Pendant le mois de Ramadan, notre quotidien subit des mutations majeures. Le changement de notre mode de vie impacte directement nos habitudes physiologiques. Durant ce mois sacré, l’heure biologique se dérègle, et la machine commence à tourner au ralenti. Un nouveau contraste s’affiche, inversant ainsi les rôles du jour et de la nuit.
Entre décalage des heures de repas, prières, visites familiales et sorties nocturnes, notre sommeil est généralement affecté durant le Ramadan. On a tendance à dormir moins, ce qui n’est pas sans conséquences sur notre santé.
« Notre sommeil est régulé par notre horloge biologique et son rythme circadien sur 24 heures afin de nous permettre de dormir la nuit et d’être actifs durant la journée. D’ailleurs, toutes les hormones de l’organisme y contribuent, mais quand on va à l’encontre de ce rythme, cela affecte le bon fonctionnement des différents organes et par conséquent la santé de chaque être humain », explique Dr Hicham Berrada, médecin spécialiste du sommeil. Pour lui, « dormir est un besoin vital pour notre corps. Un bon sommeil est celui qui dure en moyenne 8 heures. Chose qui n’est pas respectée durant ce mois de l’année ».
Des nuits hachées
Durant le Ramadan, « nous dormons plus le jour, et nous mangeons plus en soirée. La grande majorité des plats contient beaucoup de sucre, et une fois que nos systèmes digestif et neuronal reçoivent du sucre, ils s’excitent », indique le spécialiste.
« Nous dormons très mal, nous veillons jusqu’à des heures tardives, et l’on ne s’endort jamais avant 2h ou 3h du matin. Tous ces éléments provoquent des troubles du sommeil », ajoute-t-il. Le développement de la somnolence dépend principalement du tempérament de la personne et de ses habitudes nocturnes.
« La rupture du jeûne à 19h, la prise de boissons excitantes le soir tel que le café et le thé, le dîner à une heure tardive de la soirée sans omettre le menu du « s’hour »… Tous ces éléments sont des facteurs déterminants induisant le déficit en sommeil », précise Dr Berrada.
Des conséquences à ne pas minorer
Selon Dr Berrada, le manque de sommeil au cours du mois sacré peut-être à l’origine de cinq troubles : les troubles cognitifs, la somnolence diurne, l’hypertension artérielle, le diabète et l’obésité.
« Les troubles cognitifs sont dus à l’interruption des cycles de sommeil avec risques d’irritabilité, de troubles de la concentration ou encore la mauvaise humeur, pouvant tous être à l’origine de mauvais comportements et d’agitation relationnelle », détaille le spécialiste.
Des études ont démontré que les sujets qui dorment moins de 5 heures ont une tension artérielle plus élevée que ceux qui ont une durée de sommeil normale. D’autres études épidémiologiques ont démontré que les risques d’obésité et de diabète augmentent chez les sujets dormant moins de cinq heures par nuit.
Dormir pendant la journée, une bonne habitude ?
Le sommeil est une fonction vitale mais chacun ses besoins. Notre sommeil est soumis à des variations interindividuelles qui sont en premier d’ordre génétique et c’est ainsi qu’on définit nos besoins en heures de sommeil. Il existe trois sortes de dormeurs : les moyens dormeurs qui dorment entre 7 et 8 heures, les longs dormeurs qui dépassent 9 heures et enfin les courts dormeurs qui dorment moins de 6 heures de sommeil.
« Il faut savoir que notre sommeil est régulé par une horloge biologique ou horloge interne qui est circadienne. Circadienne veut dire que notre horloge est sous l’influence du jour et de la nuit, ou du moins de la lumière et de l’obscurité », indique Dr Berrada.
« Quand l’obscurité apparait notre cerveau libère une hormone la mélatonine qui est l’hormone du sommeil. Quand on change de rythme de sommeil en dormant le jour et en veillant la nuit nous perturbons notre horloge biologique et notre sécrétion de Mélatonine. Cet état de chose va perturber beaucoup d’autres fonctions biologiques essentielles à notre équilibre physiologique », conclut le spécialiste.
Pour optimiser les heures de sommeil pendant le mois de Ramadan, il faut respecter le besoin en heures de sommeil et le chronotype de chacun d’entre nous et essayer de ne pas veiller en respectant nos horaires de coucher et de lever.
Entre décalage des heures de repas, prières, visites familiales et sorties nocturnes, notre sommeil est généralement affecté durant le Ramadan. On a tendance à dormir moins, ce qui n’est pas sans conséquences sur notre santé.
