Depuis la nomination de l’actuel gouvernement, les accords de partenariats et d’investissements dédiés au secteur de l’automobile se multiplient, augmentant le niveau d’intérêt des investisseurs de tous bords. Preuve en est les huit conventions d’investissements, signées dernièrement par le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, avec plusieurs opérateurs du secteur. Celles-ci qui viennent s’ajouter aux différents accords conclus depuis le début d’année pour l’aménagement de parcs industriels qui ne manqueront pas de donner un coup de fouet à l’activité, non seulement en attirant plus d’opérateurs étrangers, mais également et surtout en intégrant plus d’entreprises locales dans le circuit industriel.
C’est ainsi que l’industrie automobile est à la tête des secteurs exportateurs du Royaume, et ce, pour la septième année consécutive. La filière a tracé, au fil des années, son chemin pour arriver aujourd’hui à un stade qui fait du Maroc une base mondiale de production automobile.
En plus de sa capacité de production, le secteur a permis de créer plus de 160.000 emplois, dans le cadre du PAI (Plan d’accélération industrielle) de 2014 à 2019, dépassant de plus de 180% l’objectif initial de 90.000 emplois. L’export automobile a de son côté grimpé de manière significative durant ces dernières années, atteignant un chiffre d’affaires de 80 milliards de dirhams en 2019 et de 72 MMDH en 2020. Des chiffres qui témoignent de la résilience du secteur au cours de la période pandémique. Quant à sa valeur ajoutée, elle est de 31,7 milliards Dhs.
Le Maroc, un hub compétitif mondial
Jouissant de la confiance des plus grands leaders automobiles, le Royaume peut, aujourd’hui, prétendre à devenir le hub le plus compétitif au monde. En effet, « le Maroc est le troisième pays le plus compétitif dans le secteur automobile après l’Inde et la Chine », avait annoncé M. Ryad Mezzour. Ce classement n’est pas dû au hasard puisqu’il est basé sur un critère bien défini, à savoir le coût de production.
D’ailleurs, Ryad Mezzour avait indiqué que le coût global moyen de fabrication d’une voiture est inférieur au Maroc par rapport à plusieurs pays émergents tels que le Mexique et la Turquie. Sur ce point, le ministre fait part de l’ambition du Maroc de gagner encore en compétitivité en baissant le coût de production.
Le Royaume gagne d’ailleurs la confiance de partenaires du monde entier. « Le Maroc est un partenaire historique de Renault Group. C’est un pays à haut potentiel qui est, aujourd’hui, dans le top 5 de nos pays industriels », avait déclaré le CEO du Groupe Renault, Luca De Meo, insistant sur le rôle important du royaume en tant que l’un des piliers du plan stratégique « Renaulution». Deuxième plus grande entreprise du royaume en chiffre d’affaires, Renault, qui compte plus de 11.000 collaborateurs, veut développer davantage sa présence au Maroc.
« Nous avons signé des accords ambitieux qui donnent une nouvelle impulsion à notre partenariat. Nous visons, d’ici 2025, 2,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires en sourcing local et, à terme, 3 milliards d’euros et 80% d’intégration », a annoncé le CEO du groupe.
Malgré les difficultés, le Maroc continue à briller
En plus de la crise économique qui a tourmenté l’industrie à l’échelle mondiale, la guerre, la hausse des prix… la pénurie des semi-conducteurs a rendu la tâche difficile aux professionnels au Maroc. Toutefois, les professionnels du secteur continuent à relever le défi et de nouvelles perspectives s’annoncent de même.
En effet, suite à la guerre entre Moscou et Kiev, l’équipementier japonais Sumitomo Electric Industries va transférer la production des faisceaux de câbles automobiles, qui se fait en Ukraine, vers la Roumanie et le Maroc, rapporte Nikkei Asia. « Devant l’absence de perspectives de reprise de la production et les risques géopolitiques, même si les combats s’apaisent, Sumitomo Electric a décidé de refondre sa chaîne d’approvisionnement au lieu de prendre un palliatif », indique le media japonais. Le coût du transfert de production est estimé à plus de 10 milliards de yens (83,9 millions de dollars), ajoute le média.
