L’allergie aux pollens revient en force ce printemps. C’est à cette saison que les plantes produisent du pollen pour se reproduire. L’organisme, qui ne reconnaît pas ces corps étrangers, met en effet tout en oeuvre pour les éliminer, ce qui se traduit par des écoulements nasaux, des éternuements, des démangeaisons, ou encore une conjonctivite. 30% de la population adulte et 20% des enfants souffrent d’une allergie au pollen, soit deux fois plus qu’il y a 20 ans.
Chez de nombreuses personnes allergiques, les pollens des graminées, des herbacées, des bouleaux, des frênes et des cyprès provoquent des symptômes incommodants. Les plus courants sont des éternuements, le nez qui coule et qui gratte, les yeux qui pleurent et qui gonflent, ainsi qu’une respiration qui peut devenir difficile. « J’ai de la fièvre, j’ai les yeux qui brûlent, j’ai le nez qui coule », raconte Houda, 25 ans. « Ça peut me gâcher des journées, où je ne vais pas pouvoir ouvrir les yeux, je vais voir flou toute la journée », reprend la jeune fille.
Si les pollens sont inoffensifs pour la majeure partie de la population, ils peuvent provoquer chez certains une surréaction du système immunitaire. « La sensibilité aux pollens s’explique tout d’abord par un facteur génétique. Tout le monde n’a pas le même nombre de cellules responsables de l’allergie dans son organisme », indique Dr Fatimazohra Skalli, pneumologue. Et d’ajouter que « le déclenchement d’une réaction allergique dépend aussi du seuil de tolérance, qui varie selon chacun ». Même si la situation paraît inéluctable, des traitements existent pour contrer ces allergies, dues à un dérèglement de notre système immunitaire. Pris correctement, ils peuvent tout bonnement faire disparaître ces réactions inappropriées.
Quels traitements ?
Si l’éviction de l’allergène est la solution la plus simple pour supprimer l’allergie, elle n’est malheureusement pas envisageable lorsqu’il s’agit de pollens, qui sont dispersés dans les moindres recoins avec le vent. L’immunothérapie allergénique, ou «désensibilisation», est alors la seule façon de faire disparaître l’allergie. Il s’agit en fait d’un traitement au cours duquel l’administration répétée de l’allergène responsable des symptômes amène le corps à mieux le tolérer. Ces moyens de désensibilisation sont délivrés après consultation d’un pneumologue/allergologue. « L’allergie aux graminées est la plus courante », souligne Dr Skalli. « Dans ce cas, deux solutions s’offrent à vous : les gouttes ou les comprimés », ajoute-t-elle.
Le premier traitement, qui se conserve au réfrigérateur, prend la forme de gouttes à verser sous la langue et à conserver deux minutes en bouche, avant de les recracher. Il est à suivre quotidiennement du mois de janvier à juin sur une période de trois à cinq ans. Les comprimés, qui fondent sous la langue, se prennent eux aussi sur la même période et sur la même durée. Ils ont l’avantage de se conserver à températures ambiantes et d’être plus faciles à transporter.
À qui s’adresse la désensibilisation ?
Si les traitements ne suffisent pas pour soulager les symptômes, il reste une dernière possibilité : réaliser une désensibilisation. « Ce traitement dure environ 3 ans et vise à guérir la cause de l’allergie. Dans 70 à 80% des cas, on note une amélioration. Il arrive même que certains patients ne rechutent jamais », explique la pneumologue.
« Ce type de solution est surtout adapté aux rhinites modérées à sévères, donc pour les patients qui sont extrêmement gênés dans leur qualité de vie, qui ne peuvent pas manger dehors, tondre leur pelouse... », précise la spécialiste.
En quoi cela consiste ? Il s’agit d’administrer au patient de petites doses de l’allergène incriminé, sous la forme de comprimés à placer sous la langue, de gouttes ou d’injection. La désensibilisation est un traitement long (jusqu’à 5 ans) qui impose un suivi médical régulier. L’objectif est d’habituer l’organisme à être en contact avec la cause de l’allergie, de le rendre plus tolérant et ainsi de diminuer les symptômes. « Plus on commence tôt et mieux c’est, car il est vraiment possible de moduler le système immunitaire de cette façon », insiste la professionnelle.
Chez de nombreuses personnes allergiques, les pollens des graminées, des herbacées, des bouleaux, des frênes et des cyprès provoquent des symptômes incommodants. Les plus courants sont des éternuements, le nez qui coule et qui gratte, les yeux qui pleurent et qui gonflent, ainsi qu’une respiration qui peut devenir difficile. « J’ai de la fièvre, j’ai les yeux qui brûlent, j’ai le nez qui coule », raconte Houda, 25 ans. « Ça peut me gâcher des journées, où je ne vais pas pouvoir ouvrir les yeux, je vais voir flou toute la journée », reprend la jeune fille.