« Notre sommeil est régulé par notre horloge biologique et son rythme circadien sur 24 heures afin de nous permettre de dormir la nuit et d’être actifs durant la journée. D’ailleurs, toutes les hormones de l’organisme y contribuent, mais quand on va à l’encontre de ce rythme, cela affecte le bon fonctionnement des différents organes et par conséquent la santé de chaque être humain », explique Dr Hicham Berrada, médecin spécialiste du sommeil. Pour lui, « dormir est un besoin vital pour notre corps. Un bon sommeil est celui qui dure en moyenne 8 heures. Chose qui n’est pas respectée durant ce mois de l’année ».
Des nuits hachées
Durant le Ramadan, « nous dormons plus le jour, et nous mangeons plus en soirée. La grande majorité des plats contient beaucoup de sucre, et une fois que nos systèmes digestif et neuronal reçoivent du sucre, ils s’excitent », indique le spécialiste.
« Nous dormons très mal, nous veillons jusqu’à des heures tardives, et l’on ne s’endort jamais avant 2h ou 3h du matin. Tous ces éléments provoquent des troubles du sommeil », ajoute-t-il. Le développement de la somnolence dépend principalement du tempérament de la personne et de ses habitudes nocturnes.
« La rupture du jeûne à 19h, la prise de boissons excitantes le soir tel que le café et le thé, le dîner à une heure tardive de la soirée sans omettre le menu du « s’hour »… Tous ces éléments sont des facteurs déterminants induisant le déficit en sommeil », précise Dr Berrada.
Des conséquences à ne pas minorer
Selon Dr Berrada, le manque de sommeil au cours du mois sacré peut-être à l’origine de cinq troubles : les troubles cognitifs, la somnolence diurne, l’hypertension artérielle, le diabète et l’obésité.
« Les troubles cognitifs sont dus à l’interruption des cycles de sommeil avec risques d’irritabilité, de troubles de la concentration ou encore la mauvaise humeur, pouvant tous être à l’origine de mauvais comportements et d’agitation relationnelle », détaille le spécialiste.
Des études ont démontré que les sujets qui dorment moins de 5 heures ont une tension artérielle plus élevée que ceux qui ont une durée de sommeil normale. D’autres études épidémiologiques ont démontré que les risques d’obésité et de diabète augmentent chez les sujets dormant moins de cinq heures par nuit.
Dormir pendant la journée, une bonne habitude ?
Le sommeil est une fonction vitale mais chacun ses besoins. Notre sommeil est soumis à des variations interindividuelles qui sont en premier d’ordre génétique et c’est ainsi qu’on définit nos besoins en heures de sommeil. Il existe trois sortes de dormeurs : les moyens dormeurs qui dorment entre 7 et 8 heures, les longs dormeurs qui dépassent 9 heures et enfin les courts dormeurs qui dorment moins de 6 heures de sommeil.
« Il faut savoir que notre sommeil est régulé par une horloge biologique ou horloge interne qui est circadienne. Circadienne veut dire que notre horloge est sous l’influence du jour et de la nuit, ou du moins de la lumière et de l’obscurité », indique Dr Berrada.
« Quand l’obscurité apparait notre cerveau libère une hormone la mélatonine qui est l’hormone du sommeil. Quand on change de rythme de sommeil en dormant le jour et en veillant la nuit nous perturbons notre horloge biologique et notre sécrétion de Mélatonine. Cet état de chose va perturber beaucoup d’autres fonctions biologiques essentielles à notre équilibre physiologique », conclut le spécialiste.
Pour optimiser les heures de sommeil pendant le mois de Ramadan, il faut respecter le besoin en heures de sommeil et le chronotype de chacun d’entre nous et essayer de ne pas veiller en respectant nos horaires de coucher et de lever.
Meryem EL BARHRASSI
Des bonnes pratiques à adopter pour un bon sommeil
Pour avoir un bon sommeil, Dr Berrada conseille de se coucher et se lever à des heures régulières. Parmi les bonnes pratiques à adopter c’est de manger léger avant d’aller se coucher. Pour les fumeurs, ils doivent éviter de fumer les cigarettes avant d’aller se coucher et au cours des éveils nocturnes. Il faut surtout respecter un « temps calme » d’une heure avant le coucher (sans écran, ni activité cérébrale intense).
Pour avoir un bon sommeil, « il faut éviter de consommer des boissons qui contiennent de la caféine dans les 4 à 6 heures précédant le sommeil mais aussi de planifier les tâches à réaliser de votre quotidien en début de soirée pour avoir l’esprit tranquille durant toute la nuit et démarrer la journée du bon pied », recommande le spécialiste.
Pour avoir un bon sommeil, « il faut éviter de consommer des boissons qui contiennent de la caféine dans les 4 à 6 heures précédant le sommeil mais aussi de planifier les tâches à réaliser de votre quotidien en début de soirée pour avoir l’esprit tranquille durant toute la nuit et démarrer la journée du bon pied », recommande le spécialiste.