La Société est implantée au Maroc depuis 2001 à travers trois filiales (Sews MFZ, SEBN et Sews Cabind). Il s’agit du premier employeur au Maroc à travers 25.000 postes d’emploi créés. D’ailleurs, reposant sur une logique win-win, Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du Commerce, a signé huit conventions d’investissement, le jeudi 24 mars, qui permettront de créer 12.000 emplois directs. Ces conventions totalisent un investissement de 1.7 milliard de dh.
En plus, l’équipementier automobile turc Martur Fompak International a inauguré une usine industrielle, le mardi 1er mars 2022, à Tanger Automotive City, située dans la plateforme industrielle Tanger Med. Construite sur un terrain de 38.487 m², cette usine, dont la réalisation a été accompagnée par le ministère de l’Industrie et du Commerce dans le cadre de l’écosystème Renault, a nécessité un investissement de plus de 340 millions de dirhams et permettra la création de 1150 emplois. Spécialisée dans la production d’équipements intérieurs (couvertures, appui-têtes, accoudoirs, etc.) et de sièges automobiles, cette usine, utilisant les dernières technologies dans le domaine, vise à répondre au besoin croissant des constructeurs automobiles implantés au Maroc, principalement Renault.
La formation, facteur névralgique pour le développement du secteur
Le développement du secteur automobile passe d’abord à travers la formation de professionnels capables d’accompagner et faire avancer l’élan que connaît ce secteur. Ainsi, plusieurs écoles publiques et privées, en partenariat avec des sociétés internationales, joignent leurs efforts pour la mise en place conjointe de programmes de formations qualifiantes portant sur des domaines arrêtés comme la mécanique, la peinture, l’automobile…
Aujourd’hui, malgré la conjoncture économique complexe, l’industrie automobile marocaine continue à se hisser à des niveaux de croissance soutenus grâce à une stratégie et une vision poussées, reposant sur la formation, une infrastructure de qualité et la promotion des investissements. Sa performance est particulièrement remarquable à l’export et en termes de création d’emplois.
C’est ainsi que l’industrie automobile est à la tête des secteurs exportateurs du Royaume, et ce, pour la septième année consécutive. La filière a tracé, au fil des années, son chemin pour arriver aujourd’hui à un stade qui fait du Maroc une base mondiale de production automobile.
En plus de sa capacité de production, le secteur a permis de créer plus de 160.000 emplois, dans le cadre du PAI (Plan d’accélération industrielle) de 2014 à 2019, dépassant de plus de 180% l’objectif initial de 90.000 emplois. L’export automobile a de son côté grimpé de manière significative durant ces dernières années, atteignant un chiffre d’affaires de 80 milliards de dirhams en 2019 et de 72 MMDH en 2020. Des chiffres qui témoignent de la résilience du secteur au cours de la période pandémique. Quant à sa valeur ajoutée, elle est de 31,7 milliards Dhs.
Le Maroc, un hub compétitif mondial
Jouissant de la confiance des plus grands leaders automobiles, le Royaume peut, aujourd’hui, prétendre à devenir le hub le plus compétitif au monde. En effet, « le Maroc est le troisième pays le plus compétitif dans le secteur automobile après l’Inde et la Chine », avait annoncé M. Ryad Mezzour. Ce classement n’est pas dû au hasard puisqu’il est basé sur un critère bien défini, à savoir le coût de production.
D’ailleurs, Ryad Mezzour avait indiqué que le coût global moyen de fabrication d’une voiture est inférieur au Maroc par rapport à plusieurs pays émergents tels que le Mexique et la Turquie. Sur ce point, le ministre fait part de l’ambition du Maroc de gagner encore en compétitivité en baissant le coût de production.
Le Royaume gagne d’ailleurs la confiance de partenaires du monde entier. « Le Maroc est un partenaire historique de Renault Group. C’est un pays à haut potentiel qui est, aujourd’hui, dans le top 5 de nos pays industriels », avait déclaré le CEO du Groupe Renault, Luca De Meo, insistant sur le rôle important du royaume en tant que l’un des piliers du plan stratégique « Renaulution». Deuxième plus grande entreprise du royaume en chiffre d’affaires, Renault, qui compte plus de 11.000 collaborateurs, veut développer davantage sa présence au Maroc.