Si les pollens sont inoffensifs pour la majeure partie de la population, ils peuvent provoquer chez certains une surréaction du système immunitaire. « La sensibilité aux pollens s’explique tout d’abord par un facteur génétique. Tout le monde n’a pas le même nombre de cellules responsables de l’allergie dans son organisme », indique Dr Fatimazohra Skalli, pneumologue. Et d’ajouter que « le déclenchement d’une réaction allergique dépend aussi du seuil de tolérance, qui varie selon chacun ». Même si la situation paraît inéluctable, des traitements existent pour contrer ces allergies, dues à un dérèglement de notre système immunitaire. Pris correctement, ils peuvent tout bonnement faire disparaître ces réactions inappropriées.
Quels traitements ?
Si l’éviction de l’allergène est la solution la plus simple pour supprimer l’allergie, elle n’est malheureusement pas envisageable lorsqu’il s’agit de pollens, qui sont dispersés dans les moindres recoins avec le vent. L’immunothérapie allergénique, ou «désensibilisation», est alors la seule façon de faire disparaître l’allergie. Il s’agit en fait d’un traitement au cours duquel l’administration répétée de l’allergène responsable des symptômes amène le corps à mieux le tolérer. Ces moyens de désensibilisation sont délivrés après consultation d’un pneumologue/allergologue. « L’allergie aux graminées est la plus courante », souligne Dr Skalli. « Dans ce cas, deux solutions s’offrent à vous : les gouttes ou les comprimés », ajoute-t-elle.
Le premier traitement, qui se conserve au réfrigérateur, prend la forme de gouttes à verser sous la langue et à conserver deux minutes en bouche, avant de les recracher. Il est à suivre quotidiennement du mois de janvier à juin sur une période de trois à cinq ans. Les comprimés, qui fondent sous la langue, se prennent eux aussi sur la même période et sur la même durée. Ils ont l’avantage de se conserver à températures ambiantes et d’être plus faciles à transporter.
À qui s’adresse la désensibilisation ?
Si les traitements ne suffisent pas pour soulager les symptômes, il reste une dernière possibilité : réaliser une désensibilisation. « Ce traitement dure environ 3 ans et vise à guérir la cause de l’allergie. Dans 70 à 80% des cas, on note une amélioration. Il arrive même que certains patients ne rechutent jamais », explique la pneumologue.
« Ce type de solution est surtout adapté aux rhinites modérées à sévères, donc pour les patients qui sont extrêmement gênés dans leur qualité de vie, qui ne peuvent pas manger dehors, tondre leur pelouse... », précise la spécialiste.
En quoi cela consiste ? Il s’agit d’administrer au patient de petites doses de l’allergène incriminé, sous la forme de comprimés à placer sous la langue, de gouttes ou d’injection. La désensibilisation est un traitement long (jusqu’à 5 ans) qui impose un suivi médical régulier. L’objectif est d’habituer l’organisme à être en contact avec la cause de l’allergie, de le rendre plus tolérant et ainsi de diminuer les symptômes. « Plus on commence tôt et mieux c’est, car il est vraiment possible de moduler le système immunitaire de cette façon », insiste la professionnelle.
Meryem EL BARHRASSI
D’autres techniques...
À l’heure actuelle, aucune autre méthode ne permet de désensibiliser, à proprement parler, une personne allergique. Il est cependant possible de soulager les symptômes de différentes manières. L’une des plus populaires n’est autre que les médicaments antihistaminiques. « Ils se présentent sous forme de comprimés ou de sirops pour les petits », explique Dr Skalli.
Ces traitements sont disponibles en pharmacie, sans prescription, mais ne peuvent pas être pris plus de sept jours. « Si les symptômes persistent au-delà d’une semaine, nous estimons que cela nécessite une prescription médicale, et donc un rendez-vous médical », conseille la spécialiste.
Pour les gênes localisées (conjonctivites ou rhinites allergiques), il existe aussi des collyres ou des gouttes nasales délivrés sur prescription. En cas d’asthme, le médecin peut également préconiser l’utilisation de ventoline, ou d’un traitement de fond.
Ces traitements sont disponibles en pharmacie, sans prescription, mais ne peuvent pas être pris plus de sept jours. « Si les symptômes persistent au-delà d’une semaine, nous estimons que cela nécessite une prescription médicale, et donc un rendez-vous médical », conseille la spécialiste.
Pour les gênes localisées (conjonctivites ou rhinites allergiques), il existe aussi des collyres ou des gouttes nasales délivrés sur prescription. En cas d’asthme, le médecin peut également préconiser l’utilisation de ventoline, ou d’un traitement de fond.