Le Maroc n’a jamais porté le régime des mollahs dans son cœur, et réciproquement. Le désamour entre les deux pays commence juste après la proclamation de la République Islamique d’Iran par l’Ayatollah Khomeini en mars 1979. Il devient officiel après l’accueil Royal réservé par le Maroc au Shah déchu d’Iran au cours de son errance apatride entre l’Égypte, les Bahamas, les États-Unis d’Amérique et le Mexique. En guise de représailles, l’Iran des ayatollahs décide alors de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc, avant d’enfoncer le clou un an plus tard en reconnaissant la fantomatique république arabe sahraouie démocratique (RASD).
Motivée par des considérations d’ordre purement politique liées à la proximité idéologique du Royaume du Maroc avec le régime monarchique déchu du Shah d’Iran, lui-même très proche, comme le Maroc, du bloc américano-occidental, la brouille avec l’Iran des mollahs se nourrit également de considérations religieuses liées au traditionnel clivage entre Islam sunnite et chiite. Quoi qu’il en soit, cette brouille perdurera une dizaine d’années avant qu’elle ne cède place à une étonnante embellie à partir de 1991, lorsque l’Iran décide de geler sa reconnaissance de la RASD et de libérer, en guise de geste de bonne volonté, des captifs marocains faits prisonniers lors du sanglant conflit irako-iranien.
Moins d’une décennie plus tard, les relations entre les deux pays atteignent leur apogée avec le gouvernement d’alternance et la visite officielle effectuée par le Premier ministre socialiste Abderrahman Youssoufi à Téhéran, en compagnie d’une importante délégation ministérielle. Nous sommes alors au début des années 2000 et aux prémices du nouveau règne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI marqué par une forte volonté de changement et d’ouverture sur le monde, amis et anciens ennemis y compris. Les relations bilatérales entre les deux pays se raffermissent davantage au gré du business et des échanges commerciaux.
En 2009, le Maroc décide encore une fois de rompre ses relations avec l’Iran en réaction à ses ingérences religieuses et politiques dans le Moyen-Orient et précisément au Bahreïn, un pays ami et allié de la première heure. Au lendemain du Printemps arabe, en 2014, les relations reprennent sur initiative de l’Iran pendant quatre années avant que la rupture ne redevienne totale en 2018, en réaction aux manigances iraniennes dans le dossier du Sahara marocain dont les preuves furent notifiées directement aux autorités iraniennes par le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita, lors d’un voyage éclair à Téhéran.
Cinq années plus tard, nous revoilà face à ce qui ressemble à une tentative de reprise des relations initiée encore une fois par le gouvernement iranien, sans doute dans le sillage de son rapprochement récent avec l’Arabie Saoudite, alliée inconditionnelle du Maroc. Jusqu’à l’écriture de ces lignes, les déclarations du chef de la diplomatie iranienne sur la volonté de son pays de reprendre les relations diplomatiques avec le Maroc n’ont toujours pas suscité de réaction officielle du côté de Rabat.
Mais cela n’exclut nullement l’existence de tractations officieuses entre les deux pays. Sans être devins, lesdites tractations auront pour seul et unique sujet le Sahara marocain. Une cause sacrée dont la centralité en tant que «prisme à travers lequel le Maroc considère son environnement international, et l’aune qui mesure la sincérité des amitiés et l’efficacité des partenariats que le Royaume établit», a été affirmée on ne peut plus clairement par la plus haute autorité du pays.
Motivée par des considérations d’ordre purement politique liées à la proximité idéologique du Royaume du Maroc avec le régime monarchique déchu du Shah d’Iran, lui-même très proche, comme le Maroc, du bloc américano-occidental, la brouille avec l’Iran des mollahs se nourrit également de considérations religieuses liées au traditionnel clivage entre Islam sunnite et chiite. Quoi qu’il en soit, cette brouille perdurera une dizaine d’années avant qu’elle ne cède place à une étonnante embellie à partir de 1991, lorsque l’Iran décide de geler sa reconnaissance de la RASD et de libérer, en guise de geste de bonne volonté, des captifs marocains faits prisonniers lors du sanglant conflit irako-iranien.
Moins d’une décennie plus tard, les relations entre les deux pays atteignent leur apogée avec le gouvernement d’alternance et la visite officielle effectuée par le Premier ministre socialiste Abderrahman Youssoufi à Téhéran, en compagnie d’une importante délégation ministérielle. Nous sommes alors au début des années 2000 et aux prémices du nouveau règne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI marqué par une forte volonté de changement et d’ouverture sur le monde, amis et anciens ennemis y compris. Les relations bilatérales entre les deux pays se raffermissent davantage au gré du business et des échanges commerciaux.
En 2009, le Maroc décide encore une fois de rompre ses relations avec l’Iran en réaction à ses ingérences religieuses et politiques dans le Moyen-Orient et précisément au Bahreïn, un pays ami et allié de la première heure. Au lendemain du Printemps arabe, en 2014, les relations reprennent sur initiative de l’Iran pendant quatre années avant que la rupture ne redevienne totale en 2018, en réaction aux manigances iraniennes dans le dossier du Sahara marocain dont les preuves furent notifiées directement aux autorités iraniennes par le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita, lors d’un voyage éclair à Téhéran.
Cinq années plus tard, nous revoilà face à ce qui ressemble à une tentative de reprise des relations initiée encore une fois par le gouvernement iranien, sans doute dans le sillage de son rapprochement récent avec l’Arabie Saoudite, alliée inconditionnelle du Maroc. Jusqu’à l’écriture de ces lignes, les déclarations du chef de la diplomatie iranienne sur la volonté de son pays de reprendre les relations diplomatiques avec le Maroc n’ont toujours pas suscité de réaction officielle du côté de Rabat.
Mais cela n’exclut nullement l’existence de tractations officieuses entre les deux pays. Sans être devins, lesdites tractations auront pour seul et unique sujet le Sahara marocain. Une cause sacrée dont la centralité en tant que «prisme à travers lequel le Maroc considère son environnement international, et l’aune qui mesure la sincérité des amitiés et l’efficacité des partenariats que le Royaume établit», a été affirmée on ne peut plus clairement par la plus haute autorité du pays.