« Nous avons signé des accords ambitieux qui donnent une nouvelle impulsion à notre partenariat. Nous visons, d’ici 2025, 2,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires en sourcing local et, à terme, 3 milliards d’euros et 80% d’intégration », a annoncé le CEO du groupe.
Malgré les difficultés, le Maroc continue à briller
En plus de la crise économique qui a tourmenté l’industrie à l’échelle mondiale, la guerre, la hausse des prix… la pénurie des semi-conducteurs a rendu la tâche difficile aux professionnels au Maroc. Toutefois, les professionnels du secteur continuent à relever le défi et de nouvelles perspectives s’annoncent de même.
En effet, suite à la guerre entre Moscou et Kiev, l’équipementier japonais Sumitomo Electric Industries va transférer la production des faisceaux de câbles automobiles, qui se fait en Ukraine, vers la Roumanie et le Maroc, rapporte Nikkei Asia. « Devant l’absence de perspectives de reprise de la production et les risques géopolitiques, même si les combats s’apaisent, Sumitomo Electric a décidé de refondre sa chaîne d’approvisionnement au lieu de prendre un palliatif », indique le media japonais. Le coût du transfert de production est estimé à plus de 10 milliards de yens (83,9 millions de dollars), ajoute le média.
La Société est implantée au Maroc depuis 2001 à travers trois filiales (Sews MFZ, SEBN et Sews Cabind). Il s’agit du premier employeur au Maroc à travers 25.000 postes d’emploi créés. D’ailleurs, reposant sur une logique win-win, Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du Commerce, a signé huit conventions d’investissement, le jeudi 24 mars, qui permettront de créer 12.000 emplois directs. Ces conventions totalisent un investissement de 1.7 milliard de dh.
En plus, l’équipementier automobile turc Martur Fompak International a inauguré une usine industrielle, le mardi 1er mars 2022, à Tanger Automotive City, située dans la plateforme industrielle Tanger Med. Construite sur un terrain de 38.487 m², cette usine, dont la réalisation a été accompagnée par le ministère de l’Industrie et du Commerce dans le cadre de l’écosystème Renault, a nécessité un investissement de plus de 340 millions de dirhams et permettra la création de 1150 emplois. Spécialisée dans la production d’équipements intérieurs (couvertures, appui-têtes, accoudoirs, etc.) et de sièges automobiles, cette usine, utilisant les dernières technologies dans le domaine, vise à répondre au besoin croissant des constructeurs automobiles implantés au Maroc, principalement Renault.
La formation, facteur névralgique pour le développement du secteur
Le développement du secteur automobile passe d’abord à travers la formation de professionnels capables d’accompagner et faire avancer l’élan que connaît ce secteur. Ainsi, plusieurs écoles publiques et privées, en partenariat avec des sociétés internationales, joignent leurs efforts pour la mise en place conjointe de programmes de formations qualifiantes portant sur des domaines arrêtés comme la mécanique, la peinture, l’automobile…
Aujourd’hui, malgré la conjoncture économique complexe, l’industrie automobile marocaine continue à se hisser à des niveaux de croissance soutenus grâce à une stratégie et une vision poussées, reposant sur la formation, une infrastructure de qualité et la promotion des investissements. Sa performance est particulièrement remarquable à l’export et en termes de création d’emplois.
Hiba CHAKER
L'info...Graphie
Automobile
Les exportations progressent de 4,1% à fin février
Les exportations de l’automobile ont affiché une hausse de 4,1% à fin février 2021 pour s’établir à quelque 15,74 milliards de dirhams (MMDH), selon l’Office des Changes. Cette évolution provient, principalement, de l’accroissement des ventes du segment “construction” de 8,6%, explique l’Office dans sa récente note sur les indicateurs mensuels des échanges extérieurs.
Cette hausse est ralentie par la baisse des ventes du segment “câblage” et du segment “intérieur véhicules et sièges” de 3,7% et 2,2% respectivement, fait savoir l’Office, notant que la part de ce secteur dans le total des exportations gagne 2 points, passant de 29,7% à fin février 2020 à 31,7% à fin février 2021.
