Une fois de plus, la zone sahélo-saharienne est au bord de l’embrasement. L’avenir de cette région stratégique est suspendu à la décision des dirigeants de la CEDEAO. Si ces pays d’Afrique de l’Ouest décident d’intervenir militairement pour déloger les putschistes de Niamey et rétablir l’ordre constitutionnel, ce sera l’une des pires crises de l’Histoire africaine. Le nouvel homme fort du Niger, Abdourahamane Tchiani, a déjà averti qu’il ne se laisserait pas faire, soutenu par le Mali et le Burkina Faso, deux pays également dirigés depuis peu par des militaires.
Ce qui se joue actuellement est loin d’être un simple conflit ethnique ou religieux. Les Occidentaux, qui ont rejeté avec vigueur ce coup d’État, soupçonnent Moscou d’en tirer les ficelles. Selon les théories occidentales, Vladimir Poutine chercherait à ouvrir un nouveau front dans sa guerre totale contre l’OTAN à travers les milices Wagner, déjà bien implantées dans ces pays. Le maître du Kremlin chercherait également à priver ses ennemis, la France en tête, de leur influence et de ressources naturelles vitales, comme l’uranium. De son côté, l’Algérie veut dès à présent se positionner comme interlocuteur privilégié dans cette crise. Mais les Occidentaux ne peuvent être que méfiants vis-à-vis de cette démarche, étant donné l’amitié qui lie Moscou à Alger.
Le Maroc a, a contrario, su conserver son capital sympathie auprès de ces pays, tout en maintenant son statut d’interlocuteur crédible avec les puissances mondiales. Preuve en est l’intervention marocaine pour libérer un otage roumain au Burkina Faso, pays en froid avec l’Occident. Sa réaction aux événements du Niger a également été imprégnée de mesure et de réserve, en exprimant sa confiance en « la sagesse du peuple et des forces vives du Niger ». En cas de crise majeure et de mouvement migratoire massif, le Royaume deviendra également un acteur incontournable, permettant d’amortir le choc sur une Europe à fleur de peau par rapport à cette question.
Enfin, si un foyer djihadiste profite de l’instabilité ambiante pour se consolider et s’étendre, à l’image de Daech, Rabat pourrait aussi mettre à disposition sa longue expérience dans le Renseignement et la lutte anti-terroriste.
Ce qui se joue actuellement est loin d’être un simple conflit ethnique ou religieux. Les Occidentaux, qui ont rejeté avec vigueur ce coup d’État, soupçonnent Moscou d’en tirer les ficelles. Selon les théories occidentales, Vladimir Poutine chercherait à ouvrir un nouveau front dans sa guerre totale contre l’OTAN à travers les milices Wagner, déjà bien implantées dans ces pays. Le maître du Kremlin chercherait également à priver ses ennemis, la France en tête, de leur influence et de ressources naturelles vitales, comme l’uranium. De son côté, l’Algérie veut dès à présent se positionner comme interlocuteur privilégié dans cette crise. Mais les Occidentaux ne peuvent être que méfiants vis-à-vis de cette démarche, étant donné l’amitié qui lie Moscou à Alger.
Le Maroc a, a contrario, su conserver son capital sympathie auprès de ces pays, tout en maintenant son statut d’interlocuteur crédible avec les puissances mondiales. Preuve en est l’intervention marocaine pour libérer un otage roumain au Burkina Faso, pays en froid avec l’Occident. Sa réaction aux événements du Niger a également été imprégnée de mesure et de réserve, en exprimant sa confiance en « la sagesse du peuple et des forces vives du Niger ». En cas de crise majeure et de mouvement migratoire massif, le Royaume deviendra également un acteur incontournable, permettant d’amortir le choc sur une Europe à fleur de peau par rapport à cette question.
Enfin, si un foyer djihadiste profite de l’instabilité ambiante pour se consolider et s’étendre, à l’image de Daech, Rabat pourrait aussi mettre à disposition sa longue expérience dans le Renseignement et la lutte anti-terroriste.