C’est kafkaïen mais c’est le propre des caciques de ce régime grabataire qui passe ainsi, dans la foulée de sa dislocation, de la myopie à carrément la cécité alors que le cours des événements à l’intérieur de l’Algérie et dans la région, ainsi que l’évolution onusienne du dossier du Sahara, incitent à faire valoir un tant soit peu de raison ne serait-ce que pour préserver, pour l’Histoire, un minimum de dignité.
De toute évidence, la question du Sahara ne peut être une affaire de décolonisation mais d’intégrité territoriale du Maroc et de souveraineté nationale, arguments à l’appui. Et pour cause. C’est le Maroc qui l’a introduite aux Nations-Unies en 1963, en tant que territoire à récupérer, et ce, au moment où l’Algérie recouvrait à peine son indépendance et que le «polisario», création algérienne ultérieure, n’était pas encore conçu.
Rabat, qui réclamait officiellement, légitimement et ouvertement la rétrocession du Sahara par l’Espagne, avait, par ailleurs, convaincu de la légitimité de sa position, pris le devant lors de son adhésion à l’OUA, toujours en 1963, pour émettre ses réserves sur le principe de l’intangibilité des frontières héritées de l’ère coloniale.
L’avis consultatif de la Cour internationale de Justice de 1975 a, pour sa part, reconnu l’existence des liens d’allégeance des populations du Sahara aux souverains du Maroc et, réciproquement, de l’autorité de ces derniers sur cette région. L’avis de la Cour reconnaissait donc implicitement que ce territoire qui n’a jamais été une terre sans maître, faisait bel et bien partie intégrante du territoire marocain.
En 2004 et devant l’impossibilité pratique d’organiser un référendum d’autodétermination comme le prévoyait le plan de règlement initial aujourd’hui caduc, l’ONU avait ouvert la voie devant une autre forme d’autodétermination : une solution politique négociée et définitive. Le Maroc y a concrètement adhéré en 2007 en mettant sur la table son initiative pour la négociation d’un statut d’autonomie du Sahara, dans le cadre de la souveraineté du Maroc et de son unité nationale. Depuis sa présentation, la prééminence de cette proposition a d’ailleurs été consacrée dans toutes les résolutions du Conseil de Sécurité.
Aujourd’hui, et au bout de plus de quatre décennies de vaines falsifications des vérités historiques, de blocages et de tentatives d’avortement de chaque avancée réalisée sous l’égide des Nations Unies, le régime algérien, fossilisé dans sa haine du Maroc, refuse toujours de voir la vérité en face. Ceci à un moment où l’ONU semble déterminée à venir à bout de ce conflit artificiel qui ne cesse de mettre à mal la paix et la sécurité régionales, du fait du climat d’instabilité qu’il engendre.
L’organisation par l’Envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara de deux tables rondes impliquant directement l’Algérie en tant que partie prenante -une première dans les annales du conflit-, en dit en tout cas long sur l’intention de l’ONU de passer à la vitesse supérieure et, surtout, de mettre le voisin de l’Est devant ses responsabilités historiques.
Jamal HAJJAM
De toute évidence, la question du Sahara ne peut être une affaire de décolonisation mais d’intégrité territoriale du Maroc et de souveraineté nationale, arguments à l’appui. Et pour cause. C’est le Maroc qui l’a introduite aux Nations-Unies en 1963, en tant que territoire à récupérer, et ce, au moment où l’Algérie recouvrait à peine son indépendance et que le «polisario», création algérienne ultérieure, n’était pas encore conçu.
Rabat, qui réclamait officiellement, légitimement et ouvertement la rétrocession du Sahara par l’Espagne, avait, par ailleurs, convaincu de la légitimité de sa position, pris le devant lors de son adhésion à l’OUA, toujours en 1963, pour émettre ses réserves sur le principe de l’intangibilité des frontières héritées de l’ère coloniale.
L’avis consultatif de la Cour internationale de Justice de 1975 a, pour sa part, reconnu l’existence des liens d’allégeance des populations du Sahara aux souverains du Maroc et, réciproquement, de l’autorité de ces derniers sur cette région. L’avis de la Cour reconnaissait donc implicitement que ce territoire qui n’a jamais été une terre sans maître, faisait bel et bien partie intégrante du territoire marocain.
En 2004 et devant l’impossibilité pratique d’organiser un référendum d’autodétermination comme le prévoyait le plan de règlement initial aujourd’hui caduc, l’ONU avait ouvert la voie devant une autre forme d’autodétermination : une solution politique négociée et définitive. Le Maroc y a concrètement adhéré en 2007 en mettant sur la table son initiative pour la négociation d’un statut d’autonomie du Sahara, dans le cadre de la souveraineté du Maroc et de son unité nationale. Depuis sa présentation, la prééminence de cette proposition a d’ailleurs été consacrée dans toutes les résolutions du Conseil de Sécurité.
Aujourd’hui, et au bout de plus de quatre décennies de vaines falsifications des vérités historiques, de blocages et de tentatives d’avortement de chaque avancée réalisée sous l’égide des Nations Unies, le régime algérien, fossilisé dans sa haine du Maroc, refuse toujours de voir la vérité en face. Ceci à un moment où l’ONU semble déterminée à venir à bout de ce conflit artificiel qui ne cesse de mettre à mal la paix et la sécurité régionales, du fait du climat d’instabilité qu’il engendre.
L’organisation par l’Envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara de deux tables rondes impliquant directement l’Algérie en tant que partie prenante -une première dans les annales du conflit-, en dit en tout cas long sur l’intention de l’ONU de passer à la vitesse supérieure et, surtout, de mettre le voisin de l’Est devant ses responsabilités historiques.
Jamal HAJJAM