L’Office des Changes indique par ailleurs, qu’à fin février 2021, les exportations enregistrent une baisse de 2,5%, totalisant 49,62 MMDH contre 50,86 MMDH un an auparavant, notant que ce recul touche principalement les ventes du textile et cuir et celles de l’aéronautique, et dans une moindre mesure celles de l’agriculture et agro-alimentaire.
Cette hausse est ralentie par la baisse des ventes du segment “câblage” et du segment “intérieur véhicules et sièges” de 3,7% et 2,2% respectivement, fait savoir l’Office, notant que la part de ce secteur dans le total des exportations gagne 2 points, passant de 29,7% à fin février 2020 à 31,7% à fin février 2021.
L’Office des Changes indique par ailleurs, qu’à fin février 2021, les exportations enregistrent une baisse de 2,5%, totalisant 49,62 MMDH contre 50,86 MMDH un an auparavant, notant que ce recul touche principalement les ventes du textile et cuir et celles de l’aéronautique, et dans une moindre mesure celles de l’agriculture et agro-alimentaire.
Développement
Le Maroc produit 40.000 voitures électriques
Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du Commerce, a annoncé que le Maroc a commencé à produire plus de 40.000 voitures électriques, et que ce nombre doublera dans les mois à venir. Mezzour a affirmé, lors de la quinzième session de la conférence de l’énergie, organisée lundi à Rabat, que le Maroc dispose d’une plateforme capable de produire 700.000 voitures par an, et que toutes ces voitures peuvent être converties à l’électrique.
Le ministre a estimé que le Maroc est l’un des pays les plus compétitifs dans le secteur automobile, en précisant que : « Le Maroc est le troisième pays en termes de compétitivité à travers le monde, et nous visons la première place ». Le ministre avait souligné devant les acteurs marocains et étrangers du secteur de l’énergie, que «le Maroc ne veut pas d’exceptions concernant les prix du gaz, mais recherche plutôt des prix compétitifs, comme c’est le cas en Europe».
Parlant des exportations, Mezzour a déclaré que 65% des exportations sont destinées à l’Europe, et a noté que «la taxe carbone introduite par l’Union Européenne impose des défis et des difficultés à nos exportations et à leur compétitivité». Le ministre de l’Industrie et du Commerce s’est engagé à «créer 400.000 emplois durant son mandat», soulignant que «les cinq prochains mois verront les premiers pas du Maroc dans cette voie».
Mezzour a également déclaré que «le Maroc est aujourd’hui sur la bonne voie de la croissance», notant que «le secteur industriel s’est remis de la pandémie et a restauré les niveaux d’emploi enregistrés d’avant».
Le ministre a estimé que le Maroc est l’un des pays les plus compétitifs dans le secteur automobile, en précisant que : « Le Maroc est le troisième pays en termes de compétitivité à travers le monde, et nous visons la première place ». Le ministre avait souligné devant les acteurs marocains et étrangers du secteur de l’énergie, que «le Maroc ne veut pas d’exceptions concernant les prix du gaz, mais recherche plutôt des prix compétitifs, comme c’est le cas en Europe».
Parlant des exportations, Mezzour a déclaré que 65% des exportations sont destinées à l’Europe, et a noté que «la taxe carbone introduite par l’Union Européenne impose des défis et des difficultés à nos exportations et à leur compétitivité». Le ministre de l’Industrie et du Commerce s’est engagé à «créer 400.000 emplois durant son mandat», soulignant que «les cinq prochains mois verront les premiers pas du Maroc dans cette voie».
Mezzour a également déclaré que «le Maroc est aujourd’hui sur la bonne voie de la croissance», notant que «le secteur industriel s’est remis de la pandémie et a restauré les niveaux d’emploi enregistrés d’avant».
3 questions à Youssef Hedda, vice-président de l’Association Marocaine pour l’Industrie et le Commerce Automobile (AMICA)
« Malgré un contexte mondial défavorable, le Maroc confirme l’excellence et la résilience de son industrie automobile »
- Comment expliquer la relance rapide du secteur automobile après Covid ?
