![Perroquets de Chaouen : Les leçons d’un simple fait-divers Perroquets de Chaouen : Les leçons d’un simple fait-divers](https://www.lopinion.ma/photo/art/default/86368681-61447861.jpg?v=1739204732)
L’affaire a tout du simple fait-divers dont l’écho ne devait guère déborder les rubriques locales de potins, mais qui s’est retrouvée, par la force centrifuge des réseaux sociaux, propulsée aux devants de l’actualité nationale au point de se frayer un chemin vers le Parlement. Il s’agit de l’histoire pour le moins insolite des perroquets de Chefchaouen confisqués par les agents de l’Agence Nationale des Eaux et Forêts (ANEF) à leur propriétaire, photographe ambulant et guide touristique à ses heures, qui les exploitait dans son activité pour appâter les touristes.
Dans nos contrées familiarisées aux charmeurs de serpents et aux dresseurs de singes qui exercent depuis la nuit des temps dans les souks et les grandes places de certaines villes comme El Hdim à Meknès autrefois et Jamâa El Fna à Marrakech jusqu’à nos jours, l’utilisation d’animaux plus ou moins exotiques à des fins commerciales et professionnelles, relève pourtant, encore et toujours, de l’anodin. D’où l’élan d’indignation et de récrimination populaire à l’encontre de la décision de l’ANEF qui a été perçue par beaucoup de Marocains comme un simple excès de zèle, voire carrément un abus de pouvoir, dans un pays où la protection des droits des animaux passe loin, très loin, derrière celle des droits des humains dont le renforcement et la préservation demeurent d’ailleurs toujours d’actualité.
De prime abord, la tentation est donc grande de se solidariser avec ce pauvre guide injustement privé de la compagnie sympathique et lucrative de ses perroquets et dont les droits semblent avoir été allègrement bafoués. Dans le magma d’analyses et de commentaires charriés par les réseaux sociaux, l’explication la plus récurrente consiste à présenter cette confiscation de volatiles comme des représailles personnelles maquillées en acte de rétorsion administrative. D’autres commentaires invoquent, à tort et à raison, la surexposition médiatique de Chefchaouen qui est l’une de nos cités les plus instagrammables, pour expliquer la vigilance et la sévérité à géographie variable de nos autorités qui détourneraient le regard de ce genre d’activités lorsqu’elles sont exercées en rase campagne et autres trous perdus.
Mais ce serait oublier que le Maroc, qui est désormais et plus que jamais connecté au reste du monde, a beaucoup changé et qu’il est tenu de continuer à s’adapter à la réglementation internationale qui émane dans le cas d’espèce, non seulement des conventions et autres résolutions Onusiennes, mais aussi et surtout des directives d’Interpol dont le Royaume occupe actuellement la vice-présidence pour l’Afrique. Cette adaptation se fera certainement au prix de concessions légales, politiques, culturelles, voire même patrimoniales et identitaires, plus ou moins douloureuses, mais elle est inéluctable.
En Europe où les montreurs d’ours et de loups prospéraient jusqu’à la moitié du vingtième siècle, et même au-delà pour certains pays de l’ancien bloc de l’Est, la législation est devenue tellement contraignante que même les cirques n’ont plus le droit d’employer des animaux sauvages ou domestiques dans leurs spectacles. Idem pour certaines disciplines sportives comme l’équitation et les courses hippiques qui doivent se conformer à un cahier des charges de plus en plus contraignant en matière de protection animale.
Ainsi va le monde et ce qui était jusqu’à hier et avant-hier toléré, ne le sera plus. Notre pays a su s’en accommoder et continue à le faire en matière de protection de l’environnement par anticipation de la généralisation des normes de décarbonation. Il a su le faire en ce qui concerne son environnement économique qui n’a de cesse de s’adapter aux exigences et contraintes fluctuantes de la finance internationale. Et il saura le faire en prévision de l’accueil sur nos terres d’événements aussi exposés et médiatisés que la CAN 2025 et le Mondial 2030.
Dans nos contrées familiarisées aux charmeurs de serpents et aux dresseurs de singes qui exercent depuis la nuit des temps dans les souks et les grandes places de certaines villes comme El Hdim à Meknès autrefois et Jamâa El Fna à Marrakech jusqu’à nos jours, l’utilisation d’animaux plus ou moins exotiques à des fins commerciales et professionnelles, relève pourtant, encore et toujours, de l’anodin. D’où l’élan d’indignation et de récrimination populaire à l’encontre de la décision de l’ANEF qui a été perçue par beaucoup de Marocains comme un simple excès de zèle, voire carrément un abus de pouvoir, dans un pays où la protection des droits des animaux passe loin, très loin, derrière celle des droits des humains dont le renforcement et la préservation demeurent d’ailleurs toujours d’actualité.
De prime abord, la tentation est donc grande de se solidariser avec ce pauvre guide injustement privé de la compagnie sympathique et lucrative de ses perroquets et dont les droits semblent avoir été allègrement bafoués. Dans le magma d’analyses et de commentaires charriés par les réseaux sociaux, l’explication la plus récurrente consiste à présenter cette confiscation de volatiles comme des représailles personnelles maquillées en acte de rétorsion administrative. D’autres commentaires invoquent, à tort et à raison, la surexposition médiatique de Chefchaouen qui est l’une de nos cités les plus instagrammables, pour expliquer la vigilance et la sévérité à géographie variable de nos autorités qui détourneraient le regard de ce genre d’activités lorsqu’elles sont exercées en rase campagne et autres trous perdus.
Mais ce serait oublier que le Maroc, qui est désormais et plus que jamais connecté au reste du monde, a beaucoup changé et qu’il est tenu de continuer à s’adapter à la réglementation internationale qui émane dans le cas d’espèce, non seulement des conventions et autres résolutions Onusiennes, mais aussi et surtout des directives d’Interpol dont le Royaume occupe actuellement la vice-présidence pour l’Afrique. Cette adaptation se fera certainement au prix de concessions légales, politiques, culturelles, voire même patrimoniales et identitaires, plus ou moins douloureuses, mais elle est inéluctable.
En Europe où les montreurs d’ours et de loups prospéraient jusqu’à la moitié du vingtième siècle, et même au-delà pour certains pays de l’ancien bloc de l’Est, la législation est devenue tellement contraignante que même les cirques n’ont plus le droit d’employer des animaux sauvages ou domestiques dans leurs spectacles. Idem pour certaines disciplines sportives comme l’équitation et les courses hippiques qui doivent se conformer à un cahier des charges de plus en plus contraignant en matière de protection animale.
Ainsi va le monde et ce qui était jusqu’à hier et avant-hier toléré, ne le sera plus. Notre pays a su s’en accommoder et continue à le faire en matière de protection de l’environnement par anticipation de la généralisation des normes de décarbonation. Il a su le faire en ce qui concerne son environnement économique qui n’a de cesse de s’adapter aux exigences et contraintes fluctuantes de la finance internationale. Et il saura le faire en prévision de l’accueil sur nos terres d’événements aussi exposés et médiatisés que la CAN 2025 et le Mondial 2030.