Au même moment où les robes noires crient leur rejet des prochaines dispositions fiscales programmées dans le cadre du Projet de Loi des Finances de l’année 2023 pour soumettre leur activité, comme celles du commun des mortels, à un nouveau dispositif de taxes, Mohamed Salah Tamek, le géôlier en chef du Royaume se plaint, lui, de la maigreur du budget qui est alloué par le même PLF aux prisons marocaines.
Face à l’explosion du nombre de pensionnaires des établissements pénitenciers qui avoisine désormais les 100.000 prisonniers, logés, blanchis, nourris, surveillés et parfois même défendus par commission d’office moyennant l’argent du contribuable, le patron de la DGAPR réclame légitimement plus de fonds, afin de garantir un minimum de décence aux conditions de vie des détenus, ainsi qu’à leurs surveillants.
En parallèle, les prisonniers, notamment ceux - nombreux - en détention provisoire, en leur qualité de justiciables et donc de clients majoritaires des avocats, n’ont pour le moment pas voix au chapitre, en dépit du fait qu’ils se feront certainement endosser les frais de l’inéluctable hausse des frais de justice qu’entraînera l’imposition de leurs vénérables défenseurs. Une certaine logique simpliste voudrait que les recettes des nouvelles taxes soient reversées à l’administration des prisons afin qu’elle puisse assurer un niveau respectable de prestations aux prisonniers, à charge pour eux d’assumer, ne serait-ce qu’en partie, l’impact financier de cette hausse des frais de justice inhérente à la taxation des avocats. Et la boucle serait ainsi bouclée.
Mais ainsi ne va pas notre monde puisqu’on se retrouvera certainement en fin de boucle dans un scénario analogue à celui des vignettes de voitures et des amendes des infractions de la circulation routière dont les recettes sont loin d’être reversées à l’entretien des routes. Ne reste alors que la solution logique et tant réclamée d’un recours limité et contrôlé aux peines privatives de liberté et, surtout, à la détention provisoire dont l’excès d’usage reste le principal responsable de l’engorgement de nos prisons. Et pour ce qui est de la taxation des avocats ? Ça sera logiquement à eux et comme d’habitude aux infortunés consommateurs de leurs services d’en supporter les frais à parts égales... ou inégales. C’est selon.
Face à l’explosion du nombre de pensionnaires des établissements pénitenciers qui avoisine désormais les 100.000 prisonniers, logés, blanchis, nourris, surveillés et parfois même défendus par commission d’office moyennant l’argent du contribuable, le patron de la DGAPR réclame légitimement plus de fonds, afin de garantir un minimum de décence aux conditions de vie des détenus, ainsi qu’à leurs surveillants.
En parallèle, les prisonniers, notamment ceux - nombreux - en détention provisoire, en leur qualité de justiciables et donc de clients majoritaires des avocats, n’ont pour le moment pas voix au chapitre, en dépit du fait qu’ils se feront certainement endosser les frais de l’inéluctable hausse des frais de justice qu’entraînera l’imposition de leurs vénérables défenseurs. Une certaine logique simpliste voudrait que les recettes des nouvelles taxes soient reversées à l’administration des prisons afin qu’elle puisse assurer un niveau respectable de prestations aux prisonniers, à charge pour eux d’assumer, ne serait-ce qu’en partie, l’impact financier de cette hausse des frais de justice inhérente à la taxation des avocats. Et la boucle serait ainsi bouclée.
Mais ainsi ne va pas notre monde puisqu’on se retrouvera certainement en fin de boucle dans un scénario analogue à celui des vignettes de voitures et des amendes des infractions de la circulation routière dont les recettes sont loin d’être reversées à l’entretien des routes. Ne reste alors que la solution logique et tant réclamée d’un recours limité et contrôlé aux peines privatives de liberté et, surtout, à la détention provisoire dont l’excès d’usage reste le principal responsable de l’engorgement de nos prisons. Et pour ce qui est de la taxation des avocats ? Ça sera logiquement à eux et comme d’habitude aux infortunés consommateurs de leurs services d’en supporter les frais à parts égales... ou inégales. C’est selon.
Majd EL ATOUABI