- D’une part, suite à la levée des restrictions, les usagers commencent automatiquement à circuler, en plus d’une reprise de l’activité économique, ce qui explique la hausse de la demande.
D’autre part, notre pays est devenu attractif au niveau de l’industrie automobile à l’échelle mondiale. Les concurrents historiques du Royaume sont les pays de l’Est, notamment la Roumanie, la Hongrie, la Pologne qui connaissent aujourd’hui une hausse du SMIC, et connaissant en plus les impacts de la guerre Russie-Ukraine, ce qui fait que dans les pays d’Afrique du Nord, dont le Maroc, la production est plus sûre.
D’ailleurs, le Maroc jouit d’une infrastructure aux normes internationales et d’une main d’oeuvre qualifiée. Il y a un esprit industriel automobile, une expertise automobile confirmée, des zones industrielles aux normes internationales… sans oublier la stabilité politique, celle de la devise… Tout cela ne fait qu’attirer les investisseurs et les encourager à s’installer au Maroc.
- A quel point la conjoncture économique (inflation, hausse des prix…) risque-t-elle d’impacter le secteur automobile ?
- Plusieurs facteurs font ressentir aujourd’hui cet impact. Le principal facteur est la pénurie mondiale des matières premières, à savoir l’électronique, l’aluminium… Une pénurie compliquée par la guerre, alors que pas mal de matières premières se trouvent en Russie et en Ukraine. Si on veut commander une voiture, il faut prévoir un délai de deux à six mois. Aujourd’hui, le marché est là, mais il n’y a pas d’offre.
- Quelles sont les perspectives pour l’exercice 2022 ?
- Selon les statistiques, le monde automobile européen dans deux mois va perdre 5 millions de véhicules en offre. Il y a une perte à cause de cela. Toutefois, malgré un contexte mondial défavorable, le Maroc confirme l’excellence et la résilience de sa plateforme automobile grâce à un tissu industriel intéressant, une infrastructure appropriée et des projets innovants tels que la mobilité électrique, décarbonation, industrie 4.0…
- D’une part, suite à la levée des restrictions, les usagers commencent automatiquement à circuler, en plus d’une reprise de l’activité économique, ce qui explique la hausse de la demande.
D’autre part, notre pays est devenu attractif au niveau de l’industrie automobile à l’échelle mondiale. Les concurrents historiques du Royaume sont les pays de l’Est, notamment la Roumanie, la Hongrie, la Pologne qui connaissent aujourd’hui une hausse du SMIC, et connaissant en plus les impacts de la guerre Russie-Ukraine, ce qui fait que dans les pays d’Afrique du Nord, dont le Maroc, la production est plus sûre.
D’ailleurs, le Maroc jouit d’une infrastructure aux normes internationales et d’une main d’oeuvre qualifiée. Il y a un esprit industriel automobile, une expertise automobile confirmée, des zones industrielles aux normes internationales… sans oublier la stabilité politique, celle de la devise… Tout cela ne fait qu’attirer les investisseurs et les encourager à s’installer au Maroc.
- A quel point la conjoncture économique (inflation, hausse des prix…) risque-t-elle d’impacter le secteur automobile ?
- Plusieurs facteurs font ressentir aujourd’hui cet impact. Le principal facteur est la pénurie mondiale des matières premières, à savoir l’électronique, l’aluminium… Une pénurie compliquée par la guerre, alors que pas mal de matières premières se trouvent en Russie et en Ukraine. Si on veut commander une voiture, il faut prévoir un délai de deux à six mois. Aujourd’hui, le marché est là, mais il n’y a pas d’offre.
- Quelles sont les perspectives pour l’exercice 2022 ?
- Selon les statistiques, le monde automobile européen dans deux mois va perdre 5 millions de véhicules en offre. Il y a une perte à cause de cela. Toutefois, malgré un contexte mondial défavorable, le Maroc confirme l’excellence et la résilience de sa plateforme automobile grâce à un tissu industriel intéressant, une infrastructure appropriée et des projets innovants tels que la mobilité électrique, décarbonation, industrie 4.0…
Recueillis par H. C.