
La sortie tonitruante du porte-parole du gouvernement, Hassan Abyaba, lors de la traditionnelle conférence de presse succédant à la réunion du Conseil de gouvernement, n’est pas passée inaperçue. « L’injure n’est pas prescriptible », a-t-il martelé devant les journalistes présents, qui n’ont pas manqué de relever la menace implicite. Fraudez le fisc ou faites fuir vos capitaux à l’étranger et vous avez de fortes chances de bénéficier d’une loi de finances compatissante, mais exprimez un avis critique sur un responsable gouvernemental, que ce dernier peut considérer comme une injure envers sa personne, et vous l’aurez à vos trousses jusqu’à la fin des temps, comme ceux coupables de crimes contre l’humanité !
M. Abyaba, qui se dit si proche des journalistes, devrait alors savoir qu’ils obéissent à un code déontologique. Et que ceux qui ont choisi d’exercer cette profession n’ont pas froid aux yeux quand il s’agit d’informer les citoyens sur les turpitudes d’un responsable public. Quand un ministre cafouille devant les élus de la nation, ils ne vont pas se gêner pour le caricaturer.
Lorsqu’il profère une énorme bêtise devant un chef d’Etat étranger, ils ne vont pas non plus manquer de le tourner en dérision. Les journalistes ne nient pas leurs responsabilités éthiques et légales, mais refusent catégoriquement d’assumer celle du choix d’un ministre du gouvernement des « compétences » (sic !) qui multiplie les bourdes. Leurs articles sont tout aussi imprescriptibles.
Ahmed NAJI
M. Abyaba, qui se dit si proche des journalistes, devrait alors savoir qu’ils obéissent à un code déontologique. Et que ceux qui ont choisi d’exercer cette profession n’ont pas froid aux yeux quand il s’agit d’informer les citoyens sur les turpitudes d’un responsable public. Quand un ministre cafouille devant les élus de la nation, ils ne vont pas se gêner pour le caricaturer.
Lorsqu’il profère une énorme bêtise devant un chef d’Etat étranger, ils ne vont pas non plus manquer de le tourner en dérision. Les journalistes ne nient pas leurs responsabilités éthiques et légales, mais refusent catégoriquement d’assumer celle du choix d’un ministre du gouvernement des « compétences » (sic !) qui multiplie les bourdes. Leurs articles sont tout aussi imprescriptibles.
Ahmed NAJI