L'Opinion Maroc - Actuali
Consulter
GRATUITEMENT
notre journal
facebook
twitter
youtube
linkedin
instagram
search


L'Opinion

Au Maroc, la pluie c’est le beau temps


Rédigé par Soufiane CHAHID le Mardi 23 Mai 2023



Au Maroc, la pluie c’est le beau temps
L’arrivée des pluies, même épisodique, est devenue un véritable événement chez les Marocains, et une source inespérée de réjouissance. Découragés par une longue sécheresse, nos concitoyens voient désormais dans chaque précipitation un miracle.

Preuve en est : les centaines de vidéos et de photos partagées sur les réseaux sociaux, de ces récentes averses qui se sont abattues sur nos villes et nos campagnes. Et une éternelle question qui revient : est-ce trop tôt ou trop tard pour sauver les récoltes ?

Concernant la production céréalière, les anticipations font état d’une récolte de 55 millions de quintaux, contre à peine 34 millions de quintaux au titre de l’année agricole précédente. Réalisation satisfaisante, elle reste cependant en-deçà des prévisions de la Loi des Finances tablant sur une campagne céréalière moyenne de 75 millions de quintaux.

Mais si le rendement est modéré pour cette filière, qu’en est-il des autres cultures et particulièrement de l’arboriculture ? “Tout dépend des cultures et des régions.

Par exemple, la culture de l’olivier a subi beaucoup de pertes à cause des vagues de chaleur de ces derniers mois. Ces dernières pluies pourraient être bénéfiques pour les agriculteurs de l’olivier en irrigué à Sidi Kacem ou Sidi Slimane, qui pourraient ainsi sauver près de 50% de leur récolte”, nous explique Redouane Choukrallah, professeur à l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II. En résumé, ces dernières pluies ne vont pas faire des miracles.

La rareté des précipitations, conjuguée à des vagues de chaleur plus intenses, fait que la production agricole restera cette année à des niveaux modérés. Et pose la question de l’autosuffisance alimentaire et de l’adaptation plus qu’urgente de notre agriculture à ces nouvelles conditions climatiques. La rendre plus résiliente et moins dépendante de la pluviométrie devrait être notre priorité absolue. En attendant, rien n’interdit de se réjouir des dernières pluies.



Dans la même rubrique :
< >

Mardi 24 Décembre 2024 - 16:32 Moudawana : L’Ijtihad comme référentiel de base






🔴 Top News