Efficace, sûr et immunogène, le vaccin inactivé Sinopharm est administrable sans danger aussi bien chez les enfants âgés de 12 à 17 ans qu’à ceux de 3 à 11 ans, a rassuré une étude chinoise publiée récemment dans la revue spécialisée « The Lancet Maladies infectieuses ».
Pour évaluer la sécurité et la capacité du vaccin à induire une immunité, les chercheurs ont mené un essai clinique de deux phases sur des enfants en bonne santé selon leur tranche d’âge, à savoir de 3 à 5 ans, de 6 à 12 ans et de 13 à 17 ans.
Au cours de la première phase, 445 participants ont été sélectionnés et 288 éligibles ont été assignés au hasard au vaccin, tandis que lors de la deuxième phase, 810 ont été dépistés et 720 éligibles ont été assignés au hasard au vaccin.
Il a été constaté, dans ce sillage, qu’après la première inoculation du vaccin inactivé BBIBP-CorV, des réponses humorales « robustes » contre le SARS-CoV-2 ont été déclenchés chez tous les participants aux essais cliniques au jour 56, a fait savoir l’étude dirigée par Sheng Li Xia du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies à Henan, en Chine.
Les chercheurs recommandent, par ailleurs, l’utilisation d’une dose de 4μg et d’un schéma thérapeutique à deux injections dans les essais de phase 3 dans la population de moins de 18 ans pour mieux vérifier son innocuité et son efficacité protectrice contre le Covid-19.
Des effets secondaires mineurs
Après la première injection, la fièvre et les douleurs au niveau du bras sont les deux principaux effets secondaires remarqués chez l’enfant comme chez l’adulte. Un fait partagé également par Houda Sefiani, médecin pharmaco-toxicologue au centre national de pharmacovigilance, qui a affirmé, lors d’un webinaire tenu par la Société marocaine pour la valorisation de l’acte officinal (SMVAO), que plus de 90% des effets secondaires restent très mineurs et attendus.
Outre cela, « trois changements anormaux mais cliniquement insignifiants du nombre des globules blancs dans le groupe vacciné », a expliqué ladite étude, soulignant qu’«un taux de séroconversion plus faible et un titre d’anticorps neutralisants plus faible au jour 28 dans la cohorte âgée de 3 à 5 ans ».
Les chercheurs ont, par ailleurs, recommandé à ce qu’une attention particulière soit accordée aux antécédents d’allergie pour éviter tout incident non souhaitable, assurant que dans les prochaines études, un ensemble de données de sécurité sera fourni pour une application clinique à grande échelle ou post-commercialisation.
Siham MDIJI