Dans un passé récent, le terme « Llyali » était connu comme un concept fortement présent dans l'esprit des gens, comme un phénomène climatique rude et une période marquée par des pratiques et des rituels liés à la vie sociale et agricole des populations, mais qui n'existent plus actuellement avec la même lueur qui combine la confrontation à la cruauté du climat et l'engagement dans une démarche qui garantit la continuité de la vie et sa chaleur.
La période de "Llyali"», qui commence le 25 décembre de chaque année et prend fin le deuxième jour de février, impose de nombreuses restrictions en vue de préserver la santé des citoyens, leurs productions agricoles et leur richesse animalière, c'est pourquoi les populations font face au froid de différentes manières.
Dans ces conditions, les agriculteurs, qui adaptent leurs activités au rythme de cette période difficile de l'année, se préparent bien à cette saison, car ils savent que cette période peut constituer une menace pour leurs cultures et leur bétail et donc la prudence est de mise, et il vaut mieux prévenir que guérir.
Ce qu'on peut déduire aussi c'est que les rituels et les coutumes de la période de "Llyali", qui peuvent atteindre actuellement le niveau du patrimoine social, agricole et culturel, sont étroitement liés aux générations antérieures à la révolution numérique, car celles-ci connaissent bien les significations profondes de cette période de l'année.
Préservation de certaines coutumes
L'existence de groupes sociaux liés à l'agriculture dans les plaines ou dans les zones montagneuses ou désertiques contribue à préserver la continuité de certaines pratiques agricoles traditionnelles, ainsi que des traditions et des rituels sociaux et culturels à travers la célébration de la moitié de cette période, c'est à dire 20 jours de "Llyali" pour accueillir le nouvel an agricole commémoré le 13 janvier de l'année grégorienne.
Plus précisément, cette période est marquée par un repas traditionnel avec des aliments particuliers et différents selon la région et à titre d'exemple, les habitants de la région du sud-est préparent le "couscous aux sept légumes" et la viande.
Dans une déclaration à la MAP, Abdelkrim Youssi, chercheur sur le patrimoine local à Zagora, a souligné que le corps humain a besoin de plats chauds la nuit durant la période de "Llyali", notant que c'est pour cette raison que les femmes de Zagora se mobilisent pendant cette période pour préparer le repas traditionnel local "le couscous aux sept légumes".
Rappelant que le chiffre sept revêt une signification profonde et peut faire référence aux jours de la semaine ou à sept cieux, M. Youssi a indiqué que la chose la plus importante dans le processus est que ce mets, souvent préparé dans un plat traditionnel en argile, constitue un repas de nuit par excellence pour la plupart des familles après le thé à l'absinthe.
Selon lui, la question n'est pas seulement liée au mode de cuisson du couscous mais il s'agit également d'un moment consacrant la solidarité et la cohésion où les légumes sont échangés entre les habitants et offerts aux familles qui n’en disposent pas dans une ambiance festive empreinte de joie, rappelant que la préparation du coucous aux sept légumes est toujours présente dans les villages du sud-est, mais moins qu'avant.
Un des moments importants de la présentation du couscous, a-t-il ajouté, est l'atmosphère de joie qui l'accompagne en ce sens que les femmes placent soigneusement à l'intérieur d'un légume une petite clé et celui qui la trouve sera chargé de gérer les affaires de la famille durant toute l'année.
Une préparation spéciale !
Dans ce même contexte, M. Youssi a indiqué que les préparatifs à la période de "Llyali" avec son froid glacial revêtent un aspect particulier, les habitants de la région ne se limitent pas à enfiler leurs "Jellabas", des turbans et des manteaux de laine pour protéger le corps du froid, mais la femme de Zagora procède aussi à la préparation d'un breuvage connu sous le nom de "Tassabounte" qui procure au corps une énergie rafraîchissante, car il est préparé à base d’herbes du désert mélangées à de la pâte de dattes.
Certaines régions préparent pour l'occasion d'autres aliments notamment un plat fait à base de poulet et une sorte de bouillie appelée "Tchicha" (bouillie de blé cuite avec du lait et du miel), en plus de la consommation de fruits secs.
Eu égard à la place de la période de "Llyali" dans l'imaginaire des Marocains et dans leur vie, plusieurs proverbes ont été tissés à ce sujet, dont «les nuits bénies descendent la pluie la nuit et le jour les précipitations manquent», une manière de dire que la pluie qui tombe la nuit permet aux paysans de travailler le jour.
Un autre proverbe enseigne que les pluies abondantes pendant la période de "Llyali" permettent l'apport d'herbe dans les champs et les vaches mangeront plus abondamment, contribuant ainsi à l'apport de lait et ses dérivés comme le beurre.
