A sa création en 2002, la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA) avait pour mission de réguler et accompagner la libéralisation des secteurs de télévision et de radiodiffusion. A l’époque, la suppression du monopole de l’Etat et l’ouverture au secteur privé devaient moderniser, diversifier et développer le paysage audiovisuel national. Aujourd’hui, cette ambition est loin d’avoir été accomplie, loin s’en faut.
L’ouverture des ondes a certes permis la multiplication des radios privées, injustement réparties sur le territoire et au modèle économique encore fragile. Côté télévision, c’est l’abîme. La seule télévision privée du pays, Medi1Tv, était dans une situation tellement désespérée que l’Etat a dû intervenir pour la racheter. Si bien qu’à part quelques petites chaînes, la télévision est désormais revenue dans le giron du secteur public. Un retour en arrière en somme.
Que fait la HACA dans tout cela ? Quelques sanctions pour des radios qui dépassent les lignes rouges, des ateliers de formation et quelques rapports. Le commun des Marocains n’entend parler de cette institution, pourtant constitutionnelle et jouissant d’autonomie, qu’en de rares occasions, comme le 29 avril dernier à l’occasion de quatre nouvelles nominations à son Conseil.
Le rôle de la HACA s’est réduit à surveiller un champ de ruines. Dès lors, on est en droit de poser cette question : a-t-on réellement besoin d’une institution qui régule trois chaînes de télévision et quelques petites radios, lorsque tout le contenu audiovisuel est créé ailleurs, c’est-à-dire sur Internet ? Là-bas, c’est le Far-West. Aucun contrôle de contenu, aucune protection (surtout pour les mineurs), et aucune règle à respecter. Pourtant, des millions de Marocains ne s’informent que sur Internet et les réseaux sociaux. Le gouvernement doit réfléchir à réformer profondément la HACA, en s’inspirant du modèle français par exemple.
En 2022, le gouvernement français a décidé de fusionner le CSA (équivalent HACA) et Hadopi (protection des droits sur Internet). Cela a donné l’Arcom, une puissante institution qui surveille à la fois la communication audiovisuelle et numérique. Notre HACA n’en aura que plus de substance.
L’ouverture des ondes a certes permis la multiplication des radios privées, injustement réparties sur le territoire et au modèle économique encore fragile. Côté télévision, c’est l’abîme. La seule télévision privée du pays, Medi1Tv, était dans une situation tellement désespérée que l’Etat a dû intervenir pour la racheter. Si bien qu’à part quelques petites chaînes, la télévision est désormais revenue dans le giron du secteur public. Un retour en arrière en somme.
Que fait la HACA dans tout cela ? Quelques sanctions pour des radios qui dépassent les lignes rouges, des ateliers de formation et quelques rapports. Le commun des Marocains n’entend parler de cette institution, pourtant constitutionnelle et jouissant d’autonomie, qu’en de rares occasions, comme le 29 avril dernier à l’occasion de quatre nouvelles nominations à son Conseil.
Le rôle de la HACA s’est réduit à surveiller un champ de ruines. Dès lors, on est en droit de poser cette question : a-t-on réellement besoin d’une institution qui régule trois chaînes de télévision et quelques petites radios, lorsque tout le contenu audiovisuel est créé ailleurs, c’est-à-dire sur Internet ? Là-bas, c’est le Far-West. Aucun contrôle de contenu, aucune protection (surtout pour les mineurs), et aucune règle à respecter. Pourtant, des millions de Marocains ne s’informent que sur Internet et les réseaux sociaux. Le gouvernement doit réfléchir à réformer profondément la HACA, en s’inspirant du modèle français par exemple.
En 2022, le gouvernement français a décidé de fusionner le CSA (équivalent HACA) et Hadopi (protection des droits sur Internet). Cela a donné l’Arcom, une puissante institution qui surveille à la fois la communication audiovisuelle et numérique. Notre HACA n’en aura que plus de substance.