En octobre dernier, la commission spéciale pour la réforme des régimes de retraite a tenu sa première réunion pour que ce dossier épineux, longtemps rangé dans les tiroirs du Parlement, puisse voir le bout du tunnel. Devant les syndicats les plus représentatifs, les dirigeants des caisses de retraite, la CGEM et les représentants des départements ministériels concernés par le dossier, Nadia Fettah Alaoui a mis au clair la méthodologie de travail pour cadrer ces pourparlers qui, souvent, aboutissent à des impasses. Il s’agit tout d’abord de passer sous la loupe l’état des différentes caisses pour ensuite élaborer des scénarios de réforme et, in fine, passer aux tractations avec les patrons et les représentants de la classe laborieuse.
Sauf que jusqu’à présent, le dialogue semble stagner du fait des nombreuses divergences de paradigmes qui viennent s’ajouter au contexte politique et économique hypersensible qui exige une extrême prudence dans les pourparlers.
Car oui, ce qui est mis sur la table n’est pas facile à vendre. L’Exécutif veut relever l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans, tous secteurs confondus, sachant qu’il est actuellement fixé à 60 ans dans le privé et à 63 ans dans le public. Une proposition qui fait partie d’un packaging global impliquant également l’augmentation des cotisations salariales et la baisse des prestations de retraite. Des mesures plus ou moins semblables à celles ayant enclenché une véritable fronde sociale en France et que les syndicats marocains baptisent le «triangle de la mort».
Sauf qu’au Maroc, une éventuelle levée de boucliers des travailleurs, à l’instar de la France, n’est pas très probable, du moment que les Marocains ont d’autres priorités ponctuelles, dont la hausse des prix vient en tête de liste. C’est dire que les futurs retraités ne contesteraient pas le fait de travailler plus, tant qu’il y a une carotte avec le bâton. Peut-être c’est par là que devraient commencer les pourparlers.
Sauf que jusqu’à présent, le dialogue semble stagner du fait des nombreuses divergences de paradigmes qui viennent s’ajouter au contexte politique et économique hypersensible qui exige une extrême prudence dans les pourparlers.
Car oui, ce qui est mis sur la table n’est pas facile à vendre. L’Exécutif veut relever l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans, tous secteurs confondus, sachant qu’il est actuellement fixé à 60 ans dans le privé et à 63 ans dans le public. Une proposition qui fait partie d’un packaging global impliquant également l’augmentation des cotisations salariales et la baisse des prestations de retraite. Des mesures plus ou moins semblables à celles ayant enclenché une véritable fronde sociale en France et que les syndicats marocains baptisent le «triangle de la mort».
Sauf qu’au Maroc, une éventuelle levée de boucliers des travailleurs, à l’instar de la France, n’est pas très probable, du moment que les Marocains ont d’autres priorités ponctuelles, dont la hausse des prix vient en tête de liste. C’est dire que les futurs retraités ne contesteraient pas le fait de travailler plus, tant qu’il y a une carotte avec le bâton. Peut-être c’est par là que devraient commencer les pourparlers.
Saâd JAFRI