Le tabassage d’un jeune homme célibataire à Rabat par ses voisins, sous le motif qu’il recevait dans son appartement une femme à laquelle il n’était pas uni par les liens du mariage, jette une lumière crue sur l’une des tares les plus symptomatiques de notre société : le non-respect des libertés individuelles et l’immixtion décomplexée dans l’intimité d’autrui. Cet incident qui suscite actuellement un énorme buzz sur les réseaux sociaux, revigorant au passage le débat constamment éludé sur les libertés individuelles, n’a certes pas encore livré tous ses secrets.
Et les autorités compétentes, dont la police et le Ministère public, sont à pied d’œuvre pour en élucider les circonstances, avant de pouvoir sévir contre les contrevenants.
Les prochains jours nous diront s’il s’agit d’un simple conflit de voisinage qui a dégénéré en tentative de lynchage sous couvert de défense de la morale et de la vertu, ou de quelque chose de bien plus grave. Mais quelles que soient les conclusions de l’enquête en cours, aucun motif ne saurait justifier qu’une bande d’individus s’en prenne aussi violemment à un jeune homme isolé pour des considérations liées à la moralité, ou en guise de représailles contre ses supposés dérapages et abus de voisinage.
Car dans l’un comme dans l’autre cas, cela relève de la compétence exclusive des forces de l’ordre que tout un chacun peut saisir pour dénoncer du simple tapage nocturne, jusqu’aux agissements jugés offensants pour la moralité publique et attentatoires à la quiétude du vivre-ensemble.
Dans un contexte national marqué par un relatif reflux des discours moralisateurs dans les sphères publiques et politiques, la tentative de lynchage d’un jeune homme au beau milieu de la Capitale du Royaume, vient rappeler que ces discours comme leurs auteurs n’ont fait que changer de cadre puisqu’ils continuent à prospérer dans certains cercles fermés, et surtout dans les méandres des réseaux sociaux.
Une situation qui rend encore plus nécessaires les réformes tant attendues du Code pénal et des libertés publiques, notamment en ce qui concerne les dispositions relatives aux libertés individuelles. En attendant, et même si on n’y prête plus autant d’attention qu’auparavant, les forces de l’ordre continuent à annoncer de fréquentes opérations de neutralisation de cellules terroristes comme celle démantelée par le BCIJ à Tanger, ce lundi.
À n’en pas douter, les membres de ces cellules se révèlent tous être des individus conditionnés, endoctrinés et fanatisés par ce genre de discours moralisateurs. Ce qui réveille les douloureux souvenirs d’un passé pas si lointain comme le lynchage à mort au début des années 2000 d’un homme présenté comme ivrogne par ses agresseurs, dans le quartier de Sidi Moumen à Casablanca. Celui-là même dont sortiront, quelques mois après ce lynchage, les kamikazes qui sèmeront mort et terreur lors de la funeste nuit du 16 mai 2003.
Et les autorités compétentes, dont la police et le Ministère public, sont à pied d’œuvre pour en élucider les circonstances, avant de pouvoir sévir contre les contrevenants.
Les prochains jours nous diront s’il s’agit d’un simple conflit de voisinage qui a dégénéré en tentative de lynchage sous couvert de défense de la morale et de la vertu, ou de quelque chose de bien plus grave. Mais quelles que soient les conclusions de l’enquête en cours, aucun motif ne saurait justifier qu’une bande d’individus s’en prenne aussi violemment à un jeune homme isolé pour des considérations liées à la moralité, ou en guise de représailles contre ses supposés dérapages et abus de voisinage.
Car dans l’un comme dans l’autre cas, cela relève de la compétence exclusive des forces de l’ordre que tout un chacun peut saisir pour dénoncer du simple tapage nocturne, jusqu’aux agissements jugés offensants pour la moralité publique et attentatoires à la quiétude du vivre-ensemble.
Dans un contexte national marqué par un relatif reflux des discours moralisateurs dans les sphères publiques et politiques, la tentative de lynchage d’un jeune homme au beau milieu de la Capitale du Royaume, vient rappeler que ces discours comme leurs auteurs n’ont fait que changer de cadre puisqu’ils continuent à prospérer dans certains cercles fermés, et surtout dans les méandres des réseaux sociaux.
Une situation qui rend encore plus nécessaires les réformes tant attendues du Code pénal et des libertés publiques, notamment en ce qui concerne les dispositions relatives aux libertés individuelles. En attendant, et même si on n’y prête plus autant d’attention qu’auparavant, les forces de l’ordre continuent à annoncer de fréquentes opérations de neutralisation de cellules terroristes comme celle démantelée par le BCIJ à Tanger, ce lundi.
À n’en pas douter, les membres de ces cellules se révèlent tous être des individus conditionnés, endoctrinés et fanatisés par ce genre de discours moralisateurs. Ce qui réveille les douloureux souvenirs d’un passé pas si lointain comme le lynchage à mort au début des années 2000 d’un homme présenté comme ivrogne par ses agresseurs, dans le quartier de Sidi Moumen à Casablanca. Celui-là même dont sortiront, quelques mois après ce lynchage, les kamikazes qui sèmeront mort et terreur lors de la funeste nuit du 16 mai 2003.