- Parlez-nous du bilan réalisé par London Academy depuis son ouverture ?
- En trois ans, nous avons pratiquement 300 élèves de 22 nationalités dont 24 ont déjà eu leurs diplômes d’enseignement secondaire. Outre le partenariat que nous avons effectué avec 16 universités britanniques, lors de cette période, nous avons eu plus de 8 accréditations parmi lesquelles nous citons : British School Overseas, qui est le département de l’éducation britannique, Cognia, qui est une accréditation internationale des lycées. Celle-ci est surtout reconnue aux Etats Unis et au Canada, et puis nous sommes partenaire avec Microsoft et IBM, et accrédité par Cambridge. Nous avons été reconnus par l’Etat marocain en tant que « smart school », et enfin nous sommes un centre robotique pour « VEX ROBOTICS ». Sans oublier que nous avons été reconnus par le ministère des Affaires Etrangères et l’ambassade du Royaume Uni à Rabat comme étant officiellement une école britannique au Maroc. Puis la dernière nouvelle concerne l’ouverture d’un deuxième site London Academy, à Rabat.
- De nombreuses écoles ont souffert de l’enseignement à distance, comment avez-vous vécu cette expérience ?
- Il est sûr que l’enseignement à distance ouvre une nouvelle opportunité pour le Maroc, sachant qu’autrefois, la source de l’enseignement était le professeur et le livre, alors que le centre de l’éducation était l’école ou la classe. Or, avec l’enseignement à distance, nous ouvrons un nouveau canal d’enseignement que cela soit en termes de contenu qu’il y a eu en E-learning ou le fait que nous n’ayons pas besoin d’être en classe pour pouvoir apprendre. En effet, il y a des écoles qui l’ont bien réussi, comme la nôtre, et d’autres qui ne se sont pas familiarisés avec cette formule éducative.
Nous organisons entre 6 et 7 cours par jours de 45 min pour les enfants. 6 cours par jours pour le primaire et 7 pour le secondaire.
Ainsi, à mon avis, le succès de l’enseignement à distance tourne autour de trois ingrédients. Le premier est l’enseignement en temps réel, le second point est l’interactivité puis il doit y avoir un moyen de collaboration virtuelle, ce que j’appelle un cahier virtuel. Et ceci facilite l’interaction virtuelle des élèves.
- Suite au rebond des contaminations, comment London Academy a envisagé sa nouvelle rentrée ?
- Comme tous les établissements, nous avons prévu la rentrée scolaire le 7 septembre dans le respect strict des mesures préventives. A tel point que nous avons envisagé de faire un test de dépistage Covid-19 à tous nos enseignants et nos élèves à Casablanca, mais, suite à la décision du ministère de l’Education Nationale, les bancs de notre école demeurent fermés. Par ailleurs, nous allons lancer, à partir de la semaine prochaine, les tests Covid-19 à London Academy , à Rabat.
- Pensez- vous qu’il faut réformer le modèle pédagogique de l’enseignement ?
- Absolument, il y a des écoles qui préparent les élèves pour le passé, c’est-à-dire que nous optons pour le même enseignement des années 80 et 90. Il est nécessaire de procéder à un changement du contenu des programmes et de repenser la façon d’enseigner. A présent, nous sommes face à la génération « pourquoi ?», alors que notre enseignement repose, généralement, sur l’apprentissage par cœur. L’élève n’étudie que pour grimper l’échelle, ce qui fait des écoles une véritable usine d’examens. Désormais, il faut se projeter dans le futur en préparant une génération qui sait programmer des ordinateurs, faire de l’intelligence artificielle et de la robotique à bas âge. Outre ceci, la formation doit être basée sur des compétences, comme la communication, la collaboration, la créativité, l’esprit critique et la citoyenneté. C’est comme cela que nous allons créer une génération prête pour le futur. Je pense que ce qui est déjà un véritable investissement est de procéder à la formation du corps professoral d’abord.
- Dans quelle mesure le rétropédalage du ministère de l’Education nationale, concernant l’enseignement présentiel, impacte-t-il les écoles ?
- La problématique est le fait que 80% des tuteurs ont opté pour le présentiel comme formule éducative. Ce qui fait que la décision du ministère de l’Education Nationale, qui est prise un peu tard, a certainement pris les écoles et les parents de court. Nous nous retrouvons face à une situation où nous devons redéployer tous nos efforts vers l’enseignement à distance. Il est clair que tout le monde est revenu en arrière se poser la question : « Est-ce que l’enseignement à distance va être aussi efficace que le présentiel ?». Beaucoup de réticences se font jour chez les parents.
Comme il y a un engagement de part et d’autre et qu’il s’agit d’un cas de force majeure, l’école ne peut malheureusement pas rembourser les frais d’inscription. Par contre, nous avons mis une différence de prix entre le choix de l’enseignement à distance ou en présentiel.
