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Vacances d’été : Cherche «Mi Lalla» et «Ba Sidi» désespérément…


Rédigé par Omar ASSIF le Lundi 19 Juin 2023



Vacances d’été : Cherche «Mi Lalla» et «Ba Sidi» désespérément…
Si elles sont synonymes de détente et de relâchement pour les écoliers, les collégiens et les lycéens, les grandes vacances d’été, qui commencent bientôt, constituent pour les parents, notamment ceux qui sont actifs, une énième source de tourments. Dans notre pays où les structures familiales et sociodémographiques ont beaucoup changé, de nouvelles contraintes ont en e et émergé: à qui con er les enfants lorsque papa et maman sont au travail ? Comment occuper leur excédent de temps libre pendant les grandes vacances estivales ? Comment nancer sans se ruiner leurs besoins accrus en divertissement et en récréation sur une aussi longue durée ?

Telles sont en e et quelques-unes des grandes questions qui taraudent l’esprit des parents marocains lors de cette période spéciale de l’année où ils se retrouvent plus que jamais coincés entre les contraintes inconciliables de leurs obligations professionnelles et celles familiales. Avec le vieillissement continu de la population et son corollaire, le recul considérable de l’âge du mariage et de la survenue du premier enfant, le temps béni où il su sait de laisser sa progéniture dans la maison en compagnie de «Ba Sidi» et «Mi Lalla» attentionnés et aux petits soins, semble malheureusement révolu. Plus âgés et moins disponibles, les grands-parents d’aujourd’hui, comme d’ailleurs les tantes et les tontons, ne sont plus ceux d’antan.

Plus question non plus d’abandonner ses enfants comme le faisaient nos parents à la providence divine et à la bienveillance du voisinage, en les laissant jouer dans la rue du matin au soir. Les rues d’aujourd’hui étant considérées moins sûres que celles d’avant par la plupart des Marocains qui préfèrent emmurer leurs enfants dans des appartements exigus à longueur de journée, plutôt que de courir le risque de les voir côtoyer dealers de drogues, voleurs et autres pédophiles. Que faire alors pour occuper ses enfants pendant cette période de vacances où les journées sont tellement longues qu’elles paraissent sans fin ? 

En milieu urbain, parmi cette classe moyenne en lutte permanente contre la rétrogradation sociale et la paupérisation galopante, la plupart des parents qui le peuvent, comptent sur leurs employés de maison. Ces  pauvres «petites bonnes» qui, en plus de leurs tâches ménagères déjà importantes, se retrouvent obligées de coi er la casquette de nounous et de compagnons de jeux d’enfants désœuvrés, avec ce que ça implique comme mobilisation permanente et sans répit. En parallèle, ils investissent aussi dans des tablettes électroniques et des consoles de jeu qui transforment leurs enfants en zombies des écrans, constamment plongés dans un état végétatif et quasi-catatonique.

De temps à autre, pour ceux qui le peuvent, ils les inscrivent dans ces nouveaux asiles pour enfants joliment dénommés en anglais «Summer Camps» où on s’évertue tant bien que mal à les occuper, selon des horaires scolaires impitoyables et moyennant des sommes faramineuses. Ya Hessra !



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