Les nouveaux chiffres de la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) font état d’une baisse relative de la criminalité dans son ensemble. Le taux d’élucidation des affaires reste élevé dans un contexte de recul du crime violent (-10%). Idem pour la délinquance financière, dans toutes ses formes, qui a chuté de 5%. Force est de constater que la lutte contre le blanchiment d’argent s’est accentuée avec plus d’affaires élucidées que l’année précédente (+27%). Ces résultats sont obtenus grâce au renforcement des techniques d’enquête pénale mises à disposition des brigades spécialisées. Au moment où la criminalité financière se complexifie aussi rapidement que la numérisation de notre économie, cet effort d’adaptation technique devient un impératif majeur.
D’où la nécessité d’anticiper les défis futurs dont l’introduction des crypto-monnaies. Le Maroc sera l’un des premiers pays à les légaliser. Il serait bénéfique de se préparer dès maintenant à l’arrivée des actifs digitaux et à la fraude qui peut en résulter, surtout dans les transactions électroniques, qui posent d’ores et déjà un certain nombre de problèmes. Cela exige d’adapter la législation pénale et les outils d’enquête. Par ailleurs, la criminalité financière est si difficile à cerner que la réponse institutionnelle reste de mise. D’où l’idée d’un Parquet National Financier (PNF) qui commence à faire son chemin. Nombre de spécialistes l’appelant de leurs vœux pour garantir la célérité de la Justice, au moment où la lutte contre la corruption devient une priorité nationale. Les outils actuels ne suffisent pas. Comme le Ministère Public reste en sous-effectif et submergé par le poids du fardeau, un Parquet national spécialisé est souvent présenté comme un gage d’efficacité face à l’ambivalence des intervenants avec leurs compétences entrecroisées (Cour des Comptes, Inspection des Finances, Conseil de la Concurrence) qui font ce travail d’enquête avec un résultat mitigé. L’idée est simple : créer un Parquet indépendant chargé de poursuivre le crime financier dans son ensemble avec une large compétence sur les malversations financières, du blanchiment d’argent jusqu’aux infractions numériques.
Il s’agit de reproduire le succès de la justice antiterroriste à la criminalité financière, aux yeux des partisans d’une telle démarche. Lorsqu’on parle de PNF, on pense souvent à la France qui l’a créé en 2013 à la faveur de l’affaire Cahuzac. Il n’y a aucun mal à dupliquer une expérience étrangère, tant que l’enjeu est d’assurer plus de célérité et plus d’efficacité à notre Justice.
D’où la nécessité d’anticiper les défis futurs dont l’introduction des crypto-monnaies. Le Maroc sera l’un des premiers pays à les légaliser. Il serait bénéfique de se préparer dès maintenant à l’arrivée des actifs digitaux et à la fraude qui peut en résulter, surtout dans les transactions électroniques, qui posent d’ores et déjà un certain nombre de problèmes. Cela exige d’adapter la législation pénale et les outils d’enquête. Par ailleurs, la criminalité financière est si difficile à cerner que la réponse institutionnelle reste de mise. D’où l’idée d’un Parquet National Financier (PNF) qui commence à faire son chemin. Nombre de spécialistes l’appelant de leurs vœux pour garantir la célérité de la Justice, au moment où la lutte contre la corruption devient une priorité nationale. Les outils actuels ne suffisent pas. Comme le Ministère Public reste en sous-effectif et submergé par le poids du fardeau, un Parquet national spécialisé est souvent présenté comme un gage d’efficacité face à l’ambivalence des intervenants avec leurs compétences entrecroisées (Cour des Comptes, Inspection des Finances, Conseil de la Concurrence) qui font ce travail d’enquête avec un résultat mitigé. L’idée est simple : créer un Parquet indépendant chargé de poursuivre le crime financier dans son ensemble avec une large compétence sur les malversations financières, du blanchiment d’argent jusqu’aux infractions numériques.
Il s’agit de reproduire le succès de la justice antiterroriste à la criminalité financière, aux yeux des partisans d’une telle démarche. Lorsqu’on parle de PNF, on pense souvent à la France qui l’a créé en 2013 à la faveur de l’affaire Cahuzac. Il n’y a aucun mal à dupliquer une expérience étrangère, tant que l’enjeu est d’assurer plus de célérité et plus d’efficacité à notre Justice.