A cet égard, il y aura sûrement des pertes, mais c’est encore tôt pour en parler, encore moins avec des chiffres à l’appui.
- En trois ans, nous avons pratiquement 300 élèves de 22 nationalités dont 24 ont déjà eu leurs diplômes d’enseignement secondaire. Outre le partenariat que nous avons effectué avec 16 universités britanniques, lors de cette période, nous avons eu plus de 8 accréditations parmi lesquelles nous citons : British School Overseas, qui est le département de l’éducation britannique, Cognia, qui est une accréditation internationale des lycées. Celle-ci est surtout reconnue aux Etats Unis et au Canada, et puis nous sommes partenaire avec Microsoft et IBM, et accrédité par Cambridge. Nous avons été reconnus par l’Etat marocain en tant que « smart school », et enfin nous sommes un centre robotique pour « VEX ROBOTICS ». Sans oublier que nous avons été reconnus par le ministère des Affaires Etrangères et l’ambassade du Royaume Uni à Rabat comme étant officiellement une école britannique au Maroc. Puis la dernière nouvelle concerne l’ouverture d’un deuxième site London Academy, à Rabat.
- De nombreuses écoles ont souffert de l’enseignement à distance, comment avez-vous vécu cette expérience ?
- Il est sûr que l’enseignement à distance ouvre une nouvelle opportunité pour le Maroc, sachant qu’autrefois, la source de l’enseignement était le professeur et le livre, alors que le centre de l’éducation était l’école ou la classe. Or, avec l’enseignement à distance, nous ouvrons un nouveau canal d’enseignement que cela soit en termes de contenu qu’il y a eu en E-learning ou le fait que nous n’ayons pas besoin d’être en classe pour pouvoir apprendre. En effet, il y a des écoles qui l’ont bien réussi, comme la nôtre, et d’autres qui ne se sont pas familiarisés avec cette formule éducative.
Nous organisons entre 6 et 7 cours par jours de 45 min pour les enfants. 6 cours par jours pour le primaire et 7 pour le secondaire.
Ainsi, à mon avis, le succès de l’enseignement à distance tourne autour de trois ingrédients. Le premier est l’enseignement en temps réel, le second point est l’interactivité puis il doit y avoir un moyen de collaboration virtuelle, ce que j’appelle un cahier virtuel. Et ceci facilite l’interaction virtuelle des élèves.
- Suite au rebond des contaminations, comment London Academy a envisagé sa nouvelle rentrée ?
- Comme tous les établissements, nous avons prévu la rentrée scolaire le 7 septembre dans le respect strict des mesures préventives. A tel point que nous avons envisagé de faire un test de dépistage Covid-19 à tous nos enseignants et nos élèves à Casablanca, mais, suite à la décision du ministère de l’Education Nationale, les bancs de notre école demeurent fermés. Par ailleurs, nous allons lancer, à partir de la semaine prochaine, les tests Covid-19 à London Academy , à Rabat.
- Pensez- vous qu’il faut réformer le modèle pédagogique de l’enseignement ?
- Absolument, il y a des écoles qui préparent les élèves pour le passé, c’est-à-dire que nous optons pour le même enseignement des années 80 et 90. Il est nécessaire de procéder à un changement du contenu des programmes et de repenser la façon d’enseigner. A présent, nous sommes face à la génération « pourquoi ?», alors que notre enseignement repose, généralement, sur l’apprentissage par cœur. L’élève n’étudie que pour grimper l’échelle, ce qui fait des écoles une véritable usine d’examens. Désormais, il faut se projeter dans le futur en préparant une génération qui sait programmer des ordinateurs, faire de l’intelligence artificielle et de la robotique à bas âge. Outre ceci, la formation doit être basée sur des compétences, comme la communication, la collaboration, la créativité, l’esprit critique et la citoyenneté. C’est comme cela que nous allons créer une génération prête pour le futur. Je pense que ce qui est déjà un véritable investissement est de procéder à la formation du corps professoral d’abord.
- Dans quelle mesure le rétropédalage du ministère de l’Education nationale, concernant l’enseignement présentiel, impacte-t-il les écoles ?
- La problématique est le fait que 80% des tuteurs ont opté pour le présentiel comme formule éducative. Ce qui fait que la décision du ministère de l’Education Nationale, qui est prise un peu tard, a certainement pris les écoles et les parents de court. Nous nous retrouvons face à une situation où nous devons redéployer tous nos efforts vers l’enseignement à distance. Il est clair que tout le monde est revenu en arrière se poser la question : « Est-ce que l’enseignement à distance va être aussi efficace que le présentiel ?». Beaucoup de réticences se font jour chez les parents.
Comme il y a un engagement de part et d’autre et qu’il s’agit d’un cas de force majeure, l’école ne peut malheureusement pas rembourser les frais d’inscription. Par contre, nous avons mis une différence de prix entre le choix de l’enseignement à distance ou en présentiel.
A cet égard, il y aura sûrement des pertes, mais c’est encore tôt pour en parler, encore moins avec des chiffres à l’appui.
Portrait
Samir Benmakhlouf : Parcours d’un entrepreneur passionné par le digital
Ancien DG de Microsoft Maroc et fondateur de la London Academy School, Samir Benmakhlouf est né en 1968 à Casablanca.
Il a décroché un baccalauréat en Sciences Mathématiques, pour faire une licence en génie industriel, ensuite un master et un doctorat dans le même domaine aux Etat-Unis. C’est dans le même pays où il entame sa carrière professionnelle en exerçant dans un cabinet de consulting de 1996 à 1998.
De retour au Maroc, il rejoint Microsoft dont il développera le business en Algérie et à Bahreïn. Ensuite, Samir Benmakhlouf lance une enseigne de l’immobilier, la master franchise de Century 21 en Afrique, notamment au Maroc et au Moyen-Orient. Vers 2011, il verra élargir ses compétences en occupant le poste de Directeur Général chez Microsoft Maroc, avant de décrocher un poste chez « Microsft Last Mille Connectivity » où il était appelé à piloter plus de 70 projets dans de nombreux pays de l’Afrique, du Moyen-Orient et de l’Europe.
Il a remporté plusieurs Prix, notamment celui du meilleur employeur au Maroc en 2014. Aujourd’hui, il est à la tête de London Academy Casablanca, le groupe scolaire qu’il a lui-même fondé en 2017.
La London Academy School fut ainsi le premier établissement marocain accrédité par BSO et Cambridge International Assesment, avec une capacité d’accueil de 1600 élèves et une équipe de 70 enseignants et personnel administratif.
Ancien DG de Microsoft Maroc et fondateur de la London Academy School, Samir Benmakhlouf est né en 1968 à Casablanca.
Il a décroché un baccalauréat en Sciences Mathématiques, pour faire une licence en génie industriel, ensuite un master et un doctorat dans le même domaine aux Etat-Unis. C’est dans le même pays où il entame sa carrière professionnelle en exerçant dans un cabinet de consulting de 1996 à 1998.
De retour au Maroc, il rejoint Microsoft dont il développera le business en Algérie et à Bahreïn. Ensuite, Samir Benmakhlouf lance une enseigne de l’immobilier, la master franchise de Century 21 en Afrique, notamment au Maroc et au Moyen-Orient. Vers 2011, il verra élargir ses compétences en occupant le poste de Directeur Général chez Microsoft Maroc, avant de décrocher un poste chez « Microsft Last Mille Connectivity » où il était appelé à piloter plus de 70 projets dans de nombreux pays de l’Afrique, du Moyen-Orient et de l’Europe.
Il a remporté plusieurs Prix, notamment celui du meilleur employeur au Maroc en 2014. Aujourd’hui, il est à la tête de London Academy Casablanca, le groupe scolaire qu’il a lui-même fondé en 2017.
La London Academy School fut ainsi le premier établissement marocain accrédité par BSO et Cambridge International Assesment, avec une capacité d’accueil de 1600 élèves et une équipe de 70 enseignants et personnel administratif.
Repères
Smart School : Entre enseignement classique et E-learning
Fondé en 2017, la Smart School London Academy vient tout d’abord répondre à un besoin exprimé par les parents et les enfants par rapport à l’éducation basée sur les compétences, et ce, à travers les méthodes et outils éducatifs utilisés. Située à Bouskoura, la crèche, primaire, collège et lycée accréditée par le ministère de l’Éducation Nationale, dispose de 65 classes, 6 laboratoires, une bibliothèque, un terrain de football et un de basketball, une infirmerie, une cantine, des toilettes aménagées pour bébés. La Smart School dispense, par ailleurs, un enseignement trilingue renforcé par le programme britannique et le programme du Baccalauréat international (IB). Ainsi, les langues enseignées sont l’arabe, le français et l’anglais, puis au niveau secondaire le chinois, l’allemand, l’espagnol et le latin. L’établissement se base sur un apprentissage qui combine entre le E-Learning et l’enseignement classique.
Rentrée scolaire : L’enseignement sera sous forme de distanciel dans certaines régions
Suite au rebond des cas de contamination à la Covid-19, le ministère de l’Éducation nationale a annoncé, à la veille de la rentrée scolaire prévue, que l’enseignement à distance est la formule éducative qui sera adoptée dans les établissements situés dans les quartiers classés comme foyers épidémiques. Certes, plus de 80% des parents ont opté pour l’enseignement présentiel, mais le département de Saïd Amzazi a, encore une fois, insisté sur l’enseignement à distance comme règle qui sera exclusivement adoptée dans certaines régions. A cet égard, les élèves ne pourront rejoindre leurs établissements qu’après amélioration de la situation épidémiologique dans ces quartiers.