Il est à rappeler que les générations anciennes ont attribué à la période de quarante jours de l'hiver plusieurs noms suivant un ordre chronologique bien précis, à savoir la période de 20 «Nuits blanches", marquée par un temps glacial et des tempêtes (du 25 décembre au 13 janvier de l'année grégorienne), suivie de la période la plus froide de 20 "Nuits noires" (14 janvier-2 février).
La période de "Llyali"», qui commence le 25 décembre de chaque année et prend fin le deuxième jour de février, impose de nombreuses restrictions en vue de préserver la santé des citoyens, leurs productions agricoles et leur richesse animalière, c'est pourquoi les populations font face au froid de différentes manières.
Dans ces conditions, les agriculteurs, qui adaptent leurs activités au rythme de cette période difficile de l'année, se préparent bien à cette saison, car ils savent que cette période peut constituer une menace pour leurs cultures et leur bétail et donc la prudence est de mise, et il vaut mieux prévenir que guérir.
Ce qu'on peut déduire aussi c'est que les rituels et les coutumes de la période de "Llyali", qui peuvent atteindre actuellement le niveau du patrimoine social, agricole et culturel, sont étroitement liés aux générations antérieures à la révolution numérique, car celles-ci connaissent bien les significations profondes de cette période de l'année.
Préservation de certaines coutumes
L'existence de groupes sociaux liés à l'agriculture dans les plaines ou dans les zones montagneuses ou désertiques contribue à préserver la continuité de certaines pratiques agricoles traditionnelles, ainsi que des traditions et des rituels sociaux et culturels à travers la célébration de la moitié de cette période, c'est à dire 20 jours de "Llyali" pour accueillir le nouvel an agricole commémoré le 13 janvier de l'année grégorienne.
Plus précisément, cette période est marquée par un repas traditionnel avec des aliments particuliers et différents selon la région et à titre d'exemple, les habitants de la région du sud-est préparent le "couscous aux sept légumes" et la viande.
Dans une déclaration à la MAP, Abdelkrim Youssi, chercheur sur le patrimoine local à Zagora, a souligné que le corps humain a besoin de plats chauds la nuit durant la période de "Llyali", notant que c'est pour cette raison que les femmes de Zagora se mobilisent pendant cette période pour préparer le repas traditionnel local "le couscous aux sept légumes".
Rappelant que le chiffre sept revêt une signification profonde et peut faire référence aux jours de la semaine ou à sept cieux, M. Youssi a indiqué que la chose la plus importante dans le processus est que ce mets, souvent préparé dans un plat traditionnel en argile, constitue un repas de nuit par excellence pour la plupart des familles après le thé à l'absinthe.
Selon lui, la question n'est pas seulement liée au mode de cuisson du couscous mais il s'agit également d'un moment consacrant la solidarité et la cohésion où les légumes sont échangés entre les habitants et offerts aux familles qui n’en disposent pas dans une ambiance festive empreinte de joie, rappelant que la préparation du coucous aux sept légumes est toujours présente dans les villages du sud-est, mais moins qu'avant.
Un des moments importants de la présentation du couscous, a-t-il ajouté, est l'atmosphère de joie qui l'accompagne en ce sens que les femmes placent soigneusement à l'intérieur d'un légume une petite clé et celui qui la trouve sera chargé de gérer les affaires de la famille durant toute l'année.
Une préparation spéciale !
Dans ce même contexte, M. Youssi a indiqué que les préparatifs à la période de "Llyali" avec son froid glacial revêtent un aspect particulier, les habitants de la région ne se limitent pas à enfiler leurs "Jellabas", des turbans et des manteaux de laine pour protéger le corps du froid, mais la femme de Zagora procède aussi à la préparation d'un breuvage connu sous le nom de "Tassabounte" qui procure au corps une énergie rafraîchissante, car il est préparé à base d’herbes du désert mélangées à de la pâte de dattes.
Certaines régions préparent pour l'occasion d'autres aliments notamment un plat fait à base de poulet et une sorte de bouillie appelée "Tchicha" (bouillie de blé cuite avec du lait et du miel), en plus de la consommation de fruits secs.
Eu égard à la place de la période de "Llyali" dans l'imaginaire des Marocains et dans leur vie, plusieurs proverbes ont été tissés à ce sujet, dont «les nuits bénies descendent la pluie la nuit et le jour les précipitations manquent», une manière de dire que la pluie qui tombe la nuit permet aux paysans de travailler le jour.
Un autre proverbe enseigne que les pluies abondantes pendant la période de "Llyali" permettent l'apport d'herbe dans les champs et les vaches mangeront plus abondamment, contribuant ainsi à l'apport de lait et ses dérivés comme le beurre.
Il est à rappeler que les générations anciennes ont attribué à la période de quarante jours de l'hiver plusieurs noms suivant un ordre chronologique bien précis, à savoir la période de 20 «Nuits blanches", marquée par un temps glacial et des tempêtes (du 25 décembre au 13 janvier de l'année grégorienne), suivie de la période la plus froide de 20 "Nuits noires" (14 janvier-2 février).