cette analyse. Déjà, dans une logique d’anticipation, le Comité coordination et de surveillance des risques systémiques (formé de Bank Al-Maghrib, l’Autorité marocaine du marché des capitaux +AMMC+ et l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale +ACAPS+) s’était réuni, début juillet, portant sur les tendances économiques et financières, observées et attendues. Il s’est avéré que sur le plan intérieur, la croissance nationale a décéléré à 3 %, recouvrant une progression limitée des activités non agricoles à 2,6% et une hausse de la valeur ajoutée agricole à 4 % après 15,2 % en 2017.
Cette croissance devrait continuer sur sa tendance baissière en 2019 pour 2,8 % avant de rebondir à 4 % en 2020 à la faveur notamment, d’une reprise marquée des activités non agricoles. S’agissant des finances publiques, le déficit budgétaire s’est accentué à 3,7 % du PIB en 2018, il devrait se creuser en 2019 pour s’établir à 4,1 % avant son allégement à 3,8 % en 2020. Parallèlement, le taux d’endettement du Trésor, quoiqu’en légère hausse, devrait s’infléchir à compter de 2020.
Nouvelle feuille de route
Cependant, il faut rappeler que la nouvelle feuille de route de stabilité financière élaborée fin 2018 (couvrant la période 2019-2021) s’est inscrite dans la continuité de celle du cycle triennal précédent. Elle s’est fixée pour principaux objectifs la consolidation du cadre légal et réglementaire de stabilité financière, le renforcement du dispositif analytique y afférent, la mise en place du cadre stratégique de la politique macro-prudentielle, la finalisation du dispositif de résolution et de gestion de crise ainsi que la surveillance renforcée des risques émergents. Avec la pandémie qui est venue surchauffer l’économie mondiale, le Maroc ne peut faire exception. Selon le rapport, le déficit du compte courant, après son raffermissement de 1,2 point de PIB en 2019, devrait s’aggraver fortement en 2020 à 10,3 % du PIB à cause des impacts de la pandémie Covid-19, avant de s’améliorer partiellement en 2021 à 5,8 % grâce notamment à la reprise rapide prévue en 2021. Les avoirs officiels de réserves qui se sont améliorés en 2019 assurant une couverture supplémentaire d’un mois par rapport à 2018, devraient baisser. Leur niveau permettrait, toutefois, de couvrir autour de 5 mois d’importations de biens et services sur l’horizon de prévision. Mais avec le fonds de 120 MMDH pour la relance économique, l’économie nationale devrait connaître une dynamique grâce à la reprise des activités.
Pour ce qui est de la croissance économique en 2019, le rapport note une décélération pour la deuxième année consécutive à 2,5 %, sous l’effet de la contraction de la valeur ajoutée agricole (-5,8 %), en dépit de l’accélération des activités non agricoles à 3,8 % contre une moyenne de 2,7 % sur les cinq dernières années. Cette décélération reflète un ralentissement de la demande intérieure dont la contribution à la croissance s’est limitée à 2 points de pourcentage contre 4,4 points un an auparavant.
Ralentissement de la demande intérieure
Quant aux perspectives économiques pour 2020 et 2021, elles sont négativement marquées par les effets manifestes de la pandémie Covid-19. Dans ce contexte, la croissance en 2020 sera, en particulier, doublement affaiblie par les effets de la sécheresse (nouvelle contraction de la valeur ajoutée agricole) et par l’arrêt total ou partiel de l’activité dans plusieurs secteurs sous l’effet des restrictions mises en place pour limiter la propagation de la pandémie.
Dans le même sillage, le PIB devrait ainsi, enregistrer en 2020 une baisse de 5,2 %, la plus forte depuis 1996. Toutefois, la sortie de cette récession devrait intervenir en 2021, avec une croissance de 4,2 %, à la faveur des différentes mesures de soutien et de relance et de la fin probable de la pandémie.
Enfin, et à moyen terme, tenant compte des dépenses et des mesures de soutien en lien avec la pandémie Covid-19, des pertes de revenus liées à la baisse de l’activité économique et de la diminution des recettes fiscales qui en découle, le rapport souligne que le processus de consolidation budgétaire devrait s’étaler encore davantage dans le temps. En effet, sur la base des estimations disponibles, le déficit budgétaire devrait se creuser à 7,6 % en 2020 avant de s’atténuer à 5 % en 2021. Dans ces conditions, la dette du Trésor devrait s’alourdir à 75,3 % du PIB puis 75,4 % en 2020 et 2021 respectivement.
Cette croissance devrait continuer sur sa tendance baissière en 2019 pour 2,8 % avant de rebondir à 4 % en 2020 à la faveur notamment, d’une reprise marquée des activités non agricoles. S’agissant des finances publiques, le déficit budgétaire s’est accentué à 3,7 % du PIB en 2018, il devrait se creuser en 2019 pour s’établir à 4,1 % avant son allégement à 3,8 % en 2020. Parallèlement, le taux d’endettement du Trésor, quoiqu’en légère hausse, devrait s’infléchir à compter de 2020.
Nouvelle feuille de route
Cependant, il faut rappeler que la nouvelle feuille de route de stabilité financière élaborée fin 2018 (couvrant la période 2019-2021) s’est inscrite dans la continuité de celle du cycle triennal précédent. Elle s’est fixée pour principaux objectifs la consolidation du cadre légal et réglementaire de stabilité financière, le renforcement du dispositif analytique y afférent, la mise en place du cadre stratégique de la politique macro-prudentielle, la finalisation du dispositif de résolution et de gestion de crise ainsi que la surveillance renforcée des risques émergents. Avec la pandémie qui est venue surchauffer l’économie mondiale, le Maroc ne peut faire exception. Selon le rapport, le déficit du compte courant, après son raffermissement de 1,2 point de PIB en 2019, devrait s’aggraver fortement en 2020 à 10,3 % du PIB à cause des impacts de la pandémie Covid-19, avant de s’améliorer partiellement en 2021 à 5,8 % grâce notamment à la reprise rapide prévue en 2021. Les avoirs officiels de réserves qui se sont améliorés en 2019 assurant une couverture supplémentaire d’un mois par rapport à 2018, devraient baisser. Leur niveau permettrait, toutefois, de couvrir autour de 5 mois d’importations de biens et services sur l’horizon de prévision. Mais avec le fonds de 120 MMDH pour la relance économique, l’économie nationale devrait connaître une dynamique grâce à la reprise des activités.
Pour ce qui est de la croissance économique en 2019, le rapport note une décélération pour la deuxième année consécutive à 2,5 %, sous l’effet de la contraction de la valeur ajoutée agricole (-5,8 %), en dépit de l’accélération des activités non agricoles à 3,8 % contre une moyenne de 2,7 % sur les cinq dernières années. Cette décélération reflète un ralentissement de la demande intérieure dont la contribution à la croissance s’est limitée à 2 points de pourcentage contre 4,4 points un an auparavant.
Ralentissement de la demande intérieure
Quant aux perspectives économiques pour 2020 et 2021, elles sont négativement marquées par les effets manifestes de la pandémie Covid-19. Dans ce contexte, la croissance en 2020 sera, en particulier, doublement affaiblie par les effets de la sécheresse (nouvelle contraction de la valeur ajoutée agricole) et par l’arrêt total ou partiel de l’activité dans plusieurs secteurs sous l’effet des restrictions mises en place pour limiter la propagation de la pandémie.
Dans le même sillage, le PIB devrait ainsi, enregistrer en 2020 une baisse de 5,2 %, la plus forte depuis 1996. Toutefois, la sortie de cette récession devrait intervenir en 2021, avec une croissance de 4,2 %, à la faveur des différentes mesures de soutien et de relance et de la fin probable de la pandémie.
Enfin, et à moyen terme, tenant compte des dépenses et des mesures de soutien en lien avec la pandémie Covid-19, des pertes de revenus liées à la baisse de l’activité économique et de la diminution des recettes fiscales qui en découle, le rapport souligne que le processus de consolidation budgétaire devrait s’étaler encore davantage dans le temps. En effet, sur la base des estimations disponibles, le déficit budgétaire devrait se creuser à 7,6 % en 2020 avant de s’atténuer à 5 % en 2021. Dans ces conditions, la dette du Trésor devrait s’alourdir à 75,3 % du PIB puis 75,4 % en 2020 et 2021 respectivement.
Wolondouka